MALADIE. Geneviève Marcotte vivait une vie tout à fait normale auprès de ses deux enfants jusqu’au jour où elle a reçu un diagnostic de sclérose en plaques.
En novembre dernier, la Cyrilloise a ressenti des douleurs à l’œil gauche.
«Ça me faisait mal. Après trois jours, je suis allée consulter un optométriste. Il m’a référé à un ophtalmologiste qui souhaitait me voir la journée même. Il m’a diagnostiqué une névrite optique. Je suis allée passer une IRM, car ça pourrait cacher autre chose, comme la sclérose en plaques», explique Geneviève Marcotte.
Le diagnostic tombe. À 36 ans, Geneviève Marcotte doit dorénavant concilier son avenir avec la sclérose en plaques. «Il n’y avait pas assez de la COVID-19. Il fallait qu’il y ait une autre couche. Je suis dessinatrice en bâtiment. Je me disais que ça passerait. J’ai perdu partiellement la vue de mon œil gauche. J’ai été chanceuse, car en deux semaines, j’ai retrouvé la vision pratiquement complète», poursuit Mme Marcotte.
Pendant tout le mois de mai, la Société canadienne de sclérose en plaques (SP) du Centre-du-Québec sensibilise la population à cette maladie.
«Cette maladie auto-immune se manifeste par une succession de poussées de symptômes et de rémissions. Les gens ont souvent de la difficulté à identifier les premiers symptômes, tout comme Geneviève Marcotte. Généralement, le diagnostic tombe entre 20 et 49 ans, dans la fleur de l’âge», explique Marie-Josée Boucher, directrice générale de la Société canadienne de la sclérose en plaques section Centre-du-Québec.
«Lorsque je vis du stress ou de la fatigue et lorsqu’il fait chaud, les symptômes reviennent. Il se pourrait que je perde encore la vue. J’ai aussi le bras gauche qui devient engourdi. J’ai des fourmis dans le bras. Comme je suis gauchère, je deviens plus gaffeuse. Ça ne fait pas mal, c’est juste désagréable. Mes orteils engourdissent également de temps en temps», exprime la trentenaire.
La fatigue extrême, la douleur, le vertige, des pertes d’équilibre et des pertes de mémoire s’ajoutent à la liste des premiers symptômes de SP souvent observés.
«Je ne sais plus demain sera fait de quoi. On sait que c’est une maladie dégénérative, qu’il y a des traitements, mais on ne sait pas comment ça peut virer. La fatigue aussi est embarquée. C’est plus dur. Avant, je faisais 50 000 affaires dans une journée. Maintenant, si je fais trop de choses, je suis fatiguée. J’ai eu une rencontre récemment avec mes patrons. On a convenu de diminuer mes heures de travail à 30 h par semaine. Ça va m’aider», ajoute-t-elle.
Cette année encore, la population est invitée à marcher pour la sclérose en plaques. La Marche SP aura lieu ce dimanche 30 mai partout au Canada.
«Nous souhaitons amasser 20 000 $. À l’heure actuelle, 90 % de l’objectif est atteint. Il reste un petit blitz à faire. Nous avons espoir d’y arriver. Les personnes intéressées peuvent s’inscrire ou faire un don en appuyant une équipe, comme celle de Geneviève, qui marchera avec sa famille 5 km à la promenade Rivia. Les dons serviront à soutenir les services régionaux et l’avancement de la recherche. Ce n’est pas le montant qui compte, mais le geste», conclut Marie-Josée Boucher. (LT)Â