GARDERIE. Les nouvelles garderies qui souhaitent ouvrir leurs portes se butent à des délais plus longs qu’à l’habitude pour obtenir les approbations nécessaires du gouvernement du Québec. C’est notamment le cas pour la garderie Pirouette & Ribambelle de Saint-Cyrille-de-Wendover qui ne peut pas avancer les travaux de rénovations de son local sans l’accord du ministère de la Famille.
La garderie Pirouette & Ribambelle prévoit offrir 80 places lors de son ouverture. La direction travaille présentement sur les rénovations du local qui abritait auparavant La Flèche d’Or sur la rue Principale.
«Aux nouvelles, [le gouvernement] nous dit qu’il veut accélérer le processus, mais, nous, on ne voit aucune différence. On a déjà ouvert une installation et on connaissait les délais d’il y a quelques années. Maintenant, c’est la même chose et même que c’est plus long encore. Ils n’accélèrent vraiment pas le processus. C’est dur pour nous d’avancer. On essaie d’offrir les places le plus rapidement possible, mais on est ralenti par le gouvernement. Pour chaque étape, il y a des délais supplémentaires, c’est très long», a commenté Claudia Janelle, directrice générale du nouvel établissement.
Au départ, l’objectif était d’ouvrir la garderie au mois de septembre. Cependant, en raison des temps d’attente, Mme Janelle craint devoir repousser cette date au mois d’octobre. «On ne peut jamais s’avancer sur une date. On essaie de donner une date aux parents pour qu’ils puissent planifier leur année à venir, mais c’est très difficile. Avec les délais qu’on avait expérimentés par le passé, c’est comme ça que nous avions décidé d’offrir le service pour septembre. On a toujours dit aux parents qu’on est à la merci des délais du gouvernement», a ajouté Claudia Janelle.
L’avancement des travaux est aussi compromis en attendant les approbations nécessaires. Mme Janelle affirme tenter d’aller au-devant des étapes permises par le Ministère en amorçant des démarches qui leur permettront d’être plus rapides pour la suite des choses.
La directrice de Pirouette & Ribambelle a constaté jusqu’à maintenant des délais avoisinant les deux mois pour chaque étape à réaliser auprès des instances gouvernementales. «Présentement, on est dans le délai de l’approbation des plans. Il a fallu envoyer les plans d’un architecte, ils ont eu deux mois pour les réviser et nous dire si on avait des corrections à faire. Lorsqu’on a fait les corrections et qu’on les a envoyées de nouveau, il y a encore un délai de deux mois pour qu’ils acceptent les corrections. Ce sont toujours des délais de mois et de semaines. C’est extrêmement long», a poursuivi Mme Janelle.
Manque d’éducatrices
En plus des délais qui s’additionnent, Claudia Janelle témoigne que le manque d’éducatrices et d’éducateurs à la petite enfance représente un défi pour les établissements.
«Au niveau du personnel, c’est assez difficile d’avoir des éducatrices qui sont qualifiées et qui répondent aux exigences gouvernementales sur place. C’est difficile pour nous d’avoir tout notre personnel qualifié. On a réussi à en trouver quelques-unes, mais on ressent vraiment qu’il y a une pénurie d’éducatrices en ce moment», a-t-elle commenté.
Avant même d’ouvrir ses portes, la garderie Pirouette & Ribambelle possède une liste d’attente de près de 300 enfants. «Il y a beaucoup de bébés, il y en a qui ne sont même pas encore nés. Les gens ne prennent pas de chance et s’inscrivent sur notre liste d’attente. On ne peut pas encore être sur La Place 0-5 parce qu’il nous faut un numéro de permis. Nous avons ouvert une liste d’attente privée pour notre garderie en attendant de pouvoir s’inscrire sur le site du gouvernement», a expliqué Claudia Janelle.
Ce lundi, le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, a annoncé la création de plus de 9 000 nouvelles places en service de garde éducatif à l’enfance (SGEE) dans plusieurs régions du Québec. Au total, 194 projets dans 14 régions doivent être réalisés dans les 24 prochains mois. Le nombre de places ajoutées dans la région de Drummond devrait être annoncé au courant des prochains jours si tel est le cas.
