Des murales extérieures pour faire briller le talent des jeunes

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Par Emmanuelle LeBlond
Des murales extérieures pour faire briller le talent des jeunes
Alisson Perreault pose fièrement devant son oeuvre. (Photo : Emmanuelle LeBlond)

COMMUNAUTÉ. Des murales de toutes les couleurs ont pris d’assaut les parcs Gérard-Perron et Saint-Aimé, dans le but de faire rayonner la relève artistique d’ici. Des adolescents de la Maison des jeunes de Drummondville ont participé à la réalisation de ce projet, grâce à l’accompagnement de l’artiste muraliste Maxim Charland.

La maison des jeunes, qui célèbre son quarantième anniversaire, désirait mettre de l’avant le talent des adolescents, dans le cadre d’une activité de création. La directrice générale Mélanie Létourneau a fait appel à l’expertise de l’artiste centricois Maxim Charland, dans le cadre de l’initiative.

«Maxim m’a approché l’an dernier pour me parler d’un projet qui a finalement tombé à l’eau à cause de la pandémie. Sa proposition m’a super gros inspiré. J’ai déposé un projet à la MRC de Drummond qui avait trois étapes. Ça a été accepté», raconte-t-elle.

Les murales extérieures qui figurent au parc Saint-Aimé à Drummondville-Sud. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

Dans un premier temps, l’artiste muraliste a réalisé d’impressionnantes murales dans chacun des points de services de la Maison des jeunes. Ensuite, les adolescents se sont mis à l’œuvre en créant des murales extérieures, avec l’aide de Maxim Charland.

«Le but est de faire une initiation pour que les jeunes aient du plaisir. Je ne peux pas tout leur apprendre dans un atelier de trois heures. J’ai présenté et montré ce que je fais dans la vie. J’ai partagé des concepts simples pour communiquer la base. C’est un monde complexe et vaste quand on s’y plonge vraiment», soutient l’artiste.

Les ateliers se sont déroulés dans les deux quartiers desservis par la maison des jeunes. À Drummondville-Sud, un total de quatre participants se sont prêtés à l’expérience. «Au début, j’allais à l’activité avec un recul parce que je ne suis pas très bonne en dessin. J’ai de la difficulté à dessiner un bonhomme allumette (rires). En utilisant mon imagination, j’ai trouvé ça facile. J’ai découvert que j’ai un talent pour écrire. J’ai été surprise de voir le résultat», raconte Alisson Perreault, âgée de 16 ans.

Les intervenantes qui étaient sur place ont tout aussi apprécié l’atelier. «J’ai aimé accompagner les jeunes dans le projet. Ils ont travaillé leur persévérance. Il y a eu quelques découragements, mais ils ont continué», soutient Cloé Lachapelle.

L’oeuvre de Kelly-Ann Martel et Britany Laflamme située dans le quartier Saint-Joseph. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

Du côté du quartier Saint-Joseph, un total de huit artistes en herbe ont manié la canette. Les deux complices Kelly-Ann Martel et Britany Laflamme ont eu un malin plaisir à s’initier à l’art de rue. «J’ai un intérêt pour les arts. Le dessin est une de mes passions. J’ai décidé de participer à ce projet-là. Je trouvais ça différent parce qu’habituellement, je dessine au crayon de plomb. Au début, c’était un peu plus difficile, mais le professeur était là pour nous aider», témoigne Kelly-Ann Martel, qui a appris les rouages de l’art de rue.

Les adolescentes, toutes deux âgées de 13 ans, retiennent un bon souvenir de leur expérience. «On est vraiment fière du résultat final. On ne savait pas qu’on était si bonnes pour dessiner», exprime Britany Laflamme.

Pour l’artiste, le contact avec les jeunes a été valorisant. «Je vois ça comme une mission communautaire. C’est ma contribution.  Je partage mes connaissances. Il y a beaucoup de street artist à Montréal, mais il n’y en a pas vraiment en région. Je n’ai pas envie d’être le seul qui fait ça», termine-t-il.

Les œuvres seront exposées tout l’été. Si le projet a été piloté par la Maison des jeunes de Drummondville, la MRC de Drummond et la Ville de Drummondville représentent des acteurs importants pour la réalisation du projet.

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