ANIMAUX. Étant de tous les combats pour retracer les chiens qui manquent à l’appel, la Drummondvilloise Geneviève Duperron a réuni une vingtaine de bénévoles qui se retroussent actuellement les manches pour retrouver Appa, la chienne d’Étienne Gélinas, ce jeune homme qui a perdu la vie le 6 juillet dernier en faisant de la planche à pagaie du côté de Charlevoix.
Le coup de fil est entré tard jeudi soir. La sœur du disparu, Christine Gélinas, a contacté Mme Duperron, la première Québécoise à offrir des services de recherches de chiens égarés en province. L’an dernier, elle avait d’ailleurs coordonné une équipe de bénévoles qui avaient retrouvé Roxi, la chienne de Norah et Romy Carpentier, les fillettes qui avaient été enlevées puis retrouvées sans vie à Saint-Apollinaire.
«C’est toujours des appels très émotifs. Mme Gélinas nous a dit que c’est tout ce qui lui reste de son frère. La famille aimerait beaucoup qu’on le retrouve», a exprimé Mme Duperron, que L’Express a pu joindre vendredi après-midi.
Pour ce cas précis, la Drummondvilloise peut difficilement se prononcer sur les chances que son équipe de bénévoles puisse capturer l’animal sain et sauf.
«J’ai eu la permission d’appeler le sergent au dossier ce matin. La thèse qu’une ou des personnes auraient vu le chien à côté de la dépouille n’a pas été retenue. Pour nous, ça change beaucoup de choses, car on n’a pas la certitude que la chienne est toujours en vie. Peut-être a-t-elle dérivé? A-t-elle pu sortir de l’eau avant lui? On sait qu’elle portait une veste de flottaison, mais est-ce qu’elle était adéquate pour elle? Bref, on continue de collecter des informations», a indiqué Mme Duperron.
Pour aider la famille dans cette triste épreuve, celle-ci a pris en charge l’ensemble des communications entourant la recherche de l’animal. Elle a publié des avis de recherche sur les réseaux sociaux puis elle gère en temps réel des dizaines de messages entrant sur Messenger, tout en coordonnant les bénévoles sur le terrain.
Selon elle, la chienne, si elle est vivante, serait complètement en mode survie. «Appa vient de vivre un gros événement. Il semblerait que ce n’était pas la première fois qu’elle allait en paddleboard avec son maître. Au début, elle était plus craintive. Ils sont allés à un endroit plus à risque. Présentement, on est un peu dans le néant. On est en train d’évaluer la situation. Mais il ne faut jamais tenter d’attraper un chien en mode survie. Il faut essayer de le capturer en faisant preuve de patience», avise Mme Duperron.
Âgée de 47 ans, Geneviève Duperron a toujours eu les animaux à cœur. Un jour, elle a réalisé qu’il n’y avait aucun expert dans le domaine en province. «Toutes mes connaissances, je les ai apprises au fil du premier dossier. C’est en fouillant sur Internet que j’ai appris qu’ailleurs, il existait des groupes de recherches, des groupes d’experts. J’ai appris sur le mode survie en allant sur Internet et j’ai communiqué avec une dame aux États-Unis, qui a agi comme mentor. Je fais ça entièrement bénévole. J’ai la passion animale», a fait savoir la dame qui travaille dans le milieu industriel à Drummondville.
Entourée d’une trentaine de bénévoles à travers le Québec, celle-ci a ouvert pas moins de 250 formulaires de recherches de chiens depuis le 1er janvier dernier.