RESTAURATION. Avec l’augmentation des éclosions causées par le variant Omicron, les restaurateurs de la région passent par toutes les gammes d’émotions.
À Saint-Cyrille-de-Wendover, le propriétaire de la Cour du Baron, Sylvain Baron, ressent déjà les conséquences des nouvelles mesures. Son établissement étant spécialisé dans les réceptions a dû essuyer, mercredi seulement, une douzaine d’annulations de groupes allant de 60 à 90 personnes.
«C’est un peu décevant alors que tous mes achats sont faits pour le temps des Fêtes. Je ne pouvais pas attendre à la dernière minute. Finalement, je me retrouve avec plusieurs annulations. On retourne sur les boîtes repas. Parmi nos annulations, ce sont moins du quart qui ont converti leur réservation en boîtes repas. Pour les autres, on se retrouve devant rien», a exprimé M. Baron.
Quoi qu’il en soit, c’est surtout la mise en application inattendue de nouvelles contraintes qui est difficile à digérer pour Sylvain Baron.
«On nous disait qu’on pourrait faire des rassemblements d’une vingtaine de personnes. Il y avait l’espoir de pouvoir faire quelque chose de bien, mais, finalement, on se fait encore tirer le tapis sous les pieds. On doit se retrousser les manches comme on l’a fait depuis le début», a-t-il ajouté.
Le propriétaire a bon espoir que son établissement passera à travers cette autre crise. Néanmois, il s’en fait pour les plus jeunes entreprises qui n’ont peut-être pas la même chance que lui. Sylvain Baron espère que des aides financières seront de nouveau accessibles pour les restaurateurs s’ils devaient à nouveau fermer leurs portes pour une longue période.
Passer au travers
Situé au centre-ville de Drummondville, le Nambu n’a pas encore subi de conséquences alors qu’aucune annulation n’avait été faite jeudi midi. «Présentement, nous n’avons pas eu d’impacts en tant que tel. C’est certain qu’en comparant avec les années d’avant COVID, l’achalandage est moins important. J’anticipe un impact, mais pas tout de suite. Même si l’on doit fermer, on fait beaucoup de take-out. C’est ce qui va compenser notre perte», a indiqué le chef et propriétaire Nam Nguyen.
De nouvelles mesures devraient être annoncées dans les prochains heures. D’ici là, le chef Nam entend poursuivre ses activités en suivant les règlements qui lui seront demandés. «On ne peut rien y faire. Les mesures que le gouvernement appliquera, nous allons les suivre. Pour l’instant, on vit au jour le jour. On devrait encore passer à travers», a-t-il poursuivi.
Demeurer positif
Du côté du restaurant Chez Malet, le propriétaire Bruno Parenteau continue d’adopter la pensée d’avancer une journée à la fois malgré une certaine exaspération liée à la situation actuelle. «Mon restaurant reçoit encore des clients en respectant les distances demandées. J’attends les nouvelles, mais jusqu’à présent, je n’ai pas encore eu d’annulations», a précisé M. Parenteau jeudi midi.
Le restaurant entame sa dernière semaine avant Noël et le propriétaire espère pouvoir ouvrir pour les soirées du 31 décembre et 1er janvier. Bruno Parenteau a d’ailleurs réduit son inventaire en prévision des jours de fermeture déjà prévus pour Noël. «S’il n’y a pas trop de restrictions annoncées d’ici lundi, il faudra que je pense à mes commandes pour le jour de l’An. On se croise les doigts, mais, pour le moment, ça regarde mal», a dit M. Parenteau. Signalons que le restaurant Chez Malet n’avait pas adopté le service de repas pour emporter ou en livraison au courant de la pandémie.
Le propriétaire dit pouvoir compter sur sa grande superficie pour pouvoir s’adapter aux resserrements possibles des mesures de distanciation. «On prendra moins de gens, du moment qu’on reste ouvert. Je reste positif, je fais ce que j’ai à faire; je ne me stresse plus avec ça. Ça ne donne absolument rien. Si le gouvernement décide de nous fermer, on l’a déjà fait. Il n’y a plus rien qui me surprend», a laissé entendre Bruno Parenteau.
Chose certaine, les restaurateurs locaux surveilleront de près les prochaines annonces du gouvernement Legault alors que la période des Fêtes amène traditionnellement un plus fort achalandage dans leur établissement.