DRUMMOND. À l’aube de la saison hivernale, Réseaux plein air Drummond interpelle les élus de la MRC de Drummond afin de poursuivre la tenue des randonnées de fatbike et de raquette dans les sentiers du parc régional de la Forêt Drummond.
La MRC de Drummond, qui est devenue propriétaire des terres appartenant auparavant à Hydro-Québec en 2018, a déposé une demande en septembre auprès de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ).
«À l’époque, rien n’avait été régularisé auprès de la CPTAQ. On est bien d’accord avec la demande, mais durant le processus, on veut savoir si on peut poursuivre l’utilisation des sentiers», indique Étienne Hamel, directeur de Réseaux plein air Drummond.
Le parc régional de la Forêt Drummond a été créé en avril 2020 à l’initiative de la MRC de Drummond. Il s’étend sur une superficie de près de 20 kilomètres carrés. «Il y a 99 % des terrains du parc régional qui sont sur des lots en territoire agricole protégé. Il faut savoir que toute activité autre qu’agricole doit faire l’objet d’une autorisation de la Commission de protection du territoire agricole du Québec avant d’être organisée et pratiquer sur le territoire du parc régional. Ça fait des années que les activités sont pratiquées en contraventions. On doit changer nos pratiques», explique le directeur général de la MRC de Drummond, Gabriel Rioux.
«Comme organisation responsable, on n’a pas le choix de se conformer le plus fidèlement possible aux dispositions de la loi. Si une décision favorable nous est rendue, à ce moment-là , on pourra assurer l’accès au territoire pour des activités autres qu’agricoles au bénéfice du développement du parc régional et des amateurs de plein air», poursuit-il.
La MRC espère obtenir une «orientation préliminaire» de la CPTAQ en début 2022. «C’est en suspend d’ici à ce qu’on ait la réponse. On n’a pas la marge de manœuvre pour permettre à un partenaire d’utiliser les sentiers dans la mesure où on a déposé une demande à la Commission. C’est une étape importante pour assurer la mise en œuvre de notre plan directeur. Beaucoup de partenaires attendent impatiemment que ça débloque, mais c’est bien malgré nous», soutient Gabriel Rioux.
S’il est demandé aux partenaires de ne pas tenir d’activités organisées sur le territoire du parc régional d’ici à ce qu’une réponse soit rendue, la MRC de Drummond soutient que les citoyens pourront y accéder. «Si les citoyens vont se promener et faire des activités, on n’est pas là pour les empêcher de le faire. Ce n’est pas un parc régional où on a une barrière avec un gardien. De là à avoir des activités organisées et payantes, ça ne fonctionne pas», affirme le directeur général de la MRC.
Hausse de plus de 900 % du loyer
Réseaux plein air Drummond, qui exploite le site d’Arbre en arbre et celui adjacent de La Courvalloise, doit également s’entendre avec la MRC de Drummond quant au renouvellement du bail de location qui prend fin le 31 décembre. La MRC devait soumettre une proposition de renouvellement de bail avant la fin septembre. Or, les deux parties n’ont pas réussi à s’entendre.
Hydro-Québec ayant transféré à la MRC l’ensemble des baux de location en vigueur sur le territoire du parc régional en 2018, celle-ci a voulu réaliser une évaluation afin de connaître la juste valeur du loyer. Une firme externe a été mandatée.
Actuellement, le loyer chargé est de 3 000$ par année. La MRC de Drummond souhaite établir la valeur locative annuelle minimale à 30 000 $ par année. «C’est une augmentation de 938 % de notre loyer. Le bail qui nous a été soumis ne nous convenait pas. Il faut arriver à une entente rapidement parce qu’il vient à échéance le 31 décembre», indique Étienne Hamel, ajoutant que cette décision pourrait engendrer «des impacts majeurs sur la viabilité des produits».
Ce dernier se fait toutefois rassurant : «Pour l’instant, il n’y a pas d’impact. On se prépare à une saison normale et on espère avoir le plus d’achalandage possible. Il n’y a pas d’inquiétudes au moment où on se parle.»
De son côté, la préfète de la MRC de Drummond et mairesse de Drummondville, Stéphanie Lacoste, indique qu’une rencontre est prévue prochainement avec Réseaux plein air en ce qui concerne l’accès aux sentiers ainsi que le bail.
«On pense avoir trouvé des solutions qui vont satisfaire tout le monde. On veut leur en parler. Pour les maires, Réseaux plein air est un partenaire important qui fait rayonner la région. On veut s’assurer qu’il ne soit pas brimé afin de continuer ses opérations. On veut travailler avec eux», assure-t-elle.