HOCKEY. Charles-David Beaudoin a vécu une première moitié de saison mouvementée, mais ce n’est pas lui qui va s’en plaindre. Le hockeyeur de Drummondville vit un rêve en évoluant dans le réseau des filiales des Canadiens de Montréal.
Cédé aux Lions de Trois-Rivières après avoir pris part au camp d’entraînement du Rocket de Laval, le défenseur qui célèbrera bientôt son 28e anniversaire de naissance n’a pas tardé à s’imposer dans la ECHL. Ses solides performances lui ont récemment valu un deuxième rappel dans la Ligue américaine. Pour l’instant, les activités du club sont toutefois en pause en raison de la pandémie.
«J’ai connu un bon camp à Laval, où j’ai laissé une bonne impression. Sur le coup, j’étais déçu de descendre à Trois-Rivières, mais je savais que ça faisait partie de mon contrat. J’ai vite tourné la page», a raconté Beaudoin, qui achève une période d’isolement en raison du virus.
Après un départ timide avec les Lions, Beaudoin s’est mis en marche. En 17 parties avec la formation trifluvienne, l’ex-capitaine des Voltigeurs a amassé 12 points, dont trois buts.
«J’ai démontré que j’étais capable de faire la différence dans cette ligue. Au moment où j’ai été rappelé à Laval, j’étais en pleine confiance», a expliqué celui qui a signé un contrat d’une saison à deux volets avec le Rocket l’été dernier après avoir évolué en Autriche l’hiver dernier.
Disputant leur saison inaugurale dans la ECHL, les Lions (19-9-0-1) occupent le deuxième rang de la division nord. L’équipe a également dû mettre ses activités en pause pour une période indéterminée.
«En tant qu’équipe aussi, on a connu un lent départ. C’était une période d’ajustement pour tout le monde. Plusieurs joueurs n’avaient pas beaucoup d’expérience dans cette ligue. Ça a pris un certain pour trouver nos repères. Depuis que tout le monde a trouvé sa chaise, on forme l’une des meilleures équipes dans la ligue», a souligné l’arrière de 6 pieds et 185 livres.
Au sein d’une formation presque entièrement québécoise, Charles-David Beaudoin côtoie quelques anciens attaquants des Voltigeurs. Cédric Montminy a hérité du titre de capitaine tandis qu’Olivier Archambault s’impose comme le meilleur pointeur du club. Le jeune Cédric Desruisseaux dispute quant à lui une première saison chez les professionnels.
«On forme une belle gang. On a beaucoup de talent, mais aussi beaucoup de caractère chez les Lions. Il y a eu beaucoup de blessures et de rappels, mais malgré un alignement affaibli, l’équipe a continué de performer. Les gars sont là pour les bonnes raisons. Ils veulent gagner», a exprimé celui qui ne regrette rien de cette seconde expérience trifluvienne après son stage universitaire avec les Patriotes de l’UQTR.
Un rêve d’enfance
À sa sixième saison chez les professionnels, Charles-David Beaudoin n’a disputé que deux rencontres avec le Rocket jusqu’ici, amassant une passe.
«J’ai démontré que je suis capable de donner un bon coup de main quand on m’insère dans l’alignement. Chaque fois que je joue pour le Rocket, c’est comme un rêve d’enfance. Un jour, je vais pouvoir raconter à mes enfants que j’ai joué dans le club-école des Canadiens», a relaté Beaudoin, qui possède une expérience de 110 matchs dans la Ligue américaine, principalement avec le Moose du Manitoba.
Malgré plusieurs rappels en raison des nombreuses absences chez les Canadiens, le Rocket montre une fiche de 12-10-2-0 jusqu’ici cette saison. L’attaquant drummondvillois Danick Martel rend de précieux services à la formation lavalloise.
«En début de saison, le Rocket a vécu un peu la même chose que les Lions. Chaque joueur essayait de trouver sa place. Depuis quelques semaines, l’équipe joue bien. Chaque joueur apporte beaucoup à l’équipe. Quand il y a des rappels dans la Ligue nationale, des joueurs des Lions rentrent dans l’alignement à Laval et ils font le travail. À tous les niveaux dans l’organisation, il y a des prospects capables d’avoir un impact lors de leur rappel», a fait valoir Beaudoin, qui a récemment vu son ex-coéquipier Louis-Philip Guindon être prêté au club-école des Canadiens.
«Pour ma part, je veux tout faire pour rester à Laval, mais je suis conscient que je vieillis. Tout ce que je veux, c’est jouer au hockey. En début de carrière, je voulais rester dans la Ligue américaine à tout prix, quitte à ne pas jouer. Aujourd’hui, je veux simplement vivre ma passion en jouant au hockey», a conclu Charles-David Beaudoin.