HOCKEY. La pause forcée est enfin terminée pour Danick Martel. Les joueurs du Rocket de Laval ont renoué avec la surface glacée de la Place Bell avec un plaisir bien palpable ces derniers jours.
Ayant signé un contrat d’une saison avec le club-école des Canadiens de Montréal l’été dernier, Danick Martel savoure pleinement chaque moment de cette expérience dans sa province natale. À sa huitième saison dans le hockey professionnel, l’attaquant de 27 ans prend plus que jamais son rôle de leader au sérieux.
En raison des nombreuses blessures et d’une éclosion chez les Canadiens, pas moins d’une quinzaine de joueurs du Rocket ont été rappelés dans la Ligue nationale cette saison. Danick Martel se réjouit d’ailleurs chaque fois qu’un espoir dispute son premier match ou réussit son premier but dans la grande ligue.
«Ça me rappelle quand j’ai moi-même vécu ces moments-là, a fait valoir le Drummondvillois, qui a joué 13 parties avec les Flyers de Philadelphie et le Lightning de Tampa Bay. Tu souhaites ça à tout le monde! Pour certains, cette première expérience-là est survenue plus tôt dans leur carrière en raison des circonstances, mais ils l’ont utilisé de la bonne façon. Ils ont continué à travailler fort, comme ils le font quand ils jouent avec nous.»
En raison de son contrat à un seul volet dans la Ligue américaine, Danick Martel savait dès le début de cette aventure qu’un rappel n’était pas envisageable. Le rapide et fougueux ailier gauche a néanmoins fait bonne impression lors du camp d’entraînement principal du Tricolore.
«Je sais que j’approche lentement de la fin de ma carrière, mais ça ne m’affecte pas mentalement. Je ne pense pas de façon égoïste. J’aide les jeunes à pousser dans la bonne direction, à aller là où j’ai toujours voulu être. C’est en travaillant qu’ils vont y arriver», a lancé celui qui a disputé quelques matchs à la gauche des jeunes talents américains Ryan Poehling et Cole Caufield.
En raison de ces circonstances singulières, le Rocket ne mise actuellement que sur 18 joueurs en santé. Inactifs depuis trois semaines en raison de cas positifs, Martel et ses coéquipiers espèrent disputer leur prochain match mercredi soir.
«Après une vingtaine de jours de congé, c’est comme si on recommençait notre entraînement à zéro. Pendant la pause, on ne pouvait pas aller à l’aréna ni au gymnase. C’est un peu difficile, mais on va retrouver notre forme assez vite», a expliqué Martel.
«On y va vraiment au jour le jour, a-t-il ajouté. Si de nouveaux cas éclatent, on ne sait pas si on va pratiquer demain. On est prudents et on se fait tester chaque jour.»
Nouveau trio, nouvelle chimie
Ayant atteint le plateau des 20 buts à quatre reprises dans la Ligue américaine, Danick Martel a été limité à quatre filets et six passes en 22 parties jusqu’ici avec le Rocket. Il ne cache d’ailleurs pas son insatisfaction lorsqu’il est question de ses performances.
«C’est un peu décevant au niveau de la feuille de pointage. Ce n’est pas dans mes habitudes de contribuer aussi peu, mais en même temps, les chances de marquer sont là. Je suis l’un des ceux qui lance le plus souvent au filet dans notre équipe. C’est une question de temps avant que je retrouve mon rythme», a-t-il expliqué, en faisant remarquer que son objectif de 20 buts demeure accessible.
Trimbalé d’un trio à l’autre en début de saison, Danick Martel a trouvé une certaine stabilité lors des derniers matchs. La chimie avec les Québécois Kevin Roy et Brandon Gignac a eu tôt fait d’opérer.
«En raison de tous les rappels, j’ai la chance d’avoir plus de temps de glace dernièrement. C’est à moi d’en profiter pour montrer ce dont je suis capable. Maintenant que j’ai trouvé une ligne stable, on espère continuer sur notre lancée lors de la reprise des matchs», a soulevé l’athlète de 5 pieds, 8 pouces et 176 livres.
Chez le Rocket, Danick Martel a notamment renoué avec l’entraîneur-chef Jean-François Houle, qui l’a dirigé durant son stage junior avec l’Armada de Blainville-Boisbriand.
«On se connaît bien. Je sais ce que Jean-François attend de ma part. Peu importe le rôle qu’il me donne, je dois travailler avec la même confiance. C’est de cette façon qu’il va me confier des rôles plus importants», a expliqué Danick Martel.
Dernièrement, le Rocket a pigé dans la filière drummondvilloise en rappelant le défenseur Charles-David Beaudoin des Lions de Trois-Rivières. «Charles-David est très solide défensivement. Son jeu est stable et constant. À chacune de ses présences sur la glace, on sait à quoi s’attendre de lui. Il est aussi capable d’amener de l’offensive quand l’opportunité se présente», a souligné Martel.
Malgré toute cette instabilité, le Rocket se maintient dans le milieu du peloton avec une fiche de 12 victoires, 10 défaites et deux revers en prolongation.
«En début de saison, on avait beaucoup de nouveaux joueurs et un nouveau coach, mais les choses se sont mises en place rapidement. On forme une équipe expérimentée. La plupart de nos joueurs ont déjà joué dans la Ligue nationale. On a aussi une bonne profondeur dans la ECHL. Tout ça nous aide à bien performer», a expliqué Danick Martel, qui a dépassé le cap des 300 parties en carrière dans la Ligue américaine.
«C’est une ligue difficile à jouer, a-t-il poursuivi. Je dis souvent que c’est une ligue où ça travaille fort, mais où ça travaille n’importe comment. Les gars veulent se prouver.»
Une fois que la majorité des joueurs des Canadiens auront recouvré la santé, le Rocket devrait pouvoir miser sur le retour de ses meilleurs éléments. «On s’attend à retrouver un peu de stabilité dans les prochaines semaines. Il reste encore beaucoup de hockey à jouer en deuxième moitié de saison. On vise une place dans le top du classement. On a l’équipe pour y arriver», a conclu Danick Martel.