HOCKEY. Durant sa carrière d’athlète, Maxime Boisclair a traîné son baluchon un peu partout sur la planète hockey. Aujourd’hui, le Drummondvillois partage son expérience avec les jeunes joueurs des Gaillards du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue.
Fort d’une solide carrière dans le hockey professionnel mineur en Amérique du Nord, en France et au Kazakhstan, Maxime Boisclair a choisi de faire le saut derrière le banc il y a quelques années. Après avoir apprivoisé le métier au sein des programmes des Cacades élites et du Collège Saint-Bernard, l’ex-attaquant aujourd’hui âgé de 37 ans s’est joint aux Riverains du Collège Charles-Lemoyne comme entraîneur-adjoint.
À la tête des Gaillards pour une troisième saison, Maxime Boisclair se décrit avant tout comme un coach passionné et proche de ses joueurs.
«Je ne suis pas une double face, lance-t-il d’emblée. Mes boys le savent quand je suis heureux ou quand quelque chose m’agace. Je suis aussi un coach très ouvert. Le fait que je jouais encore au hockey il n’y a pas si longtemps, ça me permet de comprendre les gars dans plusieurs situations, autant sur la glace qu’en dehors.»
Possédant plusieurs outils dans son coffre, Maxime Boisclair n’hésite pas à utiliser son passé de hockeyeur professionnel pour conseiller ses protégés.
«C’est important que les joueurs fassent leurs propres erreurs, mais il faut parfois les mettre en garde dans certaines situations. Avec ce que je sais maintenant grâce à toutes mes expériences dans le hockey, il y a des choses que je ne ferais pas ou que je ferais différemment», explique Boisclair.
«Si j’avais pu coacher avant de jouer, j’aurais été un bien meilleur joueur, poursuit l’homme de hockey. Quand tu joues, tu as une vision en tunnel, tandis que derrière le banc, ta vision devient plus globale. C’est ce que j’essaie d’expliquer à mes joueurs.»
Ayant évolué au sein de nombreuses équipes et dans différents pays au fil de sa carrière, Maxime Boisclair a eu l’occasion d’être dirigé par des entraîneurs aux styles complètement différents.
«J’aime partager mes expériences avec mes joueurs. Souvent, ce sont eux-mêmes qui me posent des questions sur mon vécu en tant que joueur, souligne-t-il. C’est ce que j’apprécie le plus dans ce métier : redonner aux jeunes une partie de ce que j’ai reçu dans ma carrière.»
Le métier d’entraîneur permet également à Maxime Boisclair de continuer à vivre cet esprit de famille si particulier aux sports d’équipe.
«Quand tu prends ta retraite du hockey, le plus dur, c’est de ne plus faire partie d’une équipe. C’est pourquoi tant d’anciens joueurs font partie d’une ligue de bière. En tant que coach, je suis chanceux, parce que je fais encore partie d’un groupe tissé serré. L’équipe pratique chaque jour et voyage sur la route, comme à l’époque où je jouais», fait remarquer le passionné de hockey.
En Abitibi-Témiscamingue, Maxime Boisclair a l’occasion de côtoyer les membres du personnel d’entraîneurs des Huskies de Rouyn-Noranda sur une base régulière. L’ex-attaquant vedette des Castors de Sherbrooke et des Saguenéens de Chicoutimi n’est toutefois pas pressé de faire le saut dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ).
«Je vis au jour le jour. Je suis heureux dans mes fonctions en ce moment. J’aime le fait de pouvoir faire une différence dans la vie des athlètes-étudiants, tant sur la glace qu’en dehors. Quand les jeunes arrivent au Cégep, c’est souvent la première fois qu’ils quittent la maison. À la fin de leur séjour avec nous, ils sont devenus des hommes. Ils se dirigent vers l’université ou sur le marché du travail», exprime le père de famille, en ne fermant pas la porte à une offre dans le circuit Courteau.
Une ligue paritaire
Jusqu’ici cette saison, les Gaillards montrent une fiche de 11 victoires, 13 défaites et un revers en bris d’égalité. Occupant le 10e rang du classement remanié du circuit de hockey collégial québécois (13 équipes), la troupe de Maxime Boisclair vient de décrocher trois victoires depuis le retour de la pause forcée par la pandémie.
«On a un beau mélange de jeunesse et d’expérience. Notre défensive est à maturité. La qualité de notre défensive fait en sorte qu’on a une bonne relance vers l’attaque. On est souvent en possession de la rondelle, ce qui nous permet de générer plus d’offensive», indique Maxime Boisclair.
Selon le pilote des Gaillards, le niveau de jeu du réseau collégial québécois gagne d’ailleurs à être connu. «Nos athlètes performent à la fois dans leurs études et sur la glace. Certains joueurs pourraient évoluer dans la LHJMQ, mais pour diverses raisons, ils ont choisi notre ligue.»
Les Gaillards remportent une 2e victoire face aux Dynamiques du Cégep de Ste-Foy!#RSEQ #hockeycollegiald1 pic.twitter.com/1F4Ug5TZjz
— Les Astrelles-Gaillards du Cégep de l’A-T (@cegepat_Sports) March 6, 2022
«La parité est très forte dans la ligue, ajoute-t-il. Aucune équipe ne s’échappe au classement. Chaque formation peut rivaliser avec les autres. Ce sont toujours des parties serrées. À chaque match, on sait qu’on peut gagner. C’est pourquoi il faut toujours être prêts dès que la rondelle tombe en jeu.»
Chez les Gaillards, coach Boisclair dirige notamment les défenseurs de 18 ans Mavrick Mélançon et Sébastien St-Onge, qui sont originaires de la région de Drummondville. De retour d’un passage dans les Maritimes, Mélançon a vite fait sentir sa présence dans l’entourage de l’équipe.
«Il nous amène beaucoup de stabilité. Son impact se fait sentir de plusieurs façons, tant sur la patinoire que dans les entraînements hors glace. C’est un leader respecté de ses coéquipiers», souligne l’entraîneur drummondvillois.
La saison régulière du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) se poursuivra jusqu’au mois d’avril. Cette année, toutes les équipes participeront aux séries éliminatoires.
«On doit encore travailler sur notre constance. À l’extérieur, on va souvent gagner le premier match avant de perdre le deuxième. Est-ce le voyagement, la gestion de notre temps entre les parties ou autre chose? On cherche encore à coller plusieurs bonnes performances de suite», précise Maxime Boisclair.
«L’objectif, c’est de créer un momentum pour arriver fins prêts lors du premier match des séries. On veut que les gars se sentent en confiance et éprouvent du plaisir en jouant. C’est de cette façon qu’on va créer des surprises en séries», conclut Maxime Boisclair.