ÉDUCATION. L’artiste Julie Lambert invite la population à découvrir le travail artistique effectué par 112 étudiants du programme GARAF, soit le Groupe d’aide pour la recherche et l’aménagement de la faune, dans le cadre du projet intersection.
L’automne dernier, l’artiste Julie Lambert a accompagné les jeunes dans une démarche de création visant à transformer un corridor de leur école par un projet artistique à caractère environnemental. Le projet intersection, réalisé avec les étudiants de l’école Jean-Raimbault, est une installation qui symbolise la rencontre, le croisement de deux routes, soit un passage piétonnier pour étudiants et un passage migratoire pour petites bestioles à statut précaire.
Ce projet, travaillé en interdisciplinarité, a permis aux étudiants en sciences de réaliser une œuvre d’art collective par l’entremise d’une médiation qui va sans doute avoir éveillé les jeunes au travail artistique engagé. Afin de faire vivre une expérience complète de création à ses étudiants, Vicky Blanchette, professeure d’arts plastiques, a soutenu le développement de ce projet avec beaucoup d’intérêt et d’enthousiasme.
Terminé en pleine pandémie, et n’ayant pas pu faire une présentation officielle publique avec ses étudiants, Mme Blanchette, tient à les remercier et tout particulièrement les finissants du 5e secondaire pour leur participation au projet Intersection.
«Je suis très fière du travail effectué en interdisciplinarité avec les étudiants du programme GARAF. Ce projet artistique leur a donné la chance de laisser leur empreinte tout en permettant l’identification du programme GARAF à l’intérieur d’un corridor de leur école. Il s’agit d’un projet des plus mobilisateur et structurant autant pour les étudiants, l’artiste et moi-même comme enseignante».
Faire don de leur sculpture, afin de réaliser une œuvre collective, a sans doute été déchirant pour certains élèves qui s’étaient grandement investi dans la création de leur bestiole. Il faut dire que les étudiants du GARAF ont l’habitude de travailler en équipe et que le partage et la mise en commun font partie de la philosophie du programme. Malgré tout, l’artiste Julie Lambert aimerait souligner la grande générosité des étudiants avec qui elle a pu partager sa passion pour l’argile. «L’effet de groupe, c’est ce qui me fascine le plus dans ce genre de projet. La mise en commun des œuvres individuelles a permis de créer une installation des plus originale. Une petite bestiole prise individuellement c’est beau, mais une fois toutes les bestioles regroupées ensemble sur les murs et le plafond, dans une sorte de passage migratoire, ça crée tout un effet et ça fait toute la différence».
Le projet Intersection a également reçu une belle reconnaissance au niveau régional puisque Julie Lambert a obtenu, pour ce projet, le Prix Arts visuels lors de la 17e édition du GALART, qui vise à faire rayonner les initiatives culturelles inspirantes et les réalisations exceptionnelles d’artistes de la région.
Ce projet artistique, imaginé par Mme Lambert, a été subventionné par la Ville de Drummondville ainsi que par le Conseil des Arts et des Lettres du Québec (CALQ) dans le cadre du Programme de partenariat territorial du Centre-du-Québec 2019-2020. Pour une visite virtuelle : www.julielambert.ca/art-public/intersection . (LT)