POLITIQUE. «Je ne me suis pas posé la question plus qu’une minute. Déjà en 2018, je savais que je me représenterais.»
C’est en ces termes que Sébastien Schneeberger a confirmé qu’il sollicitera un cinquième mandat auprès des électeurs de Drummond–Bois-Francs aux élections générales du 3 octobre.
«Je ressens toujours le plaisir de servir. Quand tu es au pouvoir, tu es encore plus proche des décisions. C’est sûr que ça n’a pas jamais empêché dans le passé de gagner des dossiers. Même dans l’opposition, je me suis toujours considéré comme un député qui a une critique responsable. C’est-à-dire que je ne fais pas de déclaration à l’emporte-pièce et je n’essaie pas de faire peur au monde. Ce n’est pas mon style. Mon but, ce n’est pas d’être très populaire médiatiquement, c’est d’être populaire auprès des citoyens. C’est là que tu fais la différence sur le long terme», soutient le politicien de 48 ans.
Ce dernier se dit satisfait du mandat en cours, et ce, malgré le contexte pandémique. «C’est même au-delà des attentes. La Maison des aînés, par exemple, n’était pas dans les prévisions en 2018. Finalement, il y en a une qui se construit à Drummondville», indique-t-il, ajoutant que son gouvernement mise sur la formation et la rétention de personnel pour contrer la pénurie de main-d’œuvre, notamment par l’entremise du plan de santé du ministre Christian Dubé.
Dans le secteur de l’éducation, il souligne la construction de trois écoles primaires et une école secondaire sur le territoire de la MRC de Drummond. «On sait qu’il y a encore des besoins. On ne peut pas toutes les construire en même temps. C’est rendu qu’on va plus vite que ce que la main-d’œuvre est capable de nous donner, mentionne-t-il. Je ne pense pas qu’on se souvienne vraiment qu’il y a eu autant d’écoles construites dans la région, si on recule de 10 ans.»
Quant aux nouvelles places en services de garde éducatifs à l’enfance, le leader parlementaire adjoint du gouvernement veut faire avancer les projets en attente d’approbation auprès du ministère de la Famille. «Tous les dossiers qui peuvent être poussés, on va les soumettre au ministère pour qu’ils puissent se développer», avance-t-il.
La Coalition avenir Québec (CAQ) a annoncé la création de 381 nouvelles places au sein de la MRC de Drummond d’ici deux ans. D’autres annonces sont prévues. Selon le Chantier sur les services de garde réalisé l’an dernier à l’initiative de la Ville de Drummondville, entre 500 et 600 places en garderie sont manquantes dans la MRC de Drummond.
Un mal nécessaire?
Concernant le site d’enfouissement de Saint-Nicéphore, le député de Drummond–Bois-Francs estime que son agrandissement était nécessaire pour répondre aux besoins collectifs d’enfouissement de matières résiduelles, malgré le manque d’acceptabilité sociale auprès des citoyens et des élus municipaux de Drummondville.
«Je n’ai pas applaudi ni André Lamontagne quand le décret pour l’agrandissement a été autorisé, sauf que c’est une problématique qui est provinciale et malheureusement on en fait un peu les frais. Personne n’a de la joie d’avoir un site d’enfouissement chez lui, mais c’est quand même un besoin. Il manque de place partout au Québec», affirme Sébastien Schneeberger.
Il estime que la population devra changer ses habitudes afin de réduire la quantité de déchets ultimes générés. Il rappelle que des initiatives découlant de la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles seront mises en œuvre, dont la stratégie de valorisation de la modernisation des systèmes de collecte sélective et de consigne.
Par ailleurs, il soutient que l’empreinte environnementale des Drummondvillois est plus élevée en acheminant leurs déchets au site d’enfouissement de Saint-Rosaire qu’à celui de Saint-Nicéphore.
«Le bilan environnemental du site de Saint-Rosaire est catastrophique. Actuellement, l’empreinte environnementale des gens de la MRC de Drummond est pire qu’avant. Ça ne fera peut-être pas l’affaire de certains, mais le site d’enfouissement de Saint-Nicéphore est l’un des centres qui se démarquent le mieux, selon les informations que j’ai du ministère de l’Environnement», avance-t-il.
Malgré le dénouement du dossier du site d’enfouissement, le député caquiste ne craint pas de perdre son siège le 3 octobre. «Probablement que je vais perdre des votes là-dessus. Mais est-ce que ce sera un facteur général? Non, je ne pense pas. Ce n’est pas tout le monde qui a voté contre le site d’enfouissement. Les opposants disent que c’est unanime, mais ce ne l’est pas», commente-t-il.
Santé
Ayant envisagé de créer un Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) Centre-du-Québec, le gouvernement caquiste a finalement revu cet engagement.
«On avait de grosses discussions en raison de la réforme Barrette qui a fait beaucoup de brouhaha. On avait beaucoup de chance de perdre nos statuts universitaires, donc on a eu un choix à faire», dit Sébastien Schneeberger.
«Il y a encore des choses à faire, mais ce n’est pas une bataille qui est terminée. Il y a eu pas mal d’avancement. On n’est pas resté au beau fixe. Maintenant, on est un CIUSSS particulier au Québec, qui regroupe deux régions, mais avec une entité administrative qui est quand même séparée avec deux postes de président-directeur général adjoint. On a un statut particulier», ajoute-t-il.
Par ailleurs, questionné sur les dossiers qui feront partie de ses priorités, le député de Drummond–Bois-Francs est demeuré discret. Il s’est limité à dire qu’il appuiera les instances locales dans leurs besoins. Il fera connaître son programme électoral au cours des prochains mois.