CULTURE. C’est reparti pour la Maison des arts de Drummondville qui a procédé au lancement de sa saison culturelle, mardi soir, afin d’y présenter une programmation à la fois riche et variée.
«Pour nous, c’est une tradition de faire un lancement de saison. L’année passée, on en a fait un et on fermait deux jours après. On retombait en zone rouge. En lançant la saison, ça donne le coup d’envoi à notre programmation. Ça vient officialiser la rentrée culturelle», souligne la directrice générale Marie-Pierre Simoneau, d’un ton enthousiaste.
C’est devant une salle composée de 400 personnes qu’une panoplie d’artistes se sont succédé afin de donner un avant-goût des spectacles présentés. De Vincent Vallières à Luc De Larochellière, de Mélanie Couture à Guillaume Pinault, tout en passant par les danseurs professionnels Janie et Marcio : la variété était au rendez-vous.
Tout au long de la soirée, la fébrilité était palpable. «Le pianiste Roman Zavada a été le premier à performer sur la scène. Quand il a fait sa pièce, j’avais vraiment les larmes aux yeux. J’avais de la difficulté à reprendre mon souffle. Je vivais une gamme d’émotions», exprime Mme Simoneau.
La dernière année n’a pas été de tout repos pour le milieu culturel. «On vient de traverser 18 mois qui ont vraiment été en montagnes russes, autant pour l’équipe que pour les artistes. C’est unique ce qu’on a vécu. C’est vraiment un effort collectif de faire un lancement et de repartir la machine.»
Plus de 75 spectacles à voir
Jusqu’à présent, plus de 75 spectacles sont au calendrier pour la saison 2021-2022. «En tant que diffuseur pluridisciplinaire, on est très varié, mais très riche. Tout le monde a sa place dans la programmation», soutient la directrice générale.
Grâce aux mesures d’assouplissement sanitaire, la Maison des arts s’est permis d’élargir son offre. «La série jeunesse les Petits bonheurs en famille est de retour. Le théâtre et le cirque aussi. En mode COVID, c’était plus facile de faire de l’humour et de la chanson. Les règles se sont assouplies pour les artistes sur la scène. Par exemple, on se permet d’inviter une chorale au mois de novembre.»
La salle Léo-Paul-Therrien sera sans contredit achalandée. «Notre calendrier est très chargé. Ce n’est pas loin de notre année 2019, mais on a un peu plus de spectacles. Il ne faut pas oublier qu’il faut encore rattraper les spectacles de l’année 2020», mentionne Mme Simoneau.
La directrice générale souligne que l’arrivée du passeport vaccinal est bien reçue pour la majorité de la clientèle. «Il y a plusieurs personnes qui nous ont dit que le passeport vaccinal fait du bien. Ça les rassure et ils ont envie de revenir. Les gens sont à leur affaire. Ils sont prêts avec leurs documents. On va commencer à s’habituer. L’équipe d’accueil a commencé à assurer un roulement plus rapide.»
Résidence de création
Lors de la soirée de lancement, l’équipe de la Maison des arts a présenté un projet de résidence de création de danse du nom de Chemin de traverse, qui implique les interprètes Mireille Baril et Sandrine Vachon, avec la participation de la chorégraphe Marie-Michèle Darveau. «On leur prête nos installations scéniques et techniques pour qu’elles viennent procéder à la création de leur spectacle. Par le passé, on a eu quelques autres résidences de création. En danse, c’est quand même notre deuxième année», explique Mme Simoneau. Rappelons que l’an dernier, la Maison des arts a accueilli pour la première fois une résidence de création avec les danseurs Antoine Turmine et Jonathan C. Rousseau.
«En rendant accessibles nos locaux aux artistes, ça leur permet de travailler dans un milieu professionnel entouré de professionnels. [Concernant le projet Chemin de traverse], le studio était libre cet été. Ça a été un bon timing. Les filles sont venues pratiquer et ça débouche avec un spectacle en décembre», conclut-elle.