BASEBALL. Le grand jour approche pour le Brock. Après un délai de quelques semaines en raison du contexte sanitaire, la formation drummondvilloise fera ses débuts dans la Ligue de baseball majeur du Québec (LBMQ) le vendredi 25 juin, au stade Jacques-Desautels.
En réintégrant la meilleure ligue de baseball amateur au Canada, le Brock s’attaque à un important défi collectif. Après avoir dominé dans des circuits de calibre inférieur ces dernières années, la troupe de l’entraîneur-chef Mathieu Audet doit en quelque sorte recommencer au bas de l’échelle.
«On est conscients que c’est un gros défi, mais on est prêts. On s’est tenus en forme durant la saison morte. C’est une nouvelle expérience pour la plupart d’entre nous, mais à chaque match, on va se présenter avec du feu dans les yeux et avec beaucoup d’énergie. Je pense qu’on va être assez difficiles à affronter», a exprimé Mathieu Audet.
Le joueur-entraîneur demeure néanmoins réaliste lorsque vient le temps de se fixer des objectifs. «Ces dernières années, on visait toujours de gagner le championnat. Cette année, c’est différent. On va prendre chaque match comme un défi. On va essayer de s’améliorer constamment. Si on est capable de jouer pour près de 0,500 et de passer une ronde en séries, notre objectif sera atteint. On va pouvoir bâtir là-dessus l’an prochain.»
Audet prévient d’ailleurs les supporteurs de l’équipe : leurs favoris pourraient traverser des moments difficiles durant cette saison inaugurale. «Ce sera intéressant pour nos partisans. Il n’y aura plus de victoires faciles du Brock et c’est tant mieux! On va connaître des hauts et des bas, mais le but, c’est de ne pas aller trop haut ni trop bas. On va être à la recherche d’une certaine constance.»
Au sein de sa division, le Brock sera opposé au Cactus de Victoriaville, aux Cascades de Shawinigan, aux Blue Sox de Thetford Mines ainsi qu’au Big Bill de Coaticook. Les équipes détentrices des trois premières places au classement de chaque section obtiendront un laissez-passer pour la deuxième ronde des séries éliminatoires.
«La ligue est très forte. Notre division est particulièrement relevée. Notre objectif, ce serait de terminer parmi les trois premières positions dans notre division. Ça nous permettrait d’éviter la série deux-de-trois entre les positions quatre et cinq. Si on doit passer par cette série, on abordera ça comme un défi supplémentaire», a affirmé Audet.
Le Brock disputera également quelques matchs contre ses rivaux de l’autre division : les Castors d’Acton Vale, les Expos de Sherbrooke, les Pirates de Saint-Jean-sur-Richelieu, les Jets de Montréal et les Cardinaux de Saint-Jérôme. Chaque équipe disputera un calendrier écourté de 22 matchs. La saison régulière prendra fin le 22 août.
Lors de son match d’ouverture, le 25 juin, le Brock sera opposé aux Blue Sox. Pour ce rendez-vous historique, le droitier Steve Green a été désigné comme partant. L’ex-joueur professionnel de 43 ans n’a pas vu d’action depuis deux ans.
«Steve s’implique déjà beaucoup au sein de l’équipe. Il a déjà le B du Brock tatoué sur le cœur. Il mérite d’obtenir le premier départ de notre histoire», a expliqué Mathieu Audet.
La dernière fois qu’une équipe de Drummondville a disputé un match dans la LBMQ, c’était en août 2012. Au premier tour éliminatoire, les défunts Dodgers s’étaient avoués vaincus face à Sherbrooke.
Spectateurs et rénovations
En attendant les prochains assouplissements de la Santé publique, le stade Jacques-Desautels pourra accueillir une limite de 500 spectateurs en début de saison. Deux entrées distinctes permettront aux amateurs de joindre l’une ou l’autre des sections de 250 personnes.
Comme annoncé dernièrement, la Ville de Drummondville a également procédé à quelques travaux d’amélioration au stade. Des estrades ont notamment été ajoutées. S’il apprécie cet investissement évalué à 50 000 dollars, Mathieu Audet estime que c’est toutefois loin d’être suffisant.
«Je suis content que la Ville fasse du stade une priorité. Ça nous permettra d’accueillir les gens dans un endroit qui n’est pas complètement désuet. Mais on parle de réparations mineures qui étaient nécessaires pour la sécurité des spectateurs. Si on veut, c’est comme un plaster. Ce n’est pas ce qu’on veut offrir aux touristes sportifs qui vont éventuellement venir nous voir jouer», a affirmé Mathieu Audet, qui espère toujours voir le projet d’un nouveau stade et des terrains de baseball mineur être inscrit dans le prochain plan triennal d’immobilisations.
«C’est primordial. Les gens de Drummondville sont fiers de leur ville. Ils le méritent. Notre organisation a démontré son sérieux. Il est maintenant temps de passer à l’étape suivante. On est prêt pour autre chose.»
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