DRUMMOND. Les élus de Drummond ont demandé une analyse organisationnelle de la gouvernance et des modes de gestion de la MRC. Ils ont fait appel à une firme externe.
Le conseil des maires a octroyé une somme de 21 700 $ à Raymond Chabot Grant Thornton afin d’être accompagné pour la réalisation d’un diagnostic. Un plan d’action doit être déployé au cours des prochaines semaines.
«Au cours de la dernière année, des défis sont survenus au niveau de la gouvernance et de l’équipe de la MRC. Un nouveau conseil des maires arrive en fonction suivant l’élection du 7 novembre dernier et veut prendre action rapidement afin de répondre aux différents défis», peut-on lire dans le document produit par la firme.
«Le contrat découle d’événements qui se sont passés antérieurement. Il y a eu une pandémie. Il y a eu plusieurs changements à la direction générale en peu de temps. Il y a eu un changement politique. L’objectif est qu’on arrive à travailler ensemble à la MRC», mentionne la préfète de la MRC de Drummond et mairesse de Drummondville, Stéphanie Lacoste.
Dans ce même document, on y apprend aussi qu’une «première version du budget démontre des défis financiers qui pourraient se traduire en hausse importante des quoteparts demandées aux municipalités.»
«C’est certain qu’on arrive dans un processus budgétaire. On est plusieurs nouveaux autour de la table qui n’avaient pas travaillé le budget. Mon impression, c’est que le travail se faisait d’une façon différente. On a commencé à poser des questions sur les façons de faire. Par la suite, il y a eu plusieurs constats de nommer sur les pratiques antérieures. C’est là qu’on s’est dit qu’on allait prendre un pas de recul, peaufiner nos façons de faire et comprendre le rôle de chacun. L’administration est d’accord aussi. C’est un travail qu’on fait avec eux et pas contre eux», soutient la préfète.
En ce qui a trait aux prévisions budgétaires et à la hausse des quoteparts, la résolution qui devait être adoptée à la séance publique du 24 novembre dernier a été reportée au 8 décembre. «Jeudi dernier, on a eu une réunion spéciale entre les élus pour retravailler le budget. On a posé nos questions. On a décortiqué le budget et maintenant c’est plus clair pour tout le monde», indique Mme Lacoste.
Par ailleurs, questionnée à savoir si l’abolition du poste de coordonnatrice au développement rural par la MRC de Drummond l’été dernier, dont plusieurs élus avaient reproché que la décision ait été prise sans être préalablement débattue en assemblée, compte parmi les problématiques adressées, Stéphanie Lacoste répond : «Tout est mis dans la balance. L’objectif, c’est de démêler les cartes, de laisser le passé derrière et avancer. On pense qu’au fil des ans, il y a eu des gens qui ont interprété leur rôle. Ce qu’on fait, c’est éclaircir tout ça et on se donne des balises claires pour que chacun joue bien son rôle et qu’on avance ensemble.»
«Le moment est le bon»
De son côté, l’administration estime que l’analyse organisationnelle permettra de mieux accompagner la MRC à travers ses différents rôles. «Les MRC vivent des changements accélérés dans un contexte où il y a un accroissement de leurs responsabilités. Par exemple, on a adopté notre plan régional des milieux humides en septembre dernier, mais on doit voir à sa mise en œuvre. C’est une nouvelle responsabilité que les MRC doivent désormais assumer. On est aussi dans un contexte où on a des services de soutien aux municipalités locales, comme l’inspection en bâtiment, en urbanisme. On pense aussi à la démarche MADA, le développement agricole et l’adaptation aux changements climatiques dont la MRC a créé un nouveau poste en août dernier», énumère le directeur général de la MRC de Drummond, Gabriel Rioux.
«L’autre élément à considérer est que la MRC de Drummond participe activement avec les quatre autres MRC du Centre-du-Québec à une démarche de codéveloppement, qui exige un engagement constant. Tout ça mis ensemble fait en sorte qu’une étude organisationnelle permet de réfléchir à la structure administrative, dans le but de savoir si elle est adaptée à notre offre de services et à celle qu’on est appelé à développer dans les années à venir. À mon avis, le moment est le bon», poursuit-il.
Avec la venue d’un nouveau conseil des maires, M. Rioux est d’avis que l’exercice tombe à point. «On peut dire qu’il y a eu une forme de roulement à la MRC de Drummond. À la direction générale, c’est une chose, mais il y a aussi à la ville centre. Depuis que je suis en poste en juillet 2020, j’ai connu trois maires à Drummondville. Chaque fois, l’élu qui entre en poste doit se réapproprier les dossiers. Donc là, c’est un moment où on peut s’asseoir et mener une réflexion plus approfondie sur l’état de la situation et sur ce qui s’en vient dans les prochains mois et les prochaines années», dit-il.
Une première prise de contact a été établie entre la firme Raymond Chabot Grant Thornton et la MRC de Drummond. Des rencontres sont notamment prévues au cours des prochaines semaines. Le rapport final sera remis ultérieurement.