ÉLECTIONS. Maintenant que tous les candidats des partis politiques principaux sont connus dans Drummond en vue des élections fédérales du 20 septembre, le maire de Drummondville, Alain Carrier, profitera des prochaines semaines pour les rencontrer afin de faire part des attentes de la Ville.
«J’ai examiné avec le directeur général [de la Ville] les dossiers et nous avons des attentes en ce qui concerne l’usine de traitement d’eau potable, le Centre Marcel-Dionne et le Village québécois d’antan, notamment», indique-t-il d’emblée.
Il poursuit : «Je souhaite rencontrer les candidats pour discuter des attentes de la Ville et de certaines choses dont on n’est pas content. Prenons par exemple [la rénovation du] Centre Marcel-Dionne. Les subventions qui devaient avoir lieu n’ont pas eu lieu, on se rappelle de l’histoire. Depuis que je suis arrivé, j’ai demandé de faire des pressions au fédéral en leur disant que le club de hockey Les Voltigeurs occupe à peine 15 % du temps de glace, mais on a eu la même réponse : les arénas qui ont une équipe de hockey junior majeur ne sont pas admissibles aux programmes. Cette règle-là n’a pas d’allure, car le Centre Marcel-Dionne n’appartient pas aux Voltigeurs, donc je veux savoir les engagements des candidats en ce sens et qu’est-ce qu’ils en pensent de ça. La population générale qui occupe 85 % du temps de glace ne doit pas être pénalisée».
Advenant qu’elle n’obtienne pas le financement attendu, la Ville, rappelons-le, n’écarte pas la possibilité de construire un nouvel aréna.
La modernisation, quant à elle, est évaluée à 25 M$. Il est attendu par la Ville que les deux paliers gouvernementaux injectent chacun 9 M$ dans ce projet.
Usine de traitement d’eau potable
D’autre part, faisant face à une hausse faramineuse de coûts de 28 M$ pour son projet de reconstruction de l’usine de traitement d’eau potable, tel que rapporté par L’Express, la Ville espère aller chercher davantage de subventions des deux gouvernements.
«On demande aux deux ministères d’ajouter des sous. À l’époque, le fédéral mettait 40 % des dépenses admissibles, mais ça, c’était applicable sur les dépenses calculées il y a huit ans, c’était une estimation. Maintenant que nous avons le coût réel, 108 M$, est-ce que nous pouvons aller chercher plus? Nous allons faire des démarches auprès du programme FIMEAU pour faire augmenter la portion de subvention, dont le fédéral fait partie», fait savoir le maire Carrier.
La Ville de Drummondville devait octroyer le contrat pour la construction de la future infrastructure le 23 août, lors de la dernière séance du conseil municipal, dans l’objectif de débuter les travaux d’ici la fin de l’été. Mais tout est en suspens depuis quelques semaines. La hausse des prix des matériaux, dont l’acier, explique en partie cet important écart.
Village québécois d’antan
De surcroît, la Ville entend aller chercher les sommes disponibles dans le but de relancer le Village québécois d’antan.
«Il y a des subventions qui ont cessé durant la COVID, mais qui ont par la suite été reportées en grosse partie en juin 2022 pour des travaux de rénovation urgents. C’était un total de 1,3 M$ partagé entre le municipal, le provincial et le fédéral. Par contre, on a des projets sur la table pour relancer le Village québécois d’antan. Nous avons un montage financier qui prévoit une aide fédérale de 3,2 M$ et le même montant du provincial. Des démarches ont été entreprises auprès de Mme [Mélanie] Joly (ministre du Développement économique et des Langues officielles du Canada), car il y a plusieurs programmes qui existent. On fait de la pression, car on sait qu’il y a de l’argent disponible et pour faire accélérer le dossier. Mme Joly se dit très sensible au dossier, mais on n’a pas de réponse claire. Donc c’est sûr que je vais interpeller le candidat libéral à savoir si on peut s’assurer d’avoir un engagement de Mme Joly», explique-t-il.