CULTURE. Bienveillance, jovialité, humour et fantaisie : voici ce qu’attend les visiteurs dans le cadre de l’exposition Sous ciel bleu, présentée à la Galerie d’art Desjardins (GAD), où l’univers des artistes Elysanne Tremblay, Maxime Bruneau et zipertatou se rencontre pour la première fois.
Chaque artiste a travaillé individuellement à la création de leurs œuvres. Elysanne Tremblay a choisi de peindre à l’acrylique sur des toiles grand format. Maxime Bruneau a réalisé deux sculptures en plus d’une installation tandis que zipertatou a créé un monde de toute pièce via des images numériques. La magie a opéré lors de la réunion des œuvres.
«Lors du montage de l’exposition, je trouvais ça étonnant à quel point ça marchait bien. Il y avait un côté gambel dans notre affaire vu qu’on était chacun isolé de notre bord. On avançait en ayant une idée de ce que les autres faisaient. En réunissant tout ensemble, on pouvait faire des liens entre les œuvres. C’était assez facile de faire rencontrer les pièces. C’était harmonieux», témoigne zipertatou.
Même si les artistes ont créé des œuvres différentes, elles ont tout de même des ressemblances. «Il y a des liens formels plus évidents, comme l’utilisation des couleurs et la légèreté assumée. Notre démarche passe par le jeu. À l’accrochage, il y avait cette notion qui était présente. On a joué avec les images et les morceaux qu’on avait amenés. On les a placés dans l’espace assez librement», exprime Maxime Bruneau.
Si les enfants peuvent être divertis par la fantaisie des pièces présentées, les adultes peuvent trouver leur compte dans l’esthétique qui sort de l’ordinaire. «Pour les adultes, ce qui est le fun, c’est le côté formel. On est à la recherche de beauté. On n’est pas des artistes conceptuels. On est très plasticiens. On essaie de faire du beau. C’est la qualité de l’expression positive qui peut plaire à tout le monde.»
Un clin d’œil à la nature est présent dans chacune des créations. Par exemple, les images numériques de zipertatou ont été réalisées à partir de maquettes, provenant d’éléments de l’environnement. «J’ai fait les miniatures de forêt pendant le confinement, en marchant dans les ruelles de Montréal. Je ramassais des végétaux, des roches et des branches pour fabriquer une mini forêt», explique-t-il, en précisant que l’univers présenté dans l’exposition est tiré d’un projet de livre auquel il travaille actuellement.
À travers ces œuvres, les visiteurs font la connaissance de curieux oisillons qui ne volent pas mais sautillent, du haut de leurs pattes éléphantesques. Pour sa part, l’artiste Elysanne Tremblay met en scène fleurs, fraises et vers de terre géants à travers une proposition colorée.
Ssssssteve, le serpent surdimensionné de Maxime, semble quant à lui se plaire dans son vivarium un peu petit pour lui. L’œuvre laisse supposer une transformation de son être sans opérer de dichotomie entre l’enfance et l’âge adulte, deux états qui chez lui cohabitent en continu.
Broche-Ã -foin
L’installation imaginée par Maxime Bruneau est en fait une œuvre collective dans laquelle les deux autres artistes ont participé. «On s’est réuni sur une pièce qui est une construction en bois assez complexe. On l’a monté les trois ensembles d’après mon idée. C’était à partir d’un de mes dessins. On l’a fait naître ensemble. C’est un cadeau qu’on s’est fait.»
Broche-à -foin sait piquer la curiosité des visiteurs, en trônant au milieu de la pièce. «Ce sont trois corps humains en train de faire des actions différentes. Chaque personnage n’a pas de tête. Les trois forment un gros visage. Les morceaux sont là . Il faut être dans le bon angle. On peut voir une bouche, un nez et deux yeux», mentionne l’artiste.
L’exposition, qui est présentée jusqu’au 29 août, a été commissariée par Maude P. Hénaire.
La galerie est ouverte du mardi au dimanche de 12h à 17h et les soirs de spectacle jusqu’à l’heure du début de ces derniers. L’accès est gratuit.