ÉLECTIONS MUNICIPALES. Âgée de 42 ans, Stéphanie Lacoste, qui a annoncé jeudi matin son intention de briguer la mairie de Drummondville, a envie d’offrir à la population «un leadership bienveillant et rassembleur» et la possibilité d’aller aux urnes, le 7 novembre prochain.
En entrevue dans un café à Drummondville quelques heures après avoir annoncé sa candidature, c’est une Stéphanie Lacoste droite comme un chêne qui attendait l’auteure de ces lignes et qui a expliqué les raisons qui l’ont motivé à vouloir occuper le siège central de la table du conseil municipal.
«La raison est très simple : je ne me retrouve pas actuellement dans ce qui est offert. J’ai simplement envie d’offrir autre chose, soit un leadership bienveillant et rassembleur. J’ai envie que l’on construise ensemble la relance économique de Drummondville. Je vais aller rencontrer les gens d’affaires, je vais aller entendre ce qu’ils ont à me dire, car c’est avec eux qu’on va la faire», a-t-elle indiqué.
Se disant ouverte aux autres et à l’écoute, Stéphanie Lacoste a préféré ne pas préciser à ce moment-ci les orientations qu’elle entend donner à la Ville de Drummondville, mais a quand même révélé qu’elle a l’intention de gérer avec le mot «équilibre».
«Je crois aux investissements économiques, mais aussi aux mesures sociales, a-t-elle fait savoir. Il faut toujours garder un équilibre avec les besoins des citoyens. Il faut penser Drummondville à l’échelle humaine. C’est beau d’attirer des entreprises et de faire des investissements, mais il faut que les citoyens s’identifient à notre ville, qu’ils soient heureux et qu’ils aient envie d’y rester. Il faut qu’on ait des infrastructures de plein air pour inciter des citoyens à venir travailler à Drummondville. Il faut qu’ils se sentent bien, qu’ils puissent participer au développement de la ville.»
Depuis son arrivée à la Ville de Drummondville en 2015, Mme Lacoste a par ailleurs réalisé toute l’importance de considérer l’opinion de la population dans l’élaboration des dossiers majeurs. À ce sujet, elle se dit très satisfaite de l’adoption, en 2020, de la première Politique de participation publique.
«Les gens veulent participer à leur ville, mais surtout, ils veulent comprendre. Quand je rencontre des citoyens mécontents d’une décision, je prends le temps de leur expliquer tout le cheminement de la prise de décision. Même s’ils ne sont pas plus en accord par la suite, ils repartent en comprenant bien tout le dossier. Les gens doivent bien saisir nos défis et nos limites», a exprimé l’aspirante mairesse, en faisant référence notamment à la consultation publique qui a été organisée pour le développement du parc des Voltigeurs puis à celle sur le quartier de la Fortissimo.
Concernant la décision de se porter candidate à la mairie de Drummondville, Mme Lacoste a partagé qu’elle a pris le temps de soupeser la question et qu’elle en a discuté avec des personnes clefs de son entourage.
«Ç’a été une très longue réflexion. J’ai soumis ma candidature à plusieurs personnes, dont je savais que j’allais avoir l’heure juste. La réponse a été bonne. À la suite de cela, je me suis tournée vers ma famille. J’en ai discuté avec mon conjoint et mes trois garçons. C’était important pour moi, car quand je me lance dans un projet, je peux être très intense», a lancé la mère de trois adolescents âgés de 12, 15 et 17 ans.
Campagne d’idées
Stéphanie Lacoste entend mener une campagne d’idées, présenter et surtout expliquer à la population sa vision de la Ville de Drummondville.
«J’ai l’intention de focuser sur mes idées et de rester professionnelle, comme cela a toujours été», a-t-elle communiqué, en précisant qu’elle lèvera le voile sur une partie de ses orientations durant la semaine du 14 juin, au cours d’une conférence de presse.
Mme Lacoste avise cependant que sa proposition sera fort différente de celle de son vis-à-vis, Alain Carrier. «Nous sommes deux personnes avec deux visions complètement différentes.
J’ai vécu l’arrivée de monsieur Carrier comme une relation professionnelle. J’ai appris de chacun des maires avec qui j’ai travaillé, mais je crois qu’à ce moment-ci, il est important de présenter une alternative différente», a-t-elle affirmé.
Bien qu’elle s’est abstenue aussi de dévoiler aussi l’identité des personnes qui feront partie de son équipe, Stéphanie Lacoste a néanmoins assuré qu’elle sera bien entourée.
«Il y a beaucoup de jeunes, dont des jeunes femmes. Il y a plusieurs sages aussi. C’est vraiment l’image que je veux au conseil municipal : de la diversité. Quand on parle de parité, ce n’est pas juste une question d’hommes et de femmes pour moi. C’est aussi une question de jeunes et de gens plus expérimentés», communique celle qui a fait des études en administration, option commerce international, au Collège Ellis.
Questionnée à savoir si des gens ou des personnalités autour d’elle l’ont inspiré ou mené à se porter candidate à la mairie, Mme Lacoste a mentionné le nom de Valérie Plante, l’actuelle mairesse de Montréal, puis a révélé avoir la chance de pouvoir compter sur l’aide de tout un réseau de femmes mairesses, à l’exemple d’Alexandra Labbé (Chambly), Geneviève Dubois (Nicolet), Doreen Assaad (Brossard), Line Fréchette (Saint-Majorique), Nathacha Tessier (Saint-Germain-de-Grantham) et quelques autres.
«Je pense que les femmes osent plus, a-t-elle partagé. Vous savez, il n’y a aucune femme qui se lance en politique en se disant qu’elle est 100 % parfaitement confiante. Il y a toujours cette espèce de petit sentiment d’imposteur, mais c’est mieux nommé aujourd’hui et on ose. En fin de compte, ce sont les gens Drummondville qui seront chanceux, car ils vont avoir le choix entre deux candidats à la mairie».
En plus d’être la présidente du comité de parents au Centre de services scolaire des Chênes et d’avoir fait partie de quelques conseils d’administration, mentionnons que Stéphanie Lacoste accorde une grande importance à l’activité physique. Depuis huit ans, elle est gardienne de but dans deux équipes féminines de deck-hockey.
«Je ne veux pas arrêter, même si je suis élue, car après une bonne game de deck, je me sens tellement zen. Il n’y a plus rien qui subsiste : je suis heureuse. C’est vraiment mon sport. C’est intense. J’adore ça», a conclu celle qui est tout aussi passionnée de jardinage.