HOCKEY. À l’époque où il était capitaine du Titan d’Acadie-Bathurst, Mathieu Perreault se plaisait à venir hanter les Voltigeurs de Drummondville. Aujourd’hui, l’attaquant des Jets de Winnipeg souhaite laisser sa marque dans la série contre le Canadien de Montréal.
À quelques heures de premier affrontement entre les deux équipes, mercredi, Perreault a répondu aux questions des journalistes manitobains et québécois dans un point de presse virtuel. En anglais comme en français, le Drummondvillois s’est dit excité d’affronter l’équipe de sa province natale.
«Pour un enfant qui a grandi au Québec, c’est presque un rêve de jouer contre les Canadiens en séries. Je sais que ma famille et mes amis vont regarder les matchs. Peut-être que certains d’entre eux vont prendre contre moi dans cette série spécifique. Ce sera le fun, mais je vais rester loin de mon téléphone», a lancé Perreault en esquissant un sourire.
Habitué de bien performer contre le Tricolore, l’athlète de 33 ans veut toutefois éviter le piège de vouloir trop en faire.
«Pour moi, ça ne changera rien. Quand la rondelle tombe sur la glace et que le match commence, je joue au hockey. Peu importe l’adversaire, que ce soit le Canadien ou une autre équipe, mon style ne change pas», a-t-il expliqué, tout en se réjouissant du retour des partisans à la Place Bell MTS.
Après avoir surpris les Oilers d’Edmonton en première ronde, Perreault et les Jets n’entendent pas modifier leur recette face au Canadien. Lorsqu’elle connaît du succès, la troupe de l’entraîneur-chef Paul Maurice déploie un style de jeu à la fois simple et efficace.
«On est très confortable dans des matchs de 1-0 ou 2-1. On n’est pas à la recherche de plus d’offensive. On veut jouer le même système. On ne donne rien. On se défend. Et quand une opportunité se présente, on la prend et on essaye de marquer un but», a expliqué Perreault.
Auteur d’un but en quatre matchs contre les Oilers, Perreault a fait valoir que les Jets forment une équipe bien balancée.
«Nos quatre lignes mettent l’accent sur le jeu défensif. Avec la qualité de notre gardien, on se concentre à fermer le centre de la patinoire et à laisser les tirs venir de l’extérieur», a-t-il expliqué.
«Nos deux premières lignes ont beaucoup de vitesse et sont capables de marquer des buts. Quant à notre trio, il n’est pas reconnu pour marquer. Notre force, c’est d’amener de l’énergie et de l’échec avant. Quand les chances se présentent devant nous, on a assez de talent et d’habiletés pour la mettre dedans.»
Vantant le jeu collectif des Glorieux, Perreault a dit s’attendre à une série serrée et âprement disputée.
«Ils jouent du hockey de séries éliminatoires, comme on le fait nous-mêmes. On est deux équipes solides en défensive et qui comptent sur de très bons gardiens. Je m’attends donc à une dure bataille. Ce sera l’équipe qui sera prête à aller devant le filet plus souvent que l’autre, qui sera prête à bloquer un lancer de plus, à gagner une bataille de plus, qui va gagner. Ce sera du hockey serré», s’est dit d’avis le vétéran des Jets.
Ayant bénéficié d’une semaine complète de répit entre les deux séries, les Jets seront nécessairement plus reposés que les Canadiens. La formation dirigée par Dominique Ducharme compte quant à elle poursuivre sur son élan d’adrénaline à la suite de sa victoire en sept matchs sur les Maple Leafs de Toronto.
«Ce repos a été génial pour soigner les petites blessures qu’on avait. Pour le côté émotionnel, je ne suis pas inquiet. Je me suis levé ce matin avec des papillons dans le ventre. Ça revient en un claquement de doigts. En séries, l’excitation est toujours là», a conclu Mathieu Perreault.