POLITIQUE. Après avoir été en poste pendant 12 ans, le conseiller municipal du district 5, John Husk, ne sollicitera pas un nouveau mandat en vue des élections municipales du 7 novembre prochain.
«D’avoir fait ça pendant 12 ans, ç’a été majeur dans ma vie. Je me suis investi corps et âme. J’ai toujours eu à cœur notre ville. Je suis né à Drummondville, la famille Husk est une famille souche. Mes racines vont extrêmement loin à Drummondville et j’ai tout donné ce que je pouvais pendant les 12 dernières années pour la ville. J’ai grandement apprécié cette opportunité et la confiance qu’on m’a donnée», mentionne John Husk, serein au bout du fil.
L’élu a annoncé mardi sa décision de ne pas se représenter en novembre prochain, après y avoir longuement réfléchi au cours des derniers mois. «Déjà à l’automne, je sentais que j’avais fait le tour du jardin. J’en suis arrivé tranquillement à la conclusion que je suis mûr pour un nouveau défi. Ma vision du rôle d’élu a toujours été de donner le maximum pour ensuite se retirer quand on a accompli ce qu’on souhaitait faire. C’est avec le sentiment du devoir accompli que je laisserai ma place lors des prochaines élections», indique-t-il, remerciant notamment les citoyens qui l’ont élu à trois reprises, les membres du conseil municipal, l’équipe de la fonction publique, les partenaires de la Ville, ses proches, sa conjointe Andréanne et leur fille Emily.
Du même souffle, John Husk renonce à se présenter comme candidat à la mairie de Drummondville, bien que son nom ait circulé au cours des derniers mois. «J’ai sérieusement considéré cette option pour finalement arriver à la conclusion, après une décision familiale, que ce n’est pas l’option que je souhaite privilégier à ce moment-ci», fait-il savoir.
Toutefois, le conseiller municipal ne tire pas un trait définitif sur la vie politique. «Je ne peux pas prévoir l’avenir. J’évalue toujours, dans les décisions que je prends, où je peux être le plus efficace pour travailler pour l’intérêt collectif. Si un jour j’en arrive à la conclusion que ça me ramène à la politique, je ne l’exclus pas», affirme-t-il.
Laisser sa marque
Élu une première fois en 2009, John Husk a occupé de nombreuses responsabilités au sein du conseil municipal et piloté plusieurs dossiers. Il souligne entre autres l’acquisition par la Ville du bâtiment du Centre communautaire Drummondville-Sud pour assurer la pérennité de ses activités et la conservation à perpétuité du Boisé-de-la-Marconi. «Comme conseiller municipal, on garde un œil sur ce qui se passe dans le district qu’on représente, mais il faut d’abord prendre des décisions à l’échelle de la ville. J’ai tenté de combiner les deux, d’avoir toujours à cœur le district que je représente», indique-t-il.
Au cours de ses trois mandats, M. Husk est particulièrement fier d’avoir contribué à l’élaboration du Plan de mobilité durable 2020-2040. «La mobilité, ce n’est pas juste de se déplacer d’un point A au point B. Ça fait partie intégrante de notre qualité de vie et ça affecte toutes les sphères de notre vie. Je le vois autant comme un outil social, économique qu’environnemental. La mobilité nous permet d’accéder à des services de soins, d’éducation, d’aller au travail, d’aller voir ses amis, énumère-t-il. C’est aussi une façon de réduire notre impact sur l’environnement, de faire de l’exercice. Les nouveaux arrivants qui arrivent chez nous, souvent, ils n’ont pas de voiture. C’est donc d’avoir des options de transport.»
Détenant un diplôme d’études professionnelles en mécanique automobile à ses débuts en politique municipale, John Husk possède aujourd’hui un diplôme d’administrateur municipal niveau 2 de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), un baccalauréat en études politiques appliquées et bientôt une maîtrise en aménagement du territoire et développement régional.
«Quand je suis arrivé à la Ville, j’étais dans un moment de ma vie où j’étais entre deux au niveau professionnel. J’ai commencé à me préoccuper des questions d’environnement et de développement durable. J’ai vu arriver les élections municipales en 2009 et j’ai vu que c’était une occasion de travailler dans l’intérêt collectif, notamment en environnement. Je me suis lancé là-dedans sans aucune expérience politique quelconque. J’ai aussi découvert une passion pour le monde municipal que je ne connaissais pas avant», souligne-t-il.
Par ailleurs, le conseiller municipal du district 5 a fait savoir qu’il «n’appuierait pas publiquement une personne ou une autre» durant la campagne électorale. «Une de nos forces politiques, c’est qu’on a toujours eu des personnes indépendantes qui travaillent ensemble et se donnent des orientations collectives à travers les actions de la planification stratégique que la Ville se dote. Je pense que c’est important que les gens aient cette autonomie-là et que la personne qui va arriver fasse son nom par elle-même, qu’elle ait sa propre réputation. Cette personne sera d’autant plus satisfaite d’avoir fait ça par elle-même et d’avoir mis de l’avant sa propre personnalité et ses propres compétences, plutôt que d’avoir été soutenue par la personne qui était là avant», est-il d’avis.
John Husk tournera officiellement la page en novembre prochain, à la fin de son mandat.