BASEBALL. La première saison du Brock au sein de la Ligue de baseball majeur du Québec (LBMQ) fait maintenant partie de l’histoire.
La formation drummondvilloise a chèrement vendu sa peau, mercredi soir, au parc Réal-Dufresne, mais ce ne fut pas suffisant pour venir à bout des Cascades de Shawinigan. Après avoir effacé un déficit de 3-0 dans cette série quart-de-finale, la troupe de Mathieu Audet s’est avouée vaincue 6-4 dans le septième et ultime match.
Le Brock avait pourtant réussi à placer les Cascades dans les câbles en s’emparant d’une avance de 3-0 en cinquième manche. Dès leur retour au bâton, les champions de la saison régulière ont toutefois riposté avec une salve de six points après deux retraits.
«On croyait en avoir fait assez pour commencer la sixième manche avec une avance, mais on a joué de malchance après deux retraits en cinquième. Sur un jeu vers le premier but, la balle a fait un faux bond, ce qui a ouvert la manche. Les Cascades en ont profité», a raconté Mathieu Audet en faisant référence à un roulant mal saisi par le jeune Mathieu Tremblay, ce qui a permis à la manche de se poursuivre.
Des attentes déjà plus élevées
L’homme à la tête du Brock a dressé un bilan fort positif de cette première saison dans la LBMQ. Après avoir terminé au dernier rang du classement général, les Drummondvillois (5-17) ont balayé le Big Bill de Coaticook (11-11) en première ronde avant de pousser les Cascades (16-6) dans ses derniers retranchements.
«Je suis déçu, parce que je suis un compétiteur, mais s’il y a un seul mot pour résumer cette saison, c’est fierté. Après le match, certains de nos joueurs avaient d’ailleurs les larmes aux yeux. Ça démontre toute la passion et l’énergie qu’on met dans cette équipe. Cette année, on était les négligés, mais on a surpris. On a bâti notre réputation à travers cette ligue. On a aussi créé des souvenirs pour nos partisans», a affirmé Audet, en soulignant la contribution des joueurs locaux dans cette aventure.
«Je voulais vivre cette saison-là avec les joueurs qui ont fait vibrer nos partisans au cours des dernières années. C’était important de leur permettre de se faire valoir dans cette ligue.»
Aux yeux d’Audet, l’objectif initial de l’organisation, celui de pouvoir viser un championnat dès la saison 2023, est plus que jamais réaliste. «Nos attentes sont déjà plus élevées pour l’an prochain. On ne veut plus perdre en quart de finale. Notre objectif, c’est d’abord de connaître une saison morte productive. Ce qu’on veut aller chercher, c’est un autre joueur de la trempe de Chris Salamida. Ça nous permettrait de compter sur deux lanceurs de premier plan», a laissé entendre le joueur-entraîneur de 32 ans.
Sans aller jusqu’à garantir le retour de Chris Salamida, Billy Germaine et Benjamin Runyon en 2022, Mathieu Audet s’est montré très optimiste. En vertu d’un échange effectué plus tôt cet été, le Brock détiendra à nouveau trois places de joueurs internationaux la saison prochaine.
En vue du prochain repêchage de la LBMQ, le Brock détient par ailleurs deux choix de première ronde et trois choix de deuxième tour. «On veut en profiter pour aller chercher de la profondeur en offensive. Avant toute chose, on vise des joueurs de caractère. On recherche des athlètes intenses et qui détestent perdre», a indiqué Audet, qui a vu son équipe rebondir avec des victoires de 6-4, 6-4 et 2-1 dans la série face aux Cascades après avoir perdu les trois premiers duels 1-0, 14-1 et 7-1.
Le fil du match
En début de cinquième manche, Billy Germaine avait propulsé le Brock aux commandes en claquant un circuit de trois points. Les Cascades ont aussitôt répliqué avec une poussée de six points après deux retraits. D’un seul élan, Vincent Bourget a créé l’égalité 3-3 avec un double. Des coups sûrs de Raphaël-John Leblanc et Jean-Sébastien Dessureault ont ensuite porté la marque à 6-3.
En septième manche, Michael Zgorzelski a poussé Maxime Brunelle au marbre avec un double pour réduire l’écart à deux points. Représentant le point égalisateur, Marco Roy a constitué le dernier retrait de la série en frappant un ballon au champ centre.
Le partant du Brock, le droitier Benjamin Runyon, a œuvré durant trois manches et deux tiers au monticule. Auteur de sept retraits au bâton, l’Albertain de 32 ans a n’a permis qu’un seul coup sûr et cinq buts sur balles. Questionné à savoir pourquoi il avait remplacé son lanceur format géant, Mathieu Audet a rappelé que Runyon lance habituellement en relève chez les professionnels.
«Benjamin avait déjà dépassé le cap des 100 tirs. Ses lancers avaient perdu de la vitesse. Il s’est rendu au maximum de ses capacités», a expliqué Audet, qui avait l’intention d’envoyer Salamida au monticule en sixième manche si le Brock avait conservé son avance.
En relève, Michael Zgorzelski (1-1) a été victime de quatre points sur trois coups sûrs et deux buts sur balles en seulement deux tiers de manche. Mathieu Gagnon et Philippe Seyer-Lamontagne sont également grimpés sur la butte pour le Brock.
Dans le camp des Cascades, le droitier Xavier Tremblay (2-1) a accordé quatre points mérités sur neuf coups sûrs et trois buts sur balles en sept manches complètes de travail. L’ex-vedette du Brock a retiré dix frappeurs sur des prises.
En demi-finale, les Cascades affronteront les Expos de Sherbrooke. L’autre série opposera le Cactus de Victoriaville aux Pirates de Saint-Jean-sur-Richelieu. L’an dernier, Shawinigan et Victoriaville avaient croisé le fer en finale.
Une première version de ce texte indiquait, à titre comparatif, que les défunts Dodgers n’avaient jamais gagné une série en cinq saisons dans ce circuit. Or, en 2010, les Drummondvillois avaient balayé les Guerriers de Granby au premier tour éliminatoire avant de donner du fil à retordre aux champions de la saison régulière, les Castors d’Acton Vale, en deuxième ronde.