COURSE AUTOMOBILE. La première édition du Défi urbain Chevrolet a vu les cinq pilotes de la région de Drummondville compléter la course présentée dans le cadre du Grand Prix de Trois-Rivières (GP3R). C’est Yan Bussière qui a obtenu le meilleur résultat du groupe avec la deuxième place.
Bussière s’est faufilé sur le podium, dans les derniers tours, pour se retrouver aux côtés du vainqueur François Bellemare et d’Andrew Ranger. Le pilote drummondvillois Sébastien Gougeon a terminé au quatrième rang. Derrière lui, Mario Clair de Saint-Edmond-de-Grantham a pris la sixième place. Daniel Demers, de Drummondville, a décroché la huitième position tandis que Jean-François Leblanc, de Wickham, a pris le 16e rang parmi les 27 voitures qui ont participé à la course.
La course a donné lieu à de nombreux rebondissements alors que plusieurs drapeaux jaunes sont venus ralentir le rythme des bolides. Aussi, l’épreuve s’est étirée sur 30 tours contrairement aux 25 prévus initialement. Les règlements, empruntés aux compétitions sur terre battue, stipulent qu’une course doit se conclure sur une succession des drapeaux vert, blanc puis à carreaux afin de permettre une fin plus enlevante. Cette situation a été bénéfique pour Yan Bussière, aussi promoteur de l’Autodrome Drummond, qui a pris le second rang lors du dernier tour.
«Je ne m’attendais pas à finir deuxième. Je voulais faire un top 10. C’était une course où il fallait être patient et faire les bons mouvements aux bons moments. Ça fait assez longtemps que je fais de la course, même si ce n’est pas sur l’asphalte. Alors j’ai décidé de gérer ma course comme si c’était un 100 tours sur l’ovale en terre. J’y suis allé tranquillement, j’ai tout donné à la fin et ça a été payant», a déclaré le pilote qui porte le numéro 21.
D’ailleurs, dans une courbe du dernier tour, Bussière a été déporté loin à l’extérieur, mais il a tenu sa position avec brio pour terminer sur la seconde marche du podium.
Un succès
C’était la première fois que des bolides de la série Modifié sur terre battue prenaient part à une épreuve sur asphalte. Considérant que les équipes n’ont eu que six semaines pour se préparer, Yan Bussière estime qu’il s’agit d’une réussite.
«Les gens doutaient beaucoup des voitures Sportsman modifiées sur la terre battue, mais ça s’est avéré un succès. Je pense que ça peut juste être meilleur dans l’avenir, parce qu’on ne veut pas trop déroger des règlements qui sont en place. Je pense qu’on a mis le doigt dessus parce que si ça devient des voitures trop rapides, on va tous se suivre et il n’y aura pas de dépassement. Les voitures étaient encore construites pour la terre battue, mais adaptées minimalement pour l’asphalte. C’est ça qui a fait le spectacle», a commenté Yan Bussière.
Un juste milieu aurait été trouvé alors que certains pilotes ont pu régler leur voiture de différentes façons selon leurs préférences. Ce sont les restrictions qui étaient mises en place dans les règlements qui ont permis la présentation d’une course serrée et enlevante Bussière.
Nouvelle visibilité
Déjà, certains impacts positifs du Défi urbain Chevrolet se font ressentir selon le promoteur drummondvillois. La visibilité obtenue grâce à la présentation de l’épreuve sur la chaîne RDS2 pourrait donner un nouveau souffle aux circuits de terre battue selon lui.
«Il y a déjà des grosses entreprises qui sont vraiment intéressées par notre produit et qui ne connaissaient pas ça. Je pense que ça va nous donner une nouvelle approche avec les commanditaires majeurs pour nos pistes de course et peut-être aussi pour les pilotes. Il y a quelque chose qui se dessine en arrière du GP3R pour peut-être faire quelques événements reliés. Je ne peux pas m’avancer encore, mais ça apporterait des commanditaires majeurs», a laissé entendre le promoteur.
Bien qui rien ne soit encore confirmé, le retour du Défi urbain Chevrolet en 2022 serait pratiquement assuré selon Yan Bussière. Le nombre de concurrents passerait de 27 à 40 alors que les équipes bénéficieraient d’une année complète pour s’y préparer.
À l’Autodrome Drummond, c’est ce samedi que se tiendra la septième édition de la course «top less» en partenariat avec la Fondation du cancer du sein du Québec. Les pilotes courseront dans leur voiture sans toit afin d’amasser des fonds pour la cause.