DRUMMONDVILLE. Élue la première fois il y a 12 ans, la conseillère municipale du district 9, Annick Bellavance, tirera un trait sur la politique municipale. Elle a décidé de ne pas solliciter un quatrième mandat le 7 novembre prochain, et ce, pour écrire un nouveau chapitre de sa vie.
En entrevue avec L’Express, la femme de 49 ans a indiqué que l’idée d’un changement lui trotte dans la tête depuis l’an dernier.
«J’ai amorcé une réflexion entourant mon avenir politique il y a plus d’un an. J’ai entrepris des études de deuxième cycle à l’UQTR en gestion des ressources humaines et en changements organisationnels et je les termine cet automne. Quand j’ai débuté cela, je n’avais pas d’attente, mais j’ai découvert une réelle passion, aussi grande que la politique. C’est ce qui a été mon déclencheur», indique Mme Bellavance, en assurant que les événements des dernières semaines n’ont pas pesé dans la balance, bien qu’elle affirme mieux évoluer dans un climat où règne un esprit de collaboration.
«C’est une décision qui est indépendante du climat des derniers mois au conseil municipal. Je suis rendue là», informe-t-elle.
Retenant difficilement ses larmes, la conseillère municipale a partagé qu’elle fermera le 7 novembre prochain un «chapitre important de sa vie» et qu’elle se sent honorée depuis 2009 d’être assise à la table du conseil municipal.
«Être une élue, c’est un privilège. Être choisie par ses concitoyens, gagner leur confiance a été pour moi un cadeau que j’ai chéri pendant 12 ans. Je n’ai jamais oublié que c’était un privilège. Je n’ai pas la prétention de dire que j’ai été parfaite, mais j’ai travaillé fort pour la ville. La politique n’est pas un long fleuve tranquille, mais elle m’a permis de côtoyer plusieurs personnes extraordinaires qui ont contribué à faire de mon cheminement un parcours riche et valorisant», exprime-t-elle.
Il faut dire que Mme Bellavance a grandement évolué depuis son premier jour à l’hôtel de ville. De la jeune mère de famille qu’elle était, elle est devenue une conseillère municipale qui a multiplié les mandats dans des secteurs aussi variés que la culture, les loisirs et la gestion des infrastructures en plus de s’être enrichie d’un nouveau diplôme universitaire.
«En 2009, je me suis présentée pour apporter une diversité au conseil municipal. J’étais une femme dans la trentaine avec un bébé dans les bras. J’aspirais à représenter les femmes de ma génération. Un conseil municipal se doit d’être représentatif de sa population pour bien répondre à ses besoins. Je lance d’ailleurs un appel aux femmes et aux jeunes. Intéressez-vous à la politique municipale! Vous allez mettre la main à la pâte et construire votre ville pour les besoins du futur. C’est tellement valorisant», assure celle qui siège à la commission Femmes et gouvernance de l’Union des municipalités du Québec.
Réalisations
Invitée à jeter un œil dans son rétroviseur et à énumérer quelques réalisations qui l’ont rendue fière, Annick Bellavance a d’abord pointé le chantier de travail qu’elle a présidé et qui a vu au développement du corridor récréotouristique de la rivière Saint-François, ce qui inclut la réalisation de la promenade Rivia puis de la phase un du parc des Voltigeurs.
Ensuite, elle a ciblé le démarrage du guichet unique, qui fait partie du service de l’expérience client à l’hôtel de ville. Elle a participé à plus d’une discussion en vue de sa mise sur pied.
À plus petite échelle, dans son district, Mme Bellavance se dit fière d’avoir su convaincre ses collègues d’investir pour aménager la piste multifonctionnelle du boulevard Lemire, laquelle est très utilisée aujourd’hui.
Elle se réjouit aussi de la piste cyclable qui a été aménagée sur la rue Saint-Laurent au tout début de son mandat. «Cette rue-là mène à une nouvelle école. Il n’avait rien à cet endroit avant, pas même un trottoir. J’ai travaillé fort et, encore là, il a fallu que je convainque le conseil municipal», se souvient-elle, en ajoutant que l’ajout de mesures d’atténuation de vitesse dans ce quartier fait aussi partie de ses bons coups, d’autant plus que celles-ci ont connu beaucoup de résistance.
«Le parc des Compositeurs, les trottoirs sur la rue Vivaldi et ceux de la rue de l’Entaille sont aussi des projets qui m’ont tenu à coeur. Ce sont des secteurs qui ont été construits sans trottoir alors qu’il y a beaucoup de circulation. Pour moi, faire des liens sécuritaires était super important», dit-elle.
Par ailleurs, elle informe que deux dossiers sont «cruciaux» pour le district 9 et qu’ils devront faire l’objet d’une discussion sérieuse au conseil municipal une fois les élections municipales passées. Le premier : la construction d’un tunnel cyclopiéton sous la voie ferrée qui relie les rues Saint-Onge et de la Commune. Le deuxième : la réfection du boulevard Lemire pour qu’il devienne une voie de circulation «moderne, conviviale et sécuritaire pour tous les usagers». «Il n’y a pas d’espace pour circuler et des intersections sont à retravailler», affirme-t-elle.
Assurant à la population qu’elle entend «rester impliquée» jusqu’à la fin de son mandat, Annick Bellavance mentionne enfin qu’un grand dossier sera présenté à la population au cours des prochaines semaines, soit l’élaboration de la première politique sur l’habitation à Drummondville. Elle a présidé ce chantier de travail et n’a pas manqué de souligner le travail acharné des membres de son comité.
Sans élaborer sur ses projets d’avenir, Mme Bellavance se voit travailler dans le domaine des ressources humaines pour une entreprise ou une organisation de la région.
Rappelons enfin que le district 9 est un quartier en croissance qui comprend des secteurs résidentiels, commerciaux, industriels et même une portion agricole. À ce jour, seul Guy Nobert, un homme connu dans le milieu sportif drummondvillois, a manifesté l’intérêt de le représenter aux prochaines élections. Ce dernier a notamment été vice-président de l’Association de hockey mineur de Drummondville ainsi que du Club de soccer Les Dragons.