MAGAZINE. Il y a de ces passions qui peuvent nous mener vers des aventures incroyables. C’est le cas de Patrick Daigle, militaire drummondvillois à la retraite, qui a acquis un ranch en Afrique du Sud afin de partager sa passion de la chasse avec des chasseurs du monde entier.
C’est l’hiver, mais Patrick Daigle est en t-shirt au centre de son ranch situé dans la province de Limpopo, à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Alldays. C’est à la suite d’un voyage touristique de chasse qu’il est tombé en amour avec l’Afrique.
«J’écoutais des émissions de chasse à la télé et je rêvais de visiter l’Afrique. Je suis venu une première fois en 2017 et avant même d’avoir chassé, je savais que je reviendrais. J’ai même appelé ma blonde pour lui dire qu’il fallait qu’elle m’accompagne! Je suis revenu à plusieurs reprises dans les mois qui ont suivi. Un moment donné, je me suis dit que ce serait moins cher de déménager ici que de me payer des voyages!», a partagé M. Daigle qui est passionné de chasse depuis qu’il a 12 ans.
Ainsi, de fil en aiguille et avec les amitiés qu’il a pu développer, il a été en mesure de mettre la main sur des installations pour créer le Phala Ranch.
«J’en avais glissé un mot aux gens de la place que je serais acheteur d’un «resort». D’ouvrir l’œil. Ça n’a pas été long qu’une opportunité s’est présentée. On a vendu la maison au Québec et on est partis. Nos enfants respectifs sont assez vieux, alors ç’a été facile de faire le «move». Depuis le 25 novembre 2020, nous sommes propriétaires, avec un autre partenaire», a précisé l’homme de 48 ans.
Le ranch peut accueillir une douzaine de chasseurs dans cinq chambres à coucher, mais aussi des passionnés de la nature et des photographes qui peuvent tirer le portrait d’environ 200 espèces d’oiseaux. Le complexe fait 6,3 kilomètres carrés et est délimité, dans une forme triangulaire, par une clôture. L’espace de vie est entouré d’une autre barricade afin d’éviter que les animaux sauvages ne s’approchent et viennent saccager les jardins et la faune.
«Il y a la chasse à la carabine, mais aussi à l’arc et à l’arbalète. On chasse, entre autres, le «sable», la gazelle, le chacal, l’impala et le «waterbuck». Ça permet le contrôle de la population animale. Il y a toujours un accompagnateur certifié qui suit le groupe de visiteurs, car c’est assez règlementé. Les chasseurs peuvent profiter de la viande le soir venu. Quand il y a des restes, on peut les vendre aux résidents à prix réduit. Il nous arrive parfois d’en faire don à des orphelinats, des hôpitaux, des écoles. Rien ne se perd, tout est consommé à 100%», a tenu à préciser M. Daigle.
Lors de l’entrevue réalisée par le média social «Messenger», Patrick Daigle a pu montrer à L’Express Magazine toute la beauté des lieux.
«Regarde, tu peux voir au loin les animaux qui se baladent (en faisant pivoter la caméra de sa tablette). C’est ça ici. La nature à l’état pur. Il y a de l’eau et de l’électricité. C’est tranquille, mais tout n’est pas rose. Quand tu es ici à temps plein, le train-train quotidien de payer les factures, faire l’épicerie est quand même présent. Il y a des jours où je ferais mes valises pour revenir au pays quelques mois. Je ne regrette pas mon choix, mais le «scouic scouic» du fromage en grains d’une bonne poutine du Jucep et un grand café «2-2» du Tim me manquent!», a lancé en riant le chasseur.
Comme la période estivale et la saison des pluies approchent, le Phala Ranch sera moins occupé au cours des prochains mois. «Ça permet à la faune de revivre, car même si nous sommes en Afrique, il y a des arbres qui perdent leurs feuilles. L’été, on laisse les animaux tranquille», a-t-il lancé, en conclusion.
Pour suivre les aventures du Drummondvillois et ses associés, les lecteurs peuvent consulter la page Facebook de Phala Ranch.