PÉDIATRIE SOCIALE. Cet été, le Centre de pédiatrie sociale en communauté (CPSC) – Les petits bonheurs de Drummondville a mis en place un camp de préparation à la maternelle, dans le but de favoriser le développement global et la réussite des enfants qui vivront une première rentrée scolaire.
Selon l’Observatoire des tout-petits, un enfant sur quatre n’est pas prêt pour la maternelle dans la région du Centre-du-Québec. En prenant connaissance de cette statistique, le CPSC a décidé de passer à l’action, afin d’offrir un soutien auprès des jeunes âgés de quatre ans.
«Les enfants qui ne vont pas à la garderie ont moins de stimulation et moins de contact avec les autres. Certains parents sont isolés socialement et ils n’ont pas accès à une place en garderie. Quand il y a un manque de mobilisation de la part des parents, il faut toujours se rappeler que c’est l’enfant qui paie au bout du compte», soutient Marilyn Beauchesne, travailleuse sociale et directrice clinique au CPSC.
Selon les dires de Mme Beauchesne, les enfants âgés de trois ans de milieu défavorisés connaissent 600 mots de moins que ceux du même âge de milieu favorisé. «À la maternelle, ils connaissent 1500 mots de moins», ajoute-t-elle.
Le CPSC est là pour offrir des pistes de solution. «Certains parents pensent que c’est énorme de stimuler le langage de l’enfant. C’est simple, ils ont seulement à dire à voix haute tout ce qu’ils font dans leur journée. C’est comme ça que les enfants enrichissent leur vocabulaire.»
Le camp de préparation à la maternelle s’est déroulé cet été, d’une durée de sept semaines. Jouer dans les modules, faire de la lecture et confectionner des bricolages : voilà une poignée d’activités qui ont été réalisées avec les enfants par les animatrices du centre. Tout ça, dans le but de favoriser le développement des futurs écoliers.
«Les filles ont vu une évolution à travers les semaines. Elles ont même fait un petit rapport à la fin de l’été pour chaque enfant. Les parents ont été enchantés», mentionne Mme Beauchesne.
Célébration estivale
Au mois de juillet, le CPSC a aussi organisé une activité à la fois innovante et rassembleuse. «Cette année, il n’y a pas eu de fête de quartier. On a organisé notre propre fête de quartier qui est un rallye familial. Les familles arrivaient ici. Il y avait des maquilleuses pour les enfants. Il y avait des activités, une prise de photo et une remise de matériel scolaire», explique Mme Beauchesne.
Un total de 19 familles, incluant 46 enfants, ont participé à cette grande célébration. La durée moyenne du parcours était de 1h15.
Rappelons que TELUS a octroyé une somme de 10 000$ au CPSC. Une partie a été attribuée à la programmation d’été et l’autre permettra l’accessibilité à la bâtisse aux personnes à mobilité réduite, comprenant l’ajout entre autres d’une rampe extérieure et une salle de bain ergonomique.
Les droits des enfants
Si la programmation pour les prochains mois est en pleine élaboration, l’équipe sait déjà qu’elle veut mettre en place un comité sur les droits des enfants. «On a été approchés par une jeune avocate. Elle voulait faire du bénévolat. On s’est dit que le comité des droits des enfants pourrait naître. Le but, c’est que les gens soient au courant des droits des enfants et qu’ils soient à l’aise au niveau de la justice», explique Geneviève Lemay, la directrice générale.
En parallèle, les services en santé poursuivront leur cours pendant l’année. «Pour l’année 2019-2020, on a vu ici 266 enfants différents auprès du médecin, pour un total de 410 enfants différents qui ont eu des actions directes par un intervenant. Depuis le 1er avril, en seulement quatre mois, on est déjà à 334 enfants différents qui ont eu des actions en pédiatrie sociale et on est à 207 enfants différents qui ont vu le médecin», indique Mme Beauchesne.
Rappelons que le CPSC offre aux enfants de 0 à 14 ans en situation de vulnérabilité des services de santé, sociaux et juridiques de qualité, au même titre que leurs pairs issus de milieux plus favorisés. L’organisme a récemment déménagé sur la rue Notre-Dame, dans le quartier Saint-Joseph.