HOCKEY. Le moment tant attendu est enfin arrivé pour l’équipe de hockey féminin du Cégep de Drummondville.
Ayant clôturé la première saison de leur histoire au deuxième rang du classement dans la deuxième division du circuit collégial québécois, les Voltigeurs (10-5-4) se préparent à participer aux séries éliminatoires. Le tournoi se déroulera samedi et dimanche, au complexe Desjardins de Rimouski.
En demi-finale, la formation drummondvilloise sera opposée aux Filons du Cégep de Thetford (5-8-8), samedi, à compter de 16 h 30. L’autre demi-finale opposera les championnes de la saison régulière, les Pionnières du Cégep de Rimouski (12-5-3), aux Diablos du Cégep de Trois-Rivières (3-12-5).
Ayant disputé son dernier match le 20 mars, la troupe d’Éric Langlois a peaufiné son jeu sur la glace du centre Girardin au cours des deux dernières semaines. L’équipe s’est notamment concentrée sur les unités spéciales et les tirs de barrage. À l’approche du départ des Voltigeurs vers le Bas-Saint-Laurent, l’entraîneur-chef du club sent que ses protégées sont prêtes.
«La philosophie qu’on a amenée dans nos pratiques, c’est d’avoir du plaisir. On se prépare à vivre notre dernière fin de semaine en équipe. On a travaillé très fort à l’entraînement, mais il y avait beaucoup de plaisir et d’énergie sur la glace. À notre arrivée à Rimouski, on va se regrouper en équipe pour une activité de team building», a raconté Éric Langlois.
«J’ai dit aux filles de penser juste positif, a poursuivi l’homme de hockey. On sait qu’on est capable de battre tout le monde dans cette ligue. On connaît bien notre système et ceux de nos adversaires. Tout le monde est en santé. On s’en va là-bas en famille et dans le plaisir. On va tout donner, puis advienne que pourra.»
Le match pour la médaille d’or se déroulera dimanche, à compter de 11 h. Le duel pour l’obtention de la troisième position aura lieu dès 9 h. Refusant de se prononcer sur une éventuelle finale contre les Pionnières, le pilote des Voltigeurs ne s’inquiète pas de voir ses joueuses tomber dans le piège de voir trop loin.
«On n’a même pas parlé du match de dimanche, a assuré Éric Langlois. On a seulement parlé du premier match. On se concentre sur la journée de samedi. On n’a pas le choix : il faut gagner ce match-là avant toute chose.»
C’est Maygan Lussier qui amorcera la demi-finale devant le filet des Voltigeurs. En saison régulière, la gardienne drummondvilloise a partagé la tâche de façon égale avec la Magogoise Alice Dagenais.
«Maygan a connu une bonne saison contre Thetford. On a toutefois demandé à Alice de pratiquer comme si c’était elle qui allait avoir le départ samedi. D’ici là, il peut arriver n’importe quoi, que ce soit une blessure ou la COVID. Elle doit se tenir prête», a souligné Éric Langlois.
«Alice fait passer l’équipe en premier. Elle a gardé le sourire pendant toute la semaine. C’est ce moment de l’année où il faut se sacrifier pour l’équipe. Tout ce qui compte, c’est le trophée à la fin. Si on va jusqu’au bout, le nom de toutes les joueuses sera écrit dessus», a conclu le pilote des Voltigeurs.
Une question de détails
En saison régulière, Drummondville et Thetford ont croisé le fer à sept reprises. La majorité de ces confrontations ont été très serrées, les Voltigeurs ayant toutefois le meilleur avec une fiche de 3-1-3.
«C’est une équipe rapide qui a connu une belle progression. Elles se sont améliorées pendant la saison, comme tous les clubs de la ligue. Elles ont une marqueuse de 10 buts en Mégane Demers. C’est une joueuse qu’on devra surveiller de près», a souligné Éric Langlois, qui a vu Maxim Collin remporter le championnat des pointeuses de la division 2 avec une récolte de 17 points, dont 11 buts, en 19 parties.
«Au-delà de nos adversaires, on va se concentrer sur ce qu’on doit faire, a-t-il ajouté. On sait que si on patine bien et qu’on contrôle le jeu, ce sera à notre avantage. C’est notre objectif : on veut garder le contrôle de la rondelle et du match. Si est en en possession de la rondelle la majorité du temps, nos chances de gagner sont meilleures.»
Si le pointage demeure égal après trois périodes de jeu, les deux équipes disputeront une prolongation de dix minutes à quatre contre quatre. Ensuite, la fusillade sera utilisée pour départager un vainqueur.
«C’est juste un match, pas une série deux de trois. Chaque détail va donc compter. Il va falloir que tout le monde se présente. Si seulement quatre ou cinq joueuses se présentent, ça va être difficile, parce que tout le monde peut battre tout le monde dans cette ligue», a insisté Éric Langlois, qui est appuyé dans ses fonctions par les adjoints Kathy Desjardins, Alexandre Picard et Frédéric St-Denis.
«La discipline et les unités spéciales seront très importantes, mais je pense que c’est l’unité qui va faire la différence. L’équipe qui va travailler le plus fort, qui sera la plus unie et la plus disciplinée va sortir de là avec la victoire.»