Une boulangerie d’inspiration colombienne ouvre ses portes

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Par Ghyslain Bergeron
Une boulangerie d’inspiration colombienne ouvre ses portes
Wilder Ramirez est le copropriétaire de la boulangerie Les Délices Granada de Drummondville. (Photo : Ghyslain Bergeron)

AFFAIRES. Un Drummondvillois d’origine colombienne a mis les bouchées doubles au cours des derniers mois afin de pouvoir ouvrir sa boulangerie sur le boulevard Mercure. Parsemé d’embûches, le parcours de Délices Granada est la finalité d’un projet rassembleur qui a nécessité un investissement d’environ 600 000 $.

La boulangerie Les Délices Granada est l’association entre Esneider Granada, Lina Arias, Wilder Ramirez et Amélie Bartholomé. Les copropriétaires forment un quatuor qui sort de l’ordinaire.

Esneider Granada est propriétaire de la boulangerie Délices Granada.
(Photo : Ghyslain Bergeron)

«Je suis Colombien et j’ai rencontré ma femme d’origine belge ici, à Drummondville, a expliqué M. Ramirez. Nous avons eu trois enfants. Mon partenaire, Esneider, est aussi Colombien, mais il a roulé sa bosse en Équateur, à Sherbrooke et Saint-Hyacinthe.»

L’histoire de Délices Granada en est une de persévérance et de foi. Le tout a débuté il y a cinq ans.

«Esneider travaillait dans une boulangerie à Saint-Hyacinthe. Un collègue de travail lui a demandé où il se voyait dans cinq ans et il a lancé qu’il voulait être propriétaire. Il n’en fallait pas plus pour que, cinq ans plus tard, il fasse l’acquisition du commerce. Ce qui est cocasse, ce sont les enfants d’Esneider qui ont choisi le nom, sans même se consulter», a raconté M. Ramirez.

Le tout ne s’est pas fait sans heurts, mais la persévérance du boulanger colombien a eu raison des embûches de la vie.

«Pas longtemps après l’acquisition de la boulangerie de Saint-Hyacinthe (maison mère), en 2019, la pandémie est arrivée. Il fallait une foi inébranlable pour se lancer en affaires. Tellement qu’il a décidé d’ouvrir une autre boulangerie à Sherbrooke en juin 2021. De fil en aiguille, j’ai acquis le bâtiment du boulevard Mercure pour y établir la troisième succursale. On veut faire connaître les délices colombiens», a lancé Wilder Ramirez qui est au Québec depuis 20 ans et qui Å“uvre aussi dans le domaine de l’informatique.

Une fois de plus, la mise sur pied du commerce drummondvillois n’a pas été de tout repos. Les délais de livraison ont donné des sueurs froides aux copropriétaires.

Les pains sont faits à la main. (Photo : Ghyslain Bergeron)

«Il a fallu diviser et adapter le bâtiment, ce qui a nécessité des ajustements. On avait envisagé d’ouvrir en novembre, mais notre four à convection qui provient d’Italie n’arrivait pas! L’installation a commencé à la mi-décembre seulement. On a travaillé fort pour finalement ouvrir nos portes la veille de Noël. On attend des pièces pour une autre machine qui est, pour le moment, inactive», a ajouté Wilder Ramirez.

Le pain, les pâtisseries, les viennoiseries et les gâteaux sont faits à la main avec de la farine biologique.

L’investissement d’environ 600 000 $ a, pour le moment, créé cinq emplois, mais la popularité de la boulangerie laisse croire que d’ici quelques mois, 12 personnes pourraient y travailler. «À ce jour, la clientèle est au rendez-vous», a conclu M. Ramirez.

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