ÉLECTIONS MUNICIPALES. Emmanuel Beaulac veut donner le pouvoir aux citoyens du district 2. Il s’est présenté afin de faire entendre sa génération qu’il dit en colère contre les politiques appliquées par les générations précédentes.
Pour donner la parole aux citoyens, il dit vouloir prendre exemple du modèle politique suisse, qui est qualifié de démocratie semi-directe, dans laquelle les citoyens sont souvent appelés à se prononcer sur l’adoption de projets de loi. «En Suisse, on dit que les politiciens proposent et les citoyens disposent. Toute loi qui est contraignante ou difficilement applicable peut être soumise au vote. Je pourrais donner l’exemple d’une loi comme l’interdiction de la fumée de cigarette à l’intérieur. Ce que je dirais aux citoyens, c’est : puisque c’est une loi contraignante et hors de la liberté individuelle, il faut l’adopter à la majorité. Donc, on ferait un référendum sur ça. Toutes des petites lois qui briment la liberté, il faut que ça soit décider en commun et à la majorité. Non par une petite clique dans la paille. Selon moi, le bon sens prévaudrait», a noté Emmanuel Beaulac.
Il croit que de telles mesures pourraient être applicables dans un district municipal si celui-ci vote en cette direction lors d’un référendum, même s’il s’agit de compétences provinciales ou fédérales.
Pour Drummondville, il aimerait y voir les décisions se prendre avec une vision à long terme plutôt qu’à court terme. «Il y a des choses simples. Je remarque que la Ville achète des fleurs qui sont bonnes juste un été. L’année suivante, elles ne reviennent pas. Tout ça, c’est un gros problème. On dépense de l’argent pour des fleurs qui ne repoussent pas chaque année. C’est de l’argent qu’on jette par la fenêtre. Une chose simple à faire : on achète des fleurs qui sont saisonnières, régionales et qui reviennent chaque année. Au moins pendant quelques années, on n’a pas besoin de racheter des fleurs en grandes quantités et elles reviennent naturellement s’en occupant légèrement. C’est de faire les choses à long terme et non à court terme», a-t-il proposé.
Emmanuel Beaulac considère que tous les dossiers sont prioritaires, mais qu’ils doivent être traités un à la fois. Au cours d’un mandat de quatre ans, il voudrait mettre les citoyens à l’avant. «Les citoyens doivent être les décideurs. Les politiciens doivent devenir des proposeurs», a avancé M. Beaulac.
Le Drummondvillois de 38 ans voit l’élection municipale comme un premier pas qu’il peut faire dans l’arène politique. «Il faut bien qu’on commence quelque part. Je suis un homme d’affaires, j’ai des logements, j’ai des moyens financiers que d’autres n’ont pas et j’ai du temps pour faire ce genre de chose-là que d’autres n’ont pas», a indiqué le candidat.
Emmanuel Beaulac s’est déjà engagé auprès du Parti québécois comme bénévole lors d’une élection, mais n’a jamais été impliqué de près dans la vie municipale. Pour sa première campagne où il se porte candidat, celui qui est également conducteur d’autobus scolaires entend se faire connaître des électeurs à l’aide de ses pancartes et à travers les médias. D’un autre côté, le candidat a qualifié «de complètement antidémocratique» le financement des médias par les gouvernements. Il ne prévoit pas effectuer de porte-à-porte ou d’envois postaux.
Le candidat du district 2 a cependant discuté avec quelques voisins et ce qui est ressorti de ces échanges est que les citoyens ne se sentent pas écoutés lorsqu’ils font preuve d’initiatives. «Les citoyens me disent qu’ils ne perçoivent plus les politiciens comme des citoyens. C’est ce qu’ils me disent, en ne le disant pas en fin de compte», a-t-il fait savoir.
Le 7 novembre prochain, les citoyens du district 2 de Drummondville pourront voter pour l’un des trois candidats qui sont Emmanuel Beaulac, Jean Charest, sortant de ce poste, et Alexandre Desbiens.