ARTS MARTIAUX MIXTES. L’attente tire à sa fin pour Jordan Balmir.
Le combattant originaire de Drummondville fera ses débuts en arts martiaux mixtes professionnels le samedi 18 décembre, lors d’un gala tenu à Niagara Falls. Pour l’occasion, l’ex-boxeur de 28 ans sera opposé à Adam de Freitas. L’Ontarien de 23 ans montre une fiche de 1-2-0 chez les professionnels.
Depuis quelques mois, Jordan Balmir s’entraîne de façon assidue à Montréal, où il a peaufiné ses techniques de jiu-jitsu brésilien et de lutte olympique sous la supervision d’entraîneurs de renom.
«Je me donne à fond dans l’entraînement en vue de ce retour. J’ai beaucoup amélioré mes techniques au sol. Mon adversaire est un spécialiste de jiu-jitsu. Je vais devoir surveiller ses soumissions, mais je me suis bien préparé pour gérer ces attaques», a-t-il expliqué.
Pour Jordan Balmir, il s’agira d’un premier combat en près de deux ans. En janvier 2020, il avait signé sa 11e et dernière victoire en boxe professionnelle au Casino de Montréal.
«Je suis un gars d’intensité, un gars de sensations fortes. Après dix ans à vivre l’adrénaline des combats, cette inactivité a été très difficile pour moi. Par contre, je ne me sens pas rouillé ni stressé. Au contraire, je crois que ça pourrait me servir. Je vais être encore plus explosif.»
Prévu pour trois rounds de cinq minutes, ce combat devait être disputé chez les 155 livres. Les deux combattants se sont toutefois entendus pour une coupe de poids à 162 livres.
«En boxe, j’étais habitué à boxer chez les 164 livres. Pour ce premier combat, je ne veux pas brusquer mon métabolisme avec une coupe de poids trop drastique. Éventuellement, je vais me battre à 155 livres», a expliqué Balmir.
Un paradoxe de la vie
Sur sa page Facebook, Jordan Balmir a écrit que ce combat constitue pour lui un beau paradoxe de la vie.
«Dans la vie, j’ai fait de mauvais choix qui m’ont mis en cage, a-t-il exprimé en faisant référence à ses problèmes de consommation d’alcool et de drogues. Ça m’a mené deux fois en psychiatrie, où je me sentais comme en prison. Cette fois-ci, je vais être de retour dans une cage, mais en me sentant libre de ce choix.»
Avec les années, celui qu’on surnomme Django estime que les sports de combat lui ont permis de gagner en maturité dans tous les aspects de sa vie.
«Avec le temps, je suis devenu plus réfléchi et plus conscient. C’est drôle à dire en parlant d’un sport où on s’en va combattre dans une cage, mais je veux pratiquer ce sport par amour. D’abord par amour pour moi, en m’imposant une discipline et une rigueur de vie, mais aussi par amour pour mes proches et ma communauté. Si je peux inspirer des gens en montant dans l’octogone, ça va me faire plaisir.»
«On vient au monde pour mourir, se reproduire ou pour redonner aux autres, a ajouté le Drummondvillois. En attendant d’avoir une famille, ma mission de vie, c’est d’inspirer le monde. Je veux utiliser le sport pour redonner à ma manière.»