ÉLECTIONS FÉDÉRALES. Le chef du Bloc québécois, Yves‑François Blanchet, et le candidat dans la circonscription de Drummond, Martin Champoux, ont annoncé que le parti entamerait une campagne de restauration de l’image du Québec et des valeurs québécoises à l’échelle internationale afin d’expliquer et mettre en valeur les choix de société des Québécois et de mettre fin à la culture de ce qu’on appelle parfois le «Québec bashing».
«Le dénigrement du Québec semble normalisé au Canada et les événements du débat des chefs en anglais n’en sont qu’une manifestation. Le Bloc québécois annonçait déjà dans sa plateforme électorale qu’il profitera de sa tribune au Parlement canadien pour lancer une campagne de promotion de l’image du Québec dans le monde. Le parti utilisera notamment l’accès privilégié aux corps diplomatiques d’Ottawa ainsi qu’aux consulats pour multiplier les rencontres afin de faire connaître les fondements historiques et la réalité quotidienne des valeurs québécoises, mais aussi les atouts et les forces des Québécois, afin que leur dénigrement au Canada ne nuise plus à leur image internationale ou à leurs opportunités. Nous mettrons aussi à contribution les médias d’ici et d’ailleurs», a annoncé M. Blanchet dans un communiqué de presse.
Dans sa plateforme électorale, dévoilée le 22 août dernier, le Bloc québécois s’est engagé à lancer une «campagne de promotion de l’image du Québec dans le monde et un effort diplomatique pour assurer la présence internationale de notre nation». L’article 11 de la plateforme stipule aussi que «le Bloc québécois n’acceptera pas que la réputation de la nation québécoise soit entachée par des attaques calomnieuses lorsque nous faisons valoir nos droits, notre langue et nos choix de société. Le Bloc québécois s’opposera à chaque occasion au “Québec bashing” et dénonce les accusations de racisme injustement et fréquemment accolées à tout un peuple, sur la base de fausses prémisses».
«C’est dommage qu’en 2021, le Bloc québécois doive en faire un engagement électoral. Ça devrait aller de soi, et ce, pour toutes les formations politiques», a poursuivi Martin Champoux.
Le parti souligne que cet été seulement, les Québécois ont fait l’objet d’épisodes de «Québec bashing», outre la question tendancieuse posée à Yves-François Blanchet lors du débat des chefs.
Le Bloc rappelle l’épisode du 13 août de l’émission «The Social» à CTV, au cours duquel l’animatrice Jan Wong a notamment qualifié le Québec de «tribu» en raison de sa volonté de protéger la langue française, en plus de nier le déclin du français en précisant que «le français n’allait pas s’éteindre puisqu’il existe un pays dans le monde appelé la France». Mme Wong s’était fait connaître par les Québécois en 2006, lorsqu’elle a écrit dans le Globe and Mail que les tueries dans des écoles comme Polytechnique et Dawson étaient causées par la loi 101. Le passage récent de la caravane bloquiste à l’Université d’Ottawa a aussi permis de rappeler qu’un professeur de cette institution, Amir Attaran, a qualifié le Québec de «raciste» et ses représentants élus de «suprémacistes blancs» à de nombreuses reprises encore depuis le 1er septembre dernier.
«Le Bloc va défendre les Québécois. Mais nous allons aussi faire la promotion de nos valeurs, notre créativité et nos innovations. Bien sûr, nous parlerons de ce que nous ne sommes pas, en brisant les préjugés, mais nous parlerons aussi de qui nous sommes : une nation fière et unique au monde qui joue déjà un rôle à l’international et qui est appelée à en jouer un plus grand encore à l’avenir. C’est l’engagement du Bloc», a conclu le candidat dans la circonscription de Drummond, Martin Champoux.