HOCKEY. Au centre ou sur les ailes. Au sein du premier ou du quatrième trio. Sur le jeu de puissance ou dans des missions défensives. Danick Martel s’impose comme un véritable couteau suisse à sa première saison chez le Rocket de Laval.
Après un lent départ, l’attaquant de 27 ans a pris son envol dans la deuxième portion du calendrier régulier. Au-delà de ses 13 buts, 27 points et 74 minutes de pénalité en 58 matchs, le Drummondvillois rend de précieux services à son équipe grâce à son expérience, sa polyvalence et son acharnement au travail.
«J’ai une certaine facilité à m’adapter à de nouveaux compagnons de trio. Mais peu importe avec qui je suis employé, je me présente à chaque partie, a fait valoir Danick Martel dans une entrevue accordée à L’Express, mercredi, à la Place Bell. Je continue toujours à travailler fort. J’aide mes coéquipiers avec mon éthique de travail. C’est ce qui me permet de connaître du succès.»
Ayant dirigé Danick Martel chez l’Armada de Blainville-Boisbriand durant son stage dans la LHJMQ, l’entraîneur-chef Jean-François Houle apprécie la fiabilité, la fougue et la constance de son vétéran.
«J’aime son coup de patin et son intensité en échec avant. C’est un gars qui est difficile à jouer contre. Tu peux le mettre un peu partout dans l’alignement et il va combler les besoins de l’équipe. Pour un instructeur, c’est difficile de demander mieux», a exprimé l’homme de hockey de 47 ans.
«Danick a vécu des hauts et des bas dans sa carrière. Il a traversé plusieurs situations différentes. Tout ce vécu lui permet d’aider nos jeunes joueurs», a ajouté Jean-François Houle, qui achève sa première saison à la tête du Rocket.
À sa septième campagne dans la Ligue américaine, Danick Martel campe en effet un rôle de leader au sein du club-école des Canadiens de Montréal. L’ancien espoir des Flyers de Philadelphie et du Lightning de Tampa Bay se fait un point d’honneur de prendre les jeunes loups de l’organisation sous son aile.
«C’est surtout par mon éthique de travail que j’exerce mon leadership. Partout où j’ai joué dans ma carrière, ç’a toujours été ma marque de commerce. C’est de cette façon que je montre l’exemple. Les jeunes de 20 à 23 ans qui arrivent ici représentent le futur de l’organisation. Il faut les aider à se développer», a expliqué Danick Martel.
«Dans l’équipe, on a de bons leaders comme Jean-Sébastien Dea, Gabriel Bourque et Xavier Ouellet. On est tous très proches des jeunes. Ensemble, on fait un bon travail pour leur montrer le chemin. Au bout du compte, tout le monde pousse dans la même direction», a poursuivi celui qui possède une expérience de 13 matchs dans la Ligue nationale.
Un œil sur la coupe Calder
Au sein de la division Nord, où la parité est plus forte que jamais, le Rocket s’est hissé au deuxième rang du classement en vertu de sa fiche de 32-23-3-2. À quelques semaines des séries éliminatoires, la lutte demeure très serrée entre les équipes détentrices des positions 2 à 6.
«Tous les matchs sont très importants d’ici la fin de la saison. On affronte plusieurs équipes de notre division. Chaque fois, ce sont des matchs de quatre points. Il faut aller chercher toutes les victoires possibles pour s’assurer de l’avantage de la glace. Ce sont des équipes qu’on va recroiser en séries», a souligné Danick Martel, à quelques heures d’un duel à domicile contre les Americans de Rochester (32-26-5-3).
«On est plutôt petits, mais on est l’une des équipes les plus rapides à travers la ligue. On possède beaucoup d’habiletés en offensive, mais on travaille très fort. C’est une belle combinaison pour la Ligue américaine. Si on joue à notre façon plutôt que de s’adapter à nos adversaires, on peut s’imposer comme la meilleure équipe dans cette ligue», a affirmé le rapide patineur de 5 pieds, 8 pouces et 176 livres.
Bien que son contrat avec le Rocket ne soit valide que pour une seule saison, Danick Martel évite de regarder trop loin lorsqu’on le questionne au sujet de son avenir dans le hockey professionnel.
«Je veux simplement continuer de me faire valoir à ma juste valeur. Je crois que j’ai encore une chance de jouer dans la Ligue nationale. Si une équipe m’offre un contrat à deux volets, que ce soit à Montréal ou ailleurs, je ne dirais jamais non à ça. Si je vois qu’il y a moins d’intérêt pour moi en Amérique du Nord, je vais peut-être regarder du côté de l’Europe», a-t-il répondu.
«Pour l’instant, je me concentre sur le moment présent. Je fais partie d’une équipe incroyable. On a une chance unique de gagner la coupe cette année. Si on reste structurés et qu’on continue de jouer en équipe, on va être difficile à battre en séries», a conclu le numéro 18 du Rocket, qui atteindra bientôt le plateau des 350 matchs en carrière dans la Ligue américaine.