Joanie Théroux se distingue à l’échelle du Canada et remporte 100 000$

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Par Emmanuelle LeBlond
Joanie Théroux se distingue à l’échelle du Canada et remporte 100 000$
Joanie Théroux. (Photo : Ghyslain Bergeron)

DISTINCTION. Un chapitre important du parcours scolaire de Joanie Théroux vient de se tourner alors qu’elle a franchi pour la dernière fois l’enceinte du Cégep de Drummondville. La finissante n’aurait jamais pu espérer une meilleure conclusion, alors qu’elle vient de décrocher la prestigieuse bourse d’études Schulich Leader d’une valeur de 100 000 $.

Dès l’école secondaire, Joanie Théroux mordait dans toutes les aventures qui se présentaient à elle. «En entrepreneuriat, j’étais dans un comité qui a créé un magasin général à l’école Marie-Rivier. On a gagné le niveau régional au concours Ose entreprendre. Dans ma dernière année, j’étais la vice-présidente de l’école. J’ai aussi gagné la médaille du lieutenant-gouverneur pour mon implication», se remémore-t-elle.

En parallèle, le sport a toujours eu une place importante dans sa vie. «J’ai fait du basket pendant tout mon secondaire. J’ai commencé en secondaire un. Je me suis fait approcher par un coach parce qu’il manquait de filles. J’ai embarqué dans ça et j’ai fait mes cinq années en parascolaire en basket», raconte-t-elle.

Joanie Théroux a décroché la bourse d’études Schulich Leader. (Photo: Ghyslain Bergeron)

Lors de son entrée au cégep, il allait de soi que la jeune femme poursuive sa passion en rejoignant les rangs des Voltigeurs. À la première session, la Drummondvilloise a dû faire des ajustements pour le bon déroulement de ses études.

«Au début, je voulais faire mon programme en deux ans. Ma première session a été vraiment difficile. Mes cours étaient généralement de 8h à 18h. J’allais à mes pratiques le soir et je travaillais les fins de semaine. J’avais seulement le mardi soir pour faire mes devoirs. Quand je suis arrivée aux vacances de Noël, j’étais complètement brûlée», raconte l’étudiante en Sciences de la nature, qui a décidé de prolonger son parcours collégial d’une année.

La conciliation entre les études, le sport et le travail a été tout un défi. «Ma première année de cégep, j’avais un emploi à temps partiel. Ma deuxième année de cégep, j’avais deux emplois. Lors de la troisième année, il y a un mois où j’avais trois emplois. J’allais aider dans les écoles primaires pour surveiller pendant les midis.»

Cet automne, l’étudiante athlète a ajouté le flag football à son horaire. «Je suis une fille qui aime ça être occupée et le sport m’a beaucoup aidé. En bougeant, ça me permettait de faire une petite pause mentale», exprime-t-elle, avec un sourire en coin.

Un objectif de carrière précis

Joanie Théroux a toujours rêvé de faire des études supérieures. «Je veux avoir un impact sur le monde. Depuis que je suis toute petite, j’ai le goût d’aller à l’université et d’aller chercher un diplôme plus haut et d’avoir un métier important. J’ai toujours gardé ça en tête.»

Lors des derniers mois, ses objectifs de carrière se sont précisés. «J’ai toujours aimé la science, les mathématiques et la physique et ça s’est beaucoup développé au cégep. Avec la conseillère en orientation, j’ai découvert le génie physique. C’est un génie moins connu, mais c’est un génie très polyvalent. Je vais faire du génie mécanique, informatique et électrique. Ça vient chercher mes intérêts», explique-t-elle.

Le domaine de l’ingénierie étant à prédominance masculine, Joanie souhaite inspirer d’autres femmes à suivre sa voie. «Plus ça va, plus en plus il y a de filles qui y vont. En y allant, je veux montrer que les filles ont aussi leur place dans le milieu. Je veux montrer que c’est possible pour tout le monde.»

Joanie Théroux veut oeuvrer dans le domaine de de l’ingénierie. (Photo Ghyslain Bergeron)

Une bourse, un coup de pouce

Joanie Théroux a fait les démarches pour s’inscrire pour la bourse d’études Schulich Leader en janvier. Mentionnons que ce sont des bourses prestigieuses remises à des étudiants de dernière année du secondaire ou du collégial qui désirent poursuivre un baccalauréat en sciences, en technologie, en ingénierie ou en mathématiques (STIM) dans l’une des 20 universités canadiennes partenaires. Les candidats doivent se démarquer entre autres par leurs notes académiques et leur leadership.

La jeune femme a eu tout un choc en apprenant qu’elle faisait partie des lauréats, se démarquant parmi plus de 300 000 candidats à travers tout le Canada. Joanie Théroux fait partie des 100 récipiendaires de ces bourses, dont seulement six personnes sont choisies dans la province de Québec.

«En cliquant sur le message, il était écrit en gros  »félicitations ». Je me suis mise à pleurer. Mon amie a lu le message parce que je n’étais pas capable. Je tremblais et je manquais d’air. Je n’y croyais pas», se souvient-elle.

Le montant de 100 000$ lui donnera tout un coup de pouce sur le plan financier. «Je vais pouvoir payer tous mes frais de scolarité et mon loyer. Je n’ai pratiquement pas besoin de travailler. En plus, j’ai des stages rémunérés dans mon programme. Les stages vont me permettre d’avoir l’argent qui va peut-être me manquer.»

«Ça me permet de ne pas travailler durant les fins de semaine et les soirs. Je vais pouvoir me concentrer sur mes études et retrouver l’implication étudiante que j’aimais quand j’étais au secondaire», prononce-t-elle.

La jeune femme entrevoit positivement son arrivée à l’Université Laval à Québec. «J’ai hâte de faire ce saut-là et de vivre l’aventure universitaire. Dans ma famille, je n’ai pas beaucoup de monde qui a vécu ça. J’entends en parler partout et j’ai hâte de le vivre. Avec ces cadeaux énormes, je me sens prête», conclut-elle.

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