POLITIQUE. La nouvelle concernant la mise en vente de l’Autodrome Drummond a fait réagir le milieu du sport drummondvillois, mais pas la classe politique de Drummondville.
Appelés à réagir à cette nouvelle, des candidats aux élections municipales sont demeurés essentiellement prudents.
«Il s’agit d’une transaction privée. On ne sait pas qui va acheter le site et quelle sera sa vocation future, mais si jamais c’est quelqu’un qui veut poursuivre les courses, il y a des travaux en cours pour s’assurer que la cohabitation se fasse mieux. La Ville était déjà en train d’y travailler depuis plusieurs semaines afin de mieux encadrer les courses. Des courses qui finissent à 23h, minuit, on n’en veut plus. Quoi qu’il arrive, la Ville est proactive et va travailler avec les nouveaux propriétaires», fait savoir Stéphanie Lacoste, candidate à la mairie de Drummondville.
Advenant une demande de changement de vocation, elle indique que les membres du conseil municipal seront appelés à initier une réflexion. «La personne qui va l’acheter aura un intérêt pour l’usage. La Ville est là pour s’assurer que c’est structurant. S’il y a une demande de changement de zonage, les élus devront se questionner à savoir ce qui est le mieux pour ce site», mentionne-t-elle.
Le candidat au poste de conseiller municipal du district 1, André Béliveau, se dit prêt à travailler avec les personnes qui s’en porteront acquéreurs. «Il y a beaucoup d’hypothèses. Est-ce que le terrain sera vendu? Qui va l’acheter? Je ne suis pas là pour dire aux gens quoi faire avec la future transaction. On verra ce que les futurs propriétaires voudront faire et comme futur conseiller municipal, je serai là», soutient-il.
Le candidat, qui a demandé en juillet dernier de revoir la règlementation municipale entourant l’Autodrome Drummond, tient à préciser qu’il ne s’est jamais positionné pour la fermeture de la piste de course. «L’Autodrome contribue au développement économique de la Ville de Drummondville. Je n’ai jamais été pour la fermeture d’une entreprise à la base et je ne vois pas pourquoi je serais pour la fermeture de l’Autodrome», indique-t-il.
Il ajoute néanmoins qu’il souhaite rencontrer le promoteur s’il est élu le 7 novembre. «J’ai parlé à Yan Bussière et on s’est entendu que si je suis élu, on ferait le tour du dossier», mentionne-t-il.
De son côté, Marc-André Lemire, qui se porte aussi candidat au poste de conseiller municipal du district 1, abonde dans le même sens que les autres candidats contactés. «Étant donné que c’est une vente d’un terrain privé, je n’ai pas vraiment d’opinion face à cela. Par contre, si les nouveaux propriétaires sont en faveur de garder le site tel qui l’est, il va falloir une meilleure cohabitation entre les résidents et l’Autodrome, affirme-t-il. Durant mon porte-à-porte, j’ai rencontré des gens qui sont vraiment fiers de l’Autodrome et qui veulent le garder. Pour certains résidents, c’est uniquement le bruit qui dérange, alors peu importe le nouveau propriétaire, il va falloir trouver une façon de travailler ensemble pour une cohabitation saine.»
«Pour avoir étudié en gestion des attraits touristiques, il est important de diversifier l’offre touristique d’une ville. Encore faut-il aussi s’assurer du bon fonctionnement», ajoute le candidat.
Pour sa part, Alain Carrier ne s’est pas prononcé sur le dossier. Le maire sortant n’a pas retourné nos appels.
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