ÉDUCATION. Grâce à une aide financière de 331 000 $, l’école Duvernay de Drummondville et six autres établissements de la province implanteront le programme L’agroalimentaire s’invite à l’école (AAIE) piloté par l’organisme AgrÉcoles dès cette année.
Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), André Lamontagne, et le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, ont fait l’annonce de l’octroi de cette aide financière commune, mardi matin, à l’école Duvernay. Ce montant est remis à l’organisme AgrÉcoles pour aider au déploiement du programme AAIE pour l’outiller et l’aider à accompagner les nouvelles écoles primaires dans leur première année au sein du projet.
AgrÉcoles est née à l’école Louis-de-France, de Trois-Rivières, en 2016. L’objectif du programme AAIE est de reconnecter les enfants, ainsi que leurs familles, au milieu agricole québécois.
«À l’origine de tout ça, on a observé, il y a des années, une fracture qui grandit entre ceux qui produisent et ceux qui consomment. Un projet comme L’agroalimentaire s’invite à l’école veut faire en sorte que dès le primaire, pendant tous les mois chaque année, il y a un thème différent qui est abordé et enseigné. Les jeunes auront aussi des façons pratiques de prendre contact avec la réalité agricole. Au bout du primaire, tous les jeunes auront été exposés à tous les volets de l’agriculture et auront une connaissance de ce qu’est la production agricole», a commenté André Lamontagne.
En 2019, le MAPAQ avait accordé une aide financière de 746 000 $ à l’école Louis-de-France dans le cadre du programme de laboratoire d’innovation. Depuis, l’école a perfectionné son programme. Avec l’expérience acquise, AgrÉcoles entame maintenant l’exportation du programme ailleurs au Québec. Les sept nouvelles écoles sont situées dans les régions du Centre-du-Québec, de la Mauricie, du Bas-Saint-Laurent et de Montréal. Deux autres établissements se préparent à accueillir le programme dès la rentrée 2022. L’objectif du MAPAQ et du ministère de l’Éducation est d’étendre graduellement le programme à toutes les écoles de la province. Cependant, aucun échéancier n’a été déterminé pour l’instant alors qu’on souhaite mettre au point le programme selon les différences de chaque milieu d’abord.
Projet rassembleur
De son côté, Jean-François Roberge a salué la valeur du projet qui permettra de renseigner les élèves sur la provenance de ce qu’on retrouve dans nos assiettes. «À la grandeur du Québec, il y a des enseignants qui travaillent très fort pour donner du sens aux apprentissages. Il y a 1 000 opportunités pédagogiques derrière les projets comme AgrÉcoles. Quand ça vient d’une mobilisation des élèves, des parents ou du personnel des écoles, c’est ce qui fait grandir nos écoles», a indiqué le ministre.
À l’école Duvernay, la directrice Diane Girard a mentionné que son établissement recherchait un projet rassembleur et motivant pour ses élèves. «En voyant tout ce qui se fait à l’échelle de l’achat local, la sensibilisation à l’autonomie alimentaire, les saines habitudes de vie et la culture maraichère, nos recherches nous ont menés vers l’école Louis-de-France. L’école avait mis sur pied un projet qui répondait à nos critères. Je suis particulièrement fière que notre école ait été choisie pour faire partie du programme. Grâce à cette aide, nous pourrons créer un lien significatif et positif avec la communauté», a-t-elle affirmé.
Rappelons que l’école Duvernay avait lancé ses propres initiatives à l’aide d’une serre extérieure et d’un jardin pédagogique intérieur en février dernier.
Pour Pascal Huot, président de l’organisme AgrÉcoles, la prochaine année s’annonce palpitante. L’arrivée du programme dans de nouvelles écoles représente l’amorce de l’expansion du projet à travers le Québec.
«Chaque école pilote bénéficiera d’espaces de culture thématiques. Elles auront également un système de compostage. Tout le matériel pédagogique, éducatif et culinaire et les outils agricoles sont fournis par AgrÉcoles. Un chargé de projet par école les accompagnera toute l’année pour partir du bon pied et s’assurer de la réussite du programme. L’aventure ne fait que commencer», a fait savoir M. Huot.
Le fonds du mouvement Desjardins a aussi été un partenaire majeur du projet alors que 200 000 $ ont été investis par l’institution financière.