POLITIQUE. La conseillère municipale Stéphanie Lacoste, qui brigue la mairie de Drummondville, se dit « choquée» d’apprendre que le gouvernement du Québec s’apprête à autoriser l’aménagement et la poursuite de l’exploitation du site d’enfouissement de Saint-Nicéphore, et ce, malgré la décision de la Cour supérieure qui a donné raison à la Ville dans ce dossier.
«Il est très décevant qu’un gouvernement se permette d’intervenir dans un dossier de compétence municipale, surtout lorsque la problématique est connue depuis longtemps. Drummondville a fait ses devoirs : nous avons instauré une collecte des matières organiques et une collecte des matières recyclables, limité la collecte des déchets à un seul ramassage aux trois semaines et sensibilisé la population sur ces enjeux. Les résultats démontrent clairement une baisse au niveau du bac gris. Il est donc absolument inacceptable que notre « récompense » soit de devoir accepter les rebuts de villes qui tardent à mettre en place des pratiques environnementales semblables», réagit par voie de communiqué Stéphanie Lacoste.
La candidate à la mairie est d’avis qu’il aurait été possible de permettre une extension de l’exploitation du centre d’enfouissement jusqu’en décembre, de façon à planifier la suite avec les conclusions du Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE) sur la gestion des matières résiduelles. Selon elle, la loi 65, par laquelle chaque produit doit maintenant être pensé en fonction de sa fin de vie utile alors qu’il devra être recyclé ou revalorisé, fait déjà un pas dans la bonne direction, bien qu’il faudra du temps avant qu’elle ait des impacts tangibles.
Stéphanie Lacoste soutient que Drummondville a tout ce qu’il faut pour devenir un leader dans la gestion des matières résiduelles. «Une nouvelle génération de leaders se lance en politique entre autres pour avoir un impact direct sur l’environnement et les changements climatiques. Les élections municipales de novembre prochain sont l’occasion de donner un mandat fort à ceux et celles qui croient, comme moi, aux efforts concertés des municipalités pour réduire les déchets à la source et favoriser des solutions porteuses d’avenir. Nos efforts pour mieux gérer les matières résiduelles portent fruit et inspirent déjà d’autres municipalités. Ensemble, faisons de notre ville la capitale de la qualité de vie.»
Elle termine en invitant la population à participer à l’assemblée publique de consultation qui aura lieu le 2 août prochain, à 19 h, au Best Western Hôtel Universel de Drummondville dans le cadre de la création d’une zone d’intervention spéciale par Québec. (MD)