INCENDIE. Matin difficile du côté de la rue Alexandre à Drummondville où un immeuble de 48 logements est la proie des flammes.
L’événement a nécessité une alarme générale du côté du Service de sécurité incendie de la Ville de Drummondville. Des pompiers de Saint-Germain-de-Grantham, de Wickham et Saint-Majorique ont été appelés à prêter main forte. Une pelle mécanique a été demandée sur les lieux.
Une cinquantaine de locataires ont été évacués. Le SIUCQ était sur place. Plusieurs sinistrés se sont réfugiés dans l’autobus, entre autres pour se réchauffer. À l’extérieur, un homme de 39 ans regardait la scène. Son appartement flambait sous ses yeux. «Je me suis réveillé et je sentais une odeur. Je ne comprenais pas d’où ça venait. Un pompier a cogné à ma porte. Il m’a dit de sortir. Je suis descendu. La voisine en bas m’a interpellé. Elle était assez stressée. Son petit bébé était sur le divan. Je l’ai aidé à le sortir», raconte-t-il, en précisant que son logement se trouve au dernier étage.
L’incendie est survenu tôt ce matin, comme le mentionne une voisine qui habite dans le secteur. «Mon cadran était à 7 h 30. Je me suis fait réveiller à 7 h 15. Le premier camion de pompier m’a réveillée. D’habitude, j’entends les camions qui passent sur St-Pierre, mais là c’était encore plus fort. J’ai été voir par la fenêtre et c’était sur ma rue. Il y avait beaucoup de boucane noire.»
Une heure après le début de l’événement, un imposant panache de fumée s’élevait dans le ciel. Une jeune femme de 29 ans se trouvait à proximité, en surveillant l’évolution de la situation. «Quand le pompier m’a demandé de sortir, j’ai réveillé ma mère. On est sorti rapidement. J’ai seulement eu le temps de sortir un chat sur quatre. Je n’ai pas de bébé, pour moi ce sont mes enfants. J’attends d’avoir des nouvelles», exprime-t-elle.
Cette dernière se consolait en se disant qu’elle aurait accès à des ressources lors des prochains jours. «Mon logement est assuré et j’ai du monde qui va m’héberger. Ce n’est pas tout le monde qui est dans ma situation. Dans l’immeuble, il y a beaucoup de personnes à faible revenu. Ce sont des gens qui ne pensent pas toujours aux assurances. C’est sûr qu’il y en a qui vont se retrouver à la rue», croit-elle.
L’incendie étant considéré comme étant suspect, le dossier a été transféré à la Sûreté du Québec pour fins d’enquête.
(Vidéo : Guylaine Grandmont)
(Avec la collaboration de Lise Tremblay et Ghyslain Bergeron)