HOCKEY. Trente-deux ans plus tard, Éric Tremblay n’a rien perdu de sa passion. Le défenseur le plus productif dans l’histoire des Voltigeurs de Drummondville continue d’aider de jeunes hockeyeurs à atteindre leurs objectifs.
Lors du récent match-hommage au deuxième logo de l’histoire des Voltigeurs, Éric Tremblay a remis les pieds au Centre Marcel-Dionne pour la deuxième fois seulement depuis la fin de son stage junior. Lors d’une cérémonie spéciale avant la partie, l’homme de 53 ans a été présenté à la foule en compagnie d’une quinzaine d’anciens membres de l’organisation.
«Ça me rappelle de très beaux souvenirs de revenir ici, a confié Éric Tremblay. De revoir les anciens et de constater que les partisans sont toujours aussi passionnés par leur équipe, ça me fait revivre de belles émotions. Un partisan m’a dit que j’avais laissé de beaux souvenirs ici. D’entendre ça, ça m’a fait chaud au cœur.»
Ayant disputé cinq saisons avec les Voltigeurs, entre 1984 et 1989, Éric Tremblay occupe encore une place de choix dans l’histoire de la concession. Celui qui est natif de Chicoutimi détient notamment les records pour le nombre de parties (299) et de points (230) par un défenseur en carrière ainsi que pour le nombre de passes par un défenseur en une saison (64).
«D’apprendre que j’ai encore ces records après tout ce temps, c’est une belle fierté, mais le hockey reste un jeu d’équipe. Je dois beaucoup à mes coéquipiers de l’époque. On s’est vraiment donné à fond. De jouer ans la LHJMQ, c’était prestigieux. Évidemment, on était aussi motivé par le désir de faire carrière dans la LNH. Je pense que c’est le rêve de tous les joueurs de hockey du Québec», a-t-il ajouté.
Lors de sa quatrième saison, en 1988, Éric Tremblay a aidé les Voltigeurs à atteindre la finale de la coupe du Président, où ils se sont avoués vaincus en sept parties devant les Olympiques de Hull. L’équipe a également participé au tournoi de la coupe Memorial disputé à Chicoutimi.
«Chaque saison, on se maintenait dans le haut du peloton. On avait un esprit d’équipe très fort. Tout le monde poussait dans la même direction. Tous les gars voulaient réussir. On avait un but commun, qui était de gagner tout en ayant du plaisir ensemble», s’est remémoré Éric Tremblay.
De joueur à entraîneur
À son arrivée à Drummondville, à l’âge de 16 ans, Éric Tremblay a eu l’opportunité de côtoyer Steve Duchesne, qui était alors âgé de 19 ans. Il est vite devenu un bon ami du défenseur originaire de Sept-Îles, qui a ensuite connu une longue carrière dans la LNH.
«Je restais en pension avec Steve, a-t-il raconté. Cette année-là, il avait été invité à Los Angeles. J’ai pu voir tout le sérieux et la discipline qu’il mettait dans sa carrière. J’observerais son jeu sur la glace et on discutait de certains aspects ensemble. Il était impressionnant à voir aller.»
En 1987, Éric Tremblay est lui-même devenu un choix de neuvième ronde des Canadiens de Montréal. «Pour un petit gars du Saguenay, de se faire repêcher par les Canadiens, c’était un grand événement! À Drummondville, c’était la frénésie. J’ai encore mon chandail encadré à la maison», a exprimé celui qui a agi comme capitaine des Voltigeurs pendant une saison.
En raison d’une blessure à une vertèbre, la carrière d’Éric Tremblay a toutefois pris fin de manière abrupte après son stage junior. «J’ai participé à un seul camp d’entraînement avec les Canadiens. Par la suite, j’ai été victime d’un accident. C’est arrivé sur un bateau de pêche en haute mer», a-t-il relaté.
Malgré ce coup du sort, Éric Tremblay évolue toujours dans le milieu du hockey aujourd’hui. Depuis une douzaine d’années, l’entraîneur est à la tête d’une école de hockey située à Laval.
«Je me spécialise dans les correctifs techniques. Je travaille surtout de façon individuelle avec les joueurs pour les aider à optimiser leurs habiletés, comme leur patinage ou encore leur lancer. Je me sens bien choyé de pouvoir vivre de ça. Ma passion est toujours restée la même.»
Quand Éric Tremblay aborde le sujet de la LHJMQ avec ses jeunes protégés, il voit des étoiles apparaître dans les yeux. L’homme de hockey se sert de sa propre expérience pour les guider vers leurs objectifs.
«Mon parcours m’aide beaucoup dans mon enseignement. Ça m’a appris l’importance de la discipline, de la hargne au travail et de la persévérance. Si on veut obtenir des résultats différents, il faut poser des actions différentes. C’est comme ça que je l’enseigne aux jeunes. Il faut toujours en faire un peu plus, tout en prenant soin de doser ça pour éviter le surentraînement», a conclu le défenseur recordman.