Les élèves du GARAF plantent mille arbres

Les élèves du GARAF plantent mille arbres
Loïc Lavoie et Jade Lefebvre, des élèves de cinquième secondaire du programme GARAF. (Photo Ghyslain Bergeron)

ENVIRONNEMENT. Planter 1 000 arbres : voilà l’objectif que se sont fixé les élèves de l’école secondaire Jean-Raimbault participant au Groupe d’aide pour la recherche et l’aménagement de la faune (GARAF).

Le projet fait son chemin depuis déjà trois ans à la sablière de Guilbault Construction sur le chemin Tourville. À l’époque, les élèves de troisième secondaire avaient dû mesurer de jeunes arbres et récolter des échantillons de sol pour analyses. Un travail fastidieux selon plusieurs. Voilà que, l’an dernier, les arbres qui avaient été observés ont été supplantés par la prédation et surtout les mauvaises herbes.

C’est alors que ces mêmes élèves, aujourd’hui en cinquième secondaire ont réfléchi à différentes solutions pour permettre aux arbres de pousser. Le 10 juin, ces jeunes étaient de retour pour planter des érables rouges sur une étendue d’un hectare en utilisant différentes méthodes pour contrer l’envahissement des mauvaises herbes. Cette section servira de test pour un secteur voisin, de sept hectares, qui devrait subir le même traitement dans deux ans dans l’objectif de revaloriser le terrain de cette sablière maintenant inexploitée et y augmenter la biodiversité une fois à maturité.

Les élèves travaillent sur ce projet depuis maintenant trois ans. Pour eux, il s’agit de l’aboutissement de plusieurs heures de travail. «Il y a eu plusieurs efforts par tous les membres du GARAF et tout le personnel aussi. C’est juste le fun de voir que ça aboutit à des choses concrètes quand on met les efforts dedans. C’est vraiment un travail complexe. Ce n’est pas juste de planter des arbres pour en planter. Il y a un suivi à faire pour voir quelle plantation d’arbres a le mieux fonctionné. C’est vraiment enrichissant de ne pas juste voir de la théorie, mais d’aller sur le terrain le faire pour vrai. De ne pas juste dire que l’environnement est important, mais de poser des actions dans ce sens», a commenté Phillipe Tessier, un élève de 5e secondaire.

«On peut dire que c’est facile de planter 1 000 arbres, mais il faut quand même les planter ces 1 000 arbres. Ce n’est pas rien. On a aussi fait un suivi des arbres qu’on avait plantés. On ne peut pas simplement les laisser à eux-mêmes. Il faut voir comment ils grandissent pour, plus tard, améliorer nos façons de faire. C’est un apprentissage en permanence», a poursuivi son camarade de classe Étienne Roy.

Une saison rude

Ce projet propose aussi quelques défis intéressants pour ces jeunes. La sablière n’est pas un endroit où il est facile de faire pousser de nouveaux arbres. «Le sol est très compacté. C’est du travail très physique, ça prend des élèves qui sont très motivés à le faire», a expliqué la technicienne en bioécologie du GARAF, Sarah Prévost, qui est impliquée dans ce projet depuis le début.

Sarah Prévost, technicienne en bioécologie du programme GARAF de l’école Jean-Raimbault. (Photo Ghyslain Bergeron)

Le sable est aussi un sol faible en nutriments pour favoriser la croissance des arbres. Additionnée à un début de saison très sec, la plantation de ces arbres doit être faite de manière rigoureuse pour assurer leur pérennité. «Il y avait plusieurs problèmes qui faisaient en sorte que nos arbres ne survivaient pas. C’est pour cela qu’il fallait réfléchir à toutes les possibilités avec les élèves. Cette année, il n’y a pas d’eau. On est chanceux d’avoir un petit fossé autour qui en contient un peu, mais les élèves doivent la transporter à bras. En même temps, on plante des érables rouges qui sont moins exigeants en eau. On croise les doigts pour bien s’en tirer», a-t-elle poursuivi.

Des experts de différents milieux ont encadré le travail des élèves. Des ingénieurs forestiers et agronomes du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) et d’entreprises privées ont apporté leurs conseils et leur aide au GARAF. Ce sont, au total, près de 200 élèves de tous les niveaux de l’école Jean-Raimbault qui ont été impliqués dans le projet de la sablière Guilbault qui se poursuivra, minimalement, au cours des cinq prochaines années.

Une dernière fois

Alors que la plantation de ces arbres représentait leur dernière sortie dans le cadre du programme GARAF, ces jeunes ont pu faire le bilan de leur passage au sein du programme.

«Le programme nous a montré que la nature est vraiment importante. Les professeurs nous ont vraiment transmis de belles valeurs. Autant que de planter un arbre est un petit geste, à la gang, on peut en planter 500 et ça devient une aide incroyable pour la nature», a exprimé Jade Lefebvre.

«On fait ce qu’on peut pour aider l’environnement. Dans ce programme, on aide l’environnement et, en même temps, on a du fun en gang. Le plus plaisant c’est d’appliquer la théorie qu’on a vue en classe sur le terrain», a pour sa part dit Loïc Lavoie.

Cette année scolaire hors du commun aura permis à ce groupe de renforcer les liens, déjà très forts, qui les unissent.

«À cause de la COVID, justement, on était en classe bulle. On est aussi un groupe qui se suit depuis le secondaire un, mais cette année c’était encore plus intense. On est vraiment devenu comme une grande famille», a ajouté Phillipe Tessier.

«C’est un peu triste, ça finit raide. Comme tout le monde, on ne s’attendait pas à une année aussi spéciale. Il y a aussi du positif, on est une classe qui s’est toujours tenue ensemble et ça a renforcé les liens d’équipe grâce à une année plus rapprochée. Chacun s’aide et c’est parfait», a conclu Étienne Roy.

Partager cet article