COVID-19. Le caporal-chef Olivier Leboeuf et son équipe de réservistes de Sherbrooke n’ont pas tardé à arriver en renfort au centre de vaccination de Drummondville après avoir reçu l’autorisation. Leur présence s’avère une bouffée d’air frais.
Entre le moment où la chef de service du centre de vaccination a su que les Forces armées canadiennes avaient répondu favorablement à l’appel du CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec et le jour du déploiement, il s’est écoulé deux jours.
«Ils se sont mobilisés très rapidement! On a su jeudi dernier qu’ils viendraient nous aider et samedi matin, les gens étaient présents, exprime en toute gratitude Manon Leblanc, chef de service. Dès leur arrivée, on les a senti très ouverts, respectueux et aidants.»
Lors de la visite de L’Express, le 13 janvier, sept réservistes étaient sur place, dont le caporal-chef Leboeuf, commandant de section. Leur nombre varie en fonction des besoins quotidiens du centre de vaccination. Ils sont attitrés à l’accueil, à l’enregistrement ou encore à la surveillance dans la salle de la post-vaccination.
«Le mot d’ordre est de soutenir les autorités civiles dans les tâches logistiques et administratives. L’injection ne fait pas partie de notre mandat pour cette opération», indique le caporal-chef Leboeuf, qui occupait ce jour-là , un des postes d’agent à l’enregistrement.
Si les militaires n’ont pas reçu le mandat d’effectuer un travail clinique, leur apport dans les autres tâches est néanmoins considérable en permettant d’affecter la «bonne personne au bon endroit».
«Notre mandat est de faire en sorte que les personnes compétentes à vacciner soient complètement libérées des tâches administratives pour pouvoir pleinement effectuer la vaccination», précise-t-il.
Ce dernier en est à sa première expérience sur le plancher dans le réseau de la santé et s’en dit très satisfait.
«C’est la première fois que je suis déployé physiquement sur une opération nationale et que je suis commandant de ma section. En 2020, j’avais participé à l’opération LASER dans les CHSLD, mais je n’étais pas sur le terrain.» Il ajoute : «Le personnel est très efficace, professionnel et c’est facile de travailler auprès d’eux. Le moral est bon et la population est très réceptive à nous voir. Ça va comme sur des roulettes.»
Il se dit d’avis que leur aide apporte de l’oxygène au personnel en place.
«Je pense que notre présence est un support qui fait du bien. Les travailleurs de la santé travaillent très fort, je les trouve extraordinaires. C’est gratifiant de pouvoir aider ces gens-là qui sont vraiment des héros.»
«C’est rassurant pour la population de voir que nous avons une telle aide qui nous permet d’accélérer la vaccination. J’ai d’ailleurs eu connaissance que les gens les remerciaient», renchérit Manon Leblanc.