DERNIÈRE HEURE. La Ville de Drummondville, par résolution du conseil municipal réuni en séance extraordinaire le 1er septembre, a signé l’entente entre les diverses parties au dossier mettant fin à toutes les poursuites intentées relativement au dossier de la présence d’une école de pilotage opérant à l’aéroport de Drummondville.
Du même souffle, la Ville de Drummondville souligne l’annonce du départ de l’école de pilotage à l’horizon du 1er juillet 2022, et donc de la cessation de ses activités à l’aéroport situé dans le secteur Saint-Nicéphore.
«Je me réjouis de ce dénouement pour nos citoyens. Je suis très fier d’avoir pu initier et participer aux discussions ayant conduit à la conclusion de cette entente», a fait savoir le maire de la Ville de Drummondville, Alain Carrier.
Cela fait plus de deux ans que la Ville négocie pour relocaliser l’école de pilotage. En juin 2019, un avis de motion avait été entériné par le conseil municipal drummondvillois visant à adopter un règlement ayant pour objet d’interdire l’usage «école de pilotage et activités connexes». À ce moment-là, des discussions étaient déjà entamées pour que la Ville procède à l’achat des bâtiments de Sélect Aviation.
«La volonté du conseil est de mettre fin à des activités de nuisance importantes et on a entrepris il y a quelque temps des discussions avec Sélect Aviation afin de conclure une entente visant à relocaliser l’école de pilotage à l’extérieur de notre territoire», avait fait savoir le maire Alexandre Cusson.
La Ville de Drummondville souligne que ce présent dénouement se réalise sans aucun engagement financier de sa part, qu’elle n’est pas impliquée dans les transactions projetées par les parties au dossier et qu’elle se voit également dégagée de toute poursuite.
Rappelons que 224 résidents du secteur de l’aéroport ont déposé, en août 2020, une requête à la Cour Supérieure pour réclamer près de 10 760 000 $ à la Ville de Drummondville, à la SDED, à Select Aviation et à Richcopter, en raison des inconvénients causés par le bruit des aéronefs des écoles de pilotage. Le procès devait avoir lieu cet automne.
D’ailleurs, les citoyens se disent très heureux de retrouver leur quiétude.
«L’aérodrome étant en milieu urbain, ce n’est pas le lieu pour des activités commerciales à but lucratif. Les citoyens ont travaillé fort pour retrouver leur qualité de vie. Le maire Carrier a fait en sorte que les parties ont pu s’asseoir à la même table pour résoudre le conflit. En ce sens, le groupe de citoyens tient à remercier la Ville pour sa collaboration dans la négociation de l’entente», a affirmé par voie de communiqué Henriette Yergeau, responsable du groupe des plaignants.
Joint par téléphone, le copropriétaire de Sélect Aviation, Daniel Cyr, s’est refusé à tout commentaire. Il a simplement indiqué : «Je ne sais pas de quoi vous parlez». L’école concentrera ses activités dans ses installations situées à l’aéroport exécutif Gatineau-Ottawa.