FOOTBALL. Le nom de Michaël Arpin est sur toutes les lèvres par les temps qui courent dans le milieu du football universitaire québécois.
À sa quatrième et dernière saison avec les Carabins de l’Université de Montréal, le Drummondvillois connaît ses meilleurs moments en carrière. Le botteur de 25 ans a d’ailleurs été proclamé joueur des unités spéciales par excellence de la dernière semaine au sein du Réseau du sport étudiant du Québec (RSÉQ).
Au sommet de son art, Michaël Arpin a fracassé un record d’équipe en totalisant huit placements dans un gain de 43-7 sur le Vert et Or de l’Université de Sherbrooke, samedi, au CEPSUM. Sous les yeux de son ancien entraîneur Luc Sylvain, il a inscrit 27 des 43 points de son équipe dans cette rencontre.
Ne cachant pas s’être surpris lui-même par cette performance exceptionnelle, Michaël Arpin identifie la confiance parmi les facteurs expliquant ses succès personnels.
«Cette saison, je me mets moins de pression sur les épaules. Je sais que c’est ma dernière année dans les rangs universitaires. Je suis moins stressé. Je joue pour le plaisir de performer», a expliqué Michaël Arpin au lendemain de sa nomination.
Occupant l’une des positions les plus délicates au football, le botteur de précision est habitué à ce que tous les réflecteurs se tournent vers lui lorsqu’il saute sur le terrain. Michaël Arpin compose bien avec cette pression.
«Au niveau universitaire, la partie mentale devient très importante. J’essaie de ne rien forcer. J’évite de me poser des questions. Il ne faut rien changer à sa technique ni essayer de botter trop fort. Tu dois rester dans ta bulle. Et si tu rates un botté, ça ne doit pas affecter le botté suivant», a fait valoir le footballeur de 6 pieds et 194 livres, qui étudie en économie et en politique.
Ayant fait ses classes avec les Sénateurs du Collège Saint-Bernard et les Voltigeurs du Cégep de Drummondville, Michaël Arpin occupait la position de secondeur avant de devenir botteur pendant son stage collégial. L’athlète à la jambe puissante a également pratiqué le soccer durant plusieurs années.
Des succès mérités
L’entraîneur-chef des Carabins, Marco Iadeluca, n’a pas tari d’éloges envers son numéro 37. «C’est un gars d’expérience, même s’il n’a pas joué beaucoup ces dernières années. Il connaît la culture de l’équipe. Ça faisait longtemps qu’il attendait son tour. Cette saison, il reçoit enfin la reconnaissance qu’il mérite. Il récolte les fruits de sa patience. En plus, c’est un gars toujours de bonne humeur. Il est aimé de tout le monde dans l’équipe», a affirmé le pilote des Montréalais.
Lors d’un affrontement contre le Rouge et Or de l’Université Laval, Michaël Arpin a couronné une remontée des siens avec un placement avec un peu plus de deux minutes à écouler au tableau indicateur. Les Carabins se sont imposés 18-17 contre leurs grands rivaux, qui misent également sur un botteur drummondvillois en Vincent Blanchard.
«Michaël est un athlète qui aime la pression. Dans les moments cruciaux où le sort du match va se décider, il veut vraiment être sur le terrain. Il veut être celui qui va faire la différence. Il a des nerfs d’acier. C’est une position qui exige une grande force mentale, parce que c’est souvent un seul geste qui va décider de l’issue du match», a souligné Marco Iadeluca, qui est notamment appuyé dans ses tâches par l’ancienne gloire des Alouettes de Montréal, Anthony Calvillo.
En statistiques
3 matchs joués
13 placements en 14 tentatives
6 convertis en 6 tentatives
46 points
15,3 points par match en moyenne
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