DRUMMOND. Quinze élus des municipalités rurales ont signé une lettre ouverte, publiée mardi, dans laquelle ils critiquent des propos du maire de Drummondville, Alain Carrier, dans le dossier de l’abolition du poste de coordonnatrice au développement rural à la MRC de Drummond.
Au cours de la période de questions de la séance publique du conseil municipal du 23 août dernier, le maire Carrier s’est défendu d’être «le gros méchant» à l’origine de cette décision. «J’ai tout ce qu’il faut pour mes dires, les dates, les heures, qui était présent, qui a voté. Je vois que la campagne électorale est commencée. J’espère que les mensonges, que les histoires fausses, ça va s’arrêter là», a-t-il mentionné.
Alain Carrier a par ailleurs indiqué que l’abolition du poste découlait d’une «réorganisation», qui «n’a rien à voir avec une personne». «Je suis très à l’aise pour dire que Drummondville sauve tout près de 50 000 $ dans cette affaire-là. Il y a quelqu’un qui s’appelle le directeur général adjoint, qui était le patron du poste qui a été aboli, qui va faire le suivi du dossier. C’est lui qui va faire le travail auprès des petites municipalités rurales. La réorganisation fait qu’on sauve 86 000$ [au sein de la MRC].»
Les quinze signataires de la lettre ouverte ont joint leur voix afin de «replacer les faits dans leur contexte». «À l’objectif de M. Carrier de rétablir la vérité, nous désirons, en se basant sur des faits que nous appellerons nos vraies vérités, participer en complétant et/ou en corrigeant certaines affirmations», écrivent-ils.
Ils demandent également au maire de Drummondville «d’utiliser [son] leadership comme ville-centre à la MRC dans un esprit de collégialité» et souhaitent être informés «de façon transparente».
Rappelons que des élus des municipalités rurales reprochent d’avoir été mis devant le fait accompli et de ne pas avoir été consultés ni impliqués dans le processus décisionnel menant à l’abolition de ce poste puisque le dossier a été traité en sous-comité du personnel.
Ils estiment avoir perdu un poste clé, qui représente pour la majorité des municipalités rurales le point d’ancrage à la MRC de Drummond. Le rôle de l’agent rural visait notamment l’émergence de projets et d’initiatives de développement dans les secteurs social, culturel, touristique, patrimonial, économique et communautaire des territoires ruraux.
Les quinze maires, mairesses et conseiller délégué ont tenté d’en discuter lors de la séance publique de la MRC de Drummond du 11 août, mais en vain. En plus du maire de Drummondville qui dispose de 16 votes, la mairesse de Saint-Félix-de-Kingsey, Thérèse Francoeur, et la mairesse de Saint-Lucien, Diane Bourgeois, ont voté contre l’ajout de ce point à l’ordre du jour.
«Nous ne souhaitons pas revivre les vieilles chicanes stériles et improductives. Les élus municipaux ont tellement de défis à relever ensemble, ne laissons pas les querelles intestines briser la belle énergie positive qui était jusqu’à maintenant, notre force et notre fierté», écrivent les 15 signataires dans la lettre ouverte.
Le dossier de l’abolition du poste de coordonnatrice au développement rural doit être entendu en arbitrage en septembre.