JUSTICE. Après les Frères du Sacré-Cœur, c’est au tour des Frères de la Charité d’être plongés dans une action collective pour des agressions sexuelles commises entre 1940 et aujourd’hui, notamment à Drummondville. Le cabinet d’avocats Arsenault Dufresne Wee de Montréal invite d’ailleurs les victimes à se manifester.
La demande d’autorisation pour l’action collective a été déposée le 5 octobre dernier devant le Tribunal.
Le représentant est une victime de 83 ans qui a été agressé sexuellement lorsqu’il avait 12 ans, par le religieux Frère Raphaël, au Collège Saint-Frédéric de Drummondville.
À au moins cinq reprises, le Frère Raphaël insérait sa main dans le sous-vêtement du représentant. Ces agressions sexuelles ont causé chez le Drummondvillois de l’anxiété, de la crainte, de l’humiliation, de la culpabilité et des périodes de dépression.
Il réclame d’ailleurs 300 000 $ à titre de dommages non pécuniaires, 150 000 $ pour pertes pécuniaires et 150 000 $ pour des dommages punitifs en vertu de la Charte des droits et libertés de la personne.
En 1960, précisons que la congrégation des Frères de la Charité dirigeait une dizaine d’établissements au Québec.
En plus du Collège Saint-Frédéric, les Frères de la Charité étaient aussi présents au Collège Saint-Bernard jusqu’à sa laïcisation, en 1998. Le cabinet d’avocats indique d’ailleurs avoir reçu plusieurs dénonciations d’anciens élèves visant l’enseignant Joseph Fournier.
Outre les établissements drummondvillois, les Frères de la Charité dirigeaient aussi le Mont Saint-Antoine (Montréal), le Mont Saint-Bernard et l’Académie du Sacré-Coeur (Sorel-Tracy), l’école primaire Pie X (Sherbrooke), l’école Saint-Georges-Ouest en Beauce et l’Académie Notre-Dame du Sacré-Coeur, entre autres.
En plus des Frères de la Charité, le cabinet d’avocats de Montréal mène parallèlement des actions collectives pour agressions sexuelles contre la congrégation de Sainte-Croix et l’Oratoire Saint-Joseph, les Oblats de Marie Immaculée, les Frères des écoles chrétiennes, les Frères de Saint-Gabriel, les Religieux de Saint-Vincent de Paul et les diocèses de Montréal, Longueuil, Joliette, Québec et Trois-Rivières.
À présent, plus de 800 victimes se sont déjà inscrites dans ces recours. L’inscription est gratuite et confidentielle. Pour obtenir plus d’informations, il suffit d’écrire un courriel à l’adresse suivante : actioncollective@adwavocats.com. Il est aussi possible de composer le 514-527-8903.