DRUMMOND. La mairesse de Drummondville et préfète de la MRC de Drummond, Stéphanie Lacoste, dément les allégations portées contre elle. Elle nie catégoriquement avoir tenu des propos menaçants dans le cadre des démarches de syndicalisation des employés de la MRC de Drummond.
Dans un reportage de TVA Sherbrooke diffusé jeudi, une personne ayant requis l’anonymat affirme avoir contacté la Sûreté du Québec (SQ) pour porter plainte envers Stéphanie Lacoste.
La préfète confirme avoir été rencontrée par un enquêteur mardi dernier, qui «jamais ne lui a indiqué qu’elle faisait elle-même l’objet de la plainte», mais agissait plutôt à titre de témoin comme d’autres intervenants.
«Il y a une plainte qui a été logée à la police par une personne qui est soit à l’emploi de la MRC, soit un ex-employé de la MRC, soit quelqu’un autour de la MRC, dans laquelle j’ai été invitée à collaborer en tant que témoin. La plainte n’était pas à mon endroit», a-t-elle indiqué en point de presse.
Elle mentionne également ne pas avoir été témoin de propos menaçants venant d’autres personnes dans le cadre de la démarche de syndicalisation.
«Selon nos informations, cette plainte a été fermée ce matin, faute de bien-fondé», affirme Stéphanie Lacoste.
Des membres du conseil des maires étaient présents au point de presse et ont dit «soutenir la préfète à 100 %».
Climat de travail
Contrairement à ce qui a été rapporté, la préfète soutient que le climat de travail s’est détérioré avant même qu’elle soit élue, en novembre dernier. «Avant les élections, il y a eu des signaux comme quoi il y avait des tensions à la MRC. Il y a eu une élection et un nouveau conseil des maires. Au bout de quelque temps, on s’est demandé ce qu’on pourrait faire parce qu’on sentait qu’il y avait des défis particuliers», rapporte-t-elle.
«On a mandaté une firme externe pour faire un diagnostic organisationnel. Des élus, la direction générale de l’époque, des employés, mais aussi les municipalités ont été rencontrés. On a eu un rapport sommaire. Suite à ça, certains constats ont été faits, certaines actions ont été menées, dont entre autres de donner un mandat pour approfondir au niveau du climat qui règne à la MRC», poursuit-elle.
Les employés de la MRC de Drummond seront conviés prochainement à une rencontre afin de prendre connaissance de ce rapport, notamment.
«Quand on fait du changement, c’est sûr que ça crée de l’insécurité, un peu d’inconfort. Notre objectif, c’est toujours de faire en sorte qu’on règle la situation pour que nos employés puissent être heureux et qu’on puisse aller de l’avant pour avoir une MRC qui rayonne», indique-t-elle.
Rappelons que le directeur général de la MRC, Gabriel Rioux, a été congédié en février dernier. Ce dernier a contesté son congédiement devant le Tribunal administratif du travail (TAT). Christine Labelle a succédé à M. Rioux.
«On a des défis à relever à la MRC et selon le rapport sommaire qu’on a reçu, on avait besoin d’une certaine expertise, ce qui a fait que Mme Labelle a été embauchée pour une durée déterminée avec des mandats très précis», mentionne Stéphanie Lacoste.
Par ailleurs, Mme Lacoste a tenu à saluer la démarche de syndicalisation des membres du personnel de la MRC. Un mois après qu’une demande en accréditation syndicale ait été déposée auprès du TAT, celui-ci a accepté que la trentaine d’employés de la MRC de Drummond soient représentés par le Syndicat des salariés municipaux de la région Mauricie Centre-du-Québec.
La décision a été rendue le 3 mars dernier.