POLITIQUE. Travaillant dans le secteur municipal depuis plus de 26 ans, Roger Leblanc a décidé de faire le saut en politique. Il convoite la mairie de Saint-Félix-de-Kingsey.
Roger Leblanc a officialisé sa candidature, après avoir été approché par des citoyens au cours des derniers mois. «Les gens connaissent mon profil professionnel. J’ai occupé les postes de directeur du service de l’urbanisme et le poste de directeur général adjoint de l’ancienne Ville de Saint Nicéphore de 1996 à 2005. J’occupe depuis 2005 le poste de directeur du Service de l’environnement à la Ville de Drummondville. Je suis donc à l’aise avec la gestion municipale et les décisions politiques», affirme le candidat, qui réside à Saint-Félix-de-Kingsey depuis plus de 10 ans.
Disant ne pas vouloir «dénigrer le travail de la mairesse et des élus actuels», il entend «faire autrement». «La gestion municipale est en évolution et les défis sont et seront nombreux. Les organisations municipales qui ne se renouvelleront pas vont faire face à des enjeux financiers majeurs. La capacité de payer des citoyens de Saint-Félix-de-Kingsey a été fortement sollicitée ces dernières années», mentionne-t-il.
«Il est important de redynamiser et de diversifier les secteurs d’activités et mieux répartir le fardeau fiscal. On ne peut pas bâtir une capacité financière uniquement sur des revenus de taxation tirés des rénovations de chalets ou de résidences. Il faut créer des conditions favorables pour des nouveaux arrivants», poursuit-il.
Engagements
Roger Leblanc propose de doter la municipalité d’une planification stratégique. «Ce n’est pas parce qu’on est une petite municipalité qu’on ne peut pas avoir un plan de match précis. La planification stratégique est devenue un incontournable pour les organisations municipales pour définir les axes d’intervention, les actions, les échéanciers et les budgets. Il faut l’évaluer au fur et à mesure pour voir si on a atteint les cibles ou pas. La communauté a besoin de savoir où le conseil s’en va. Bien entendu, on va le faire avec la participation citoyenne. Avant tout, il faut sonder les citoyens, qui ont des projets. Il faut aller chercher cette information et la traduire dans des décisions politiques», soutient-il.
M. Leblanc souhaite également une «gestion transparente». «On ne peut pas faire de la politique sans les citoyens, il faut le faire avec eux. Plusieurs citoyens m’ont interpelé sur la difficulté de prendre connaissance et de bien saisir la portée des décisions municipales ou tout simplement de consulter les ordres du jour ou des procès-verbaux des séances du conseil sans attendre trois mois. Je considère essentiel de bien communiquer les décisions du conseil municipal et il faut prendre les moyens pour le faire. La communication active et non passive est l’assurance de l’acceptabilité sociale des décisions d’un conseil municipal», promet-il.
Dans la même lignée, le candidat veut mettre en place un budget participatif, qui propose à la population de soumettre des idées de projets qu’ils souhaitent voir se réaliser. «Les citoyens revendiquent de plus en plus des actions de leur conseil municipal. Je considère qu’ils sont les meilleurs intervenants et partenaires pour en arriver à définir leurs besoins donc de meilleurs services municipaux. Pour se faire, j’entends convaincre les futurs élus à instaurer un budget participatif par quartier. À la hauteur de la capacité financière de l’organisation municipale, un montant d’argent pourrait être défini pour chacun des quartiers et établir une démarche d’identification de projets potentiels et d’un processus de sélection», propose-t-il.
La vitalité économique fait également partie de ses priorités. «Sans vouloir dénaturer le tissu économique et social de la communauté, on doit y injecter des actions positives et structurantes pour soutenir les agriculteurs, les commerçants et industriels, le communautaire, etc. Moi, j’achète et je consomme localement le plus souvent que je peux le faire pour encourager et maintenir les emplois locaux. C’est important de le faire pour moins fragiliser notre économie locale», indique-t-il.
«Il faut consolider les acquis qui sont en train de se développer. Est-ce qu’on est capable de développer un programme d’attractivité pour ramener les jeunes ménages, ramener des services, aller chercher les commerces et les industries et consolider ceux qui sont là, ajoute-t-il, disant avoir été récemment informé que neuf familles voulaient éventuellement quitter Saint-Félix-de-Kingsey. Si on ne fait pas autrement, l’exode risque de s’installer.»
En date d’aujourd’hui, la mairesse sortante, Thérèse Francoeur, n’avait toujours pas officialisé sa candidature. La période de dépôt des déclarations de candidature prend fin demain.
«Me présenter à la mairie de Saint-Félix-de-Kingsey, c’est un défi que je veux relever avec les citoyens, l’équipe administrative et les futurs élus. Mon bagage professionnel est rassurant et mon désir de faire autrement est bien présent. Pour moi, il est important pour la communauté d’avoir l’opportunité de choisir son maire», conclut-il.