DRUMMOND. Le budget de la MRC de Drummond pour l’année 2022 s’élève à 13,8 M$. Il s’agit d’une hausse de 6,78 % comparativement à l’année précédente.
La MRC de Drummond explique cette augmentation par la bonification des services offerts aux municipalités, notamment. Par exemple, le budget prévu pour la partie inspection s’élève à 177 000 $, un bond de 110 %.
«C’est relié à l’ajout d’un inspecteur au sein de l’équipe. C’est un nouveau salaire qui explique entre autres cette augmentation. De plus en plus de municipalités demandent à la MRC d’offrir, sous la forme d’ententes, un service en inspection, mais aussi en urbanisme. Cette partie du budget n’est pas liée aux quotes-parts parce qu’il n’y a que neuf municipalités qui demandent ces services», explique le directeur général de la MRC de Drummond, Gabriel Rioux.
Les revenus provenant des quotes-parts s’élèvent à 9,9 M$. «C’est la contribution des municipalités au fonctionnement de la MRC. Là, ça peut se répercuter dans chacune des municipalités par les taxes municipales, en partie», précise M. Rioux.
En 2021, ce budget était de 9,4 M$. Il s’agit d’une hausse de 4,92 % par rapport à l’an dernier. «C’est une augmentation qui est dans la fourchette de l’inflation. Il n’y a aucun endettement à prévoir pour financer des dépenses de fonctionnement», soutient le directeur général.
La gestion des matières résiduelles, qui comprend aussi l’exploitation de l’écocentre, représente la plus grande dépense, soit 60 % des revenus des quotes-parts.
Pour le budget 2022, soulignons que la participation de Drummondville atteint 67 % du montant global. Quant à elle, la part des municipalités rurales représente 32 %.
Projets
En 2022, la MRC de Drummond entend poursuivre le développement du parc régional de la Forêt Drummond, dont le plan directeur a été adopté en février dernier. «Parmi les sources de revenus, il y a les quotes-parts, mais compte tenu que la MRC offre une gamme assez étendue de services et qu’on est propriétaire du parc régional, il y a une stratégie qui est déployée en vue d’aller chercher des subventions et d’autres formes d’aide. Par exemple, pour les années à venir, le parc régional recevra un soutien de 2 M$ du ministère des Affaires municipales en vertu du volet 3 du programme Signature innovation. Ces sommes nous permettront de développer éventuellement des produits récréotouristiques sur le territoire du parc régional», fait savoir le directeur général de la MRC de Drummond.
Par ailleurs, le projet de transport collectif est toujours dans les plans, bien qu’il ne figure pas parmi les prévisions budgétaires. «L’aspect du transport en commun a été retiré pour l’instant, mais ce n’est pas parce qu’on met le projet sur pause. Au lieu d’avoir une quote-part chaque mois, les municipalités vont l’intégrer directement dans leur budget. C’est la façon de faire qui a changé, mais le projet reste en place», affirme pour sa part la préfète de la MRC de Drummond et mairesse de Drummondville, Stéphanie Lacoste.
Une rencontre est prévue entre les élus en début 2022 pour discuter de ce projet. «Il se peut qu’une démarche officielle s’enclenche durant l’année. Les élus doivent s’approprier le dossier et comprendre les impacts financiers. Le montant du projet dépendra de plusieurs facteurs, notamment si le tarif demandé à l’usager est fixe», indique Gabriel Rioux.
Le scénario étudié par la MRC touche deux volets, à savoir le transport collectif et le transport adapté. «Ce serait un service à la demande. Sur appel, une personne pourrait réserver son trajet 24 heures à l’avance et une berline se déplacerait pour aller la chercher. Il y aurait des circuits établis, mais ce ne serait pas un autobus qui circule en boucle. À ce stade-ci de la réflexion, il n’est pas prévu que la MRC achète sa flotte de véhicules. Cette démarche va nous amener à aller en appel d’offres pour trouver un fournisseur», mentionne-t-il.
«Chaque municipalité devra décider éventuellement si elle participe aux deux volets. À Drummondville, comme la Ville a déjà son réseau de transport collectif, il est prévu d’avoir des points de contact stratégiques sur le territoire où il y aurait un raccord entre le réseau rural et celui urbain», poursuit-il.
D’autres initiatives sont prévues en 2022, notamment avec l’entrée en poste d’une agente en environnement et en adaptation aux changements climatiques. «C’est une prise de position importante de la MRC en vue de relever les défis associés aux changements climatiques. Ce qui est sur la table comme défi, entre autres, c’est la mise en œuvre du plan régional des milieux humides, hydriques et naturels adopté en septembre dernier. D’ailleurs, la MRC de Drummond est la première au Québec à s’être dotée un tel plan», souligne M. Rioux.
Le développement du volet agroenvironnement et la mise en œuvre du plan régional découlant de la démarche Municipalités amies des aînés font aussi partie des projets prévus au cours des douze prochains mois.
À noter que les prévisions budgétaires seront adoptées à la séance publique du 19 janvier.