DRUMMONDVILLE. La patinoire réfrigérée Victor-Pépin s’est métamorphosée pour l’été. Couleurs vibrantes, motifs festifs et aménagement invitant : tous les éléments sont présents pour que les citoyens se plaisent dans ce lieu renouvelé, tout en découvrant le travail de l’artiste muraliste La Charbonne.
Le Service des arts, de la culture et de la bibliothèque de la Ville de Drummondville avait le désir de se positionner en matière d’art public, en mettant de l’avant un projet original et accessible à la population.
«On avait identifié plusieurs infrastructures ou espaces publics qui n’étaient pas fréquentés à certaines périodes dans l’année. On en est venu à parler de la surface de la patinoire. Il ne s’est jamais rien passé durant l’été. C’est une grande surface de béton», exprime Hélène Vallière, cheffe de division arts culture.
Ainsi est née l’idée d’apposer une murale sur le sol, afin d’égayer l’endroit. L’équipe du festival MURAL a été sollicitée pour faire une présélection d’artistes. Cet organisme s’est taillé une expérience dans le domaine, organisant chaque année le plus grand rassemblement d’art urbain à ciel ouvert en Amérique du Nord.
«On s’est tourné vers eux parce qu’on n’avait jamais fait ça et on voulait s’assurer d’être en contact avec les bons artistes pour ce projet-là. On voulait quelque chose de coloré, rafraîchissant et joyeux. Au service des arts, La Charbonne a été un coup de cœur», soutient Hélène Vallière.
L’illustratrice montréalaise est une habituée des murales. Ses œuvres se démarquent par un esthétisme qui rappelle les années 90, avec des teintes flamboyantes et des motifs funky. La Charbonne a embarqué à pied joint dans le projet, empoignants pinceaux et rouleaux dès le mois de juillet.
La population a été impliquée dans la réalisation du projet, participant à l’embellissement de l’espace. «On a réalisé une activité de médiation avec la murale. Les citoyens ont été invités à peindre le mobilier urbain. Des citoyens de tout âge étaient au rendez-vous, malgré la chaleur.» Pour recréer l’ambiance d’un parc urbain, des tables et des parasols ont été installés.
Les Drummondvillois pourront profiter de l’espace jusqu’en octobre. «Il faut rappeler que le projet est éphémère. On doit retirer l’œuvre pour réaliser la glace de la patinoire pour l’hiver. C’est prévu qu’on retire la peinture. La beauté du projet, c’est qu’on n’abîme pas la surface de béton», précise Hélène Vallière.
Pour la première édition, le Service des arts, de la culture et de la bibliothèque est plutôt satisfait du résultat. L’équipe est toutefois consciente que les températures chaudes représentent un enjeu. «On est conscient que les zones d’ombre sont importantes. Cette année, on y est allé avec les moyens qu’on avait. Au niveau d’une première expérience, on est content, mais conscient que si l’activité se répète, on va devoir ajouter du mobilier et des points d’ombre.»
Afin de tirer profit au maximum de l’endroit, des activités seront organisées à la fin du mois d’août et pendant le mois de septembre. «Il faut surveiller les réseaux sociaux de la Ville. On a quelques idées qui sont en cours de planification, comme de la Zumba et de la danse en ligne. On veut organiser des activités simples, mais qui vont démontrer aux citoyens qui sont les bienvenus dans cet espace», soutient Hélène Vallière.
Mentionnons que la patinoire est accessible tous les jours à compter de 10 h et jusqu’à 20 h. Elle est située sur la rue Lindsay à Drummondville, à côté de la bibliothèque publique.