MUNICIPAL. Drummondville a poursuivi son développement, et ce, même en temps de pandémie. La Ville a même connu une année record en urbanisme. C’est notamment ce qui ressort du récent rapport annuel du directeur général de la Ville de Drummondville.
Outre les activités de loisirs et les événements sportifs et culturels, les activités municipales ont été somme toute peu impactées par la COVID-19. «À travers la situation particulière où il a fallu s’adapter, on a eu une année très achalandée à la Ville. On a eu une grosse année au niveau de notre service d’urbanisme, entre autres, malgré la pandémie. Aucun projet n’a été arrêté. Il y a eu peu ou pas d’impact», indique le directeur général de la Ville de Drummondville, Francis Adam.
Pas moins de 3 781 permis ont été émis en 2020, comparativement à 3 575 l’année précédente. Au cours de la dernière année, la valeur des permis s’est chiffrée à 281 M$, dont 52% provenant du secteur résidentiel. Au cours de cette même période, 893 logements ont été mis en construction sur le territoire de Drummondville.
Le secteur public représente 30 % de la valeur totale des permis émis en 2020, notamment avec la construction du Centre sportif Girardin par la Ville, du Centre national intégré du manufacturier intelligent (CNIMI) par l’UQTR, de l’école primaire D par le Centre de services scolaire des Chênes et d’une école primaire par la Commission scolaire Eastern Townships.
«Au début de la pandémie, notre inquiétude a beaucoup été l’impact sur les revenus de la Ville parce qu’ils sont basés sur la taxation, sur les droits de mutation, sur la construction. Notre budget, c’est une portion de revenus qu’on connait et qu’on projette et qui est basée sur les moyennes des dernières années. De la mi-mars à la fin avril, on se demandait ce qui arriverait. Finalement, tout le volet de la construction a été plus dynamique qu’on aurait pu penser et l’est encore au niveau des transactions, de la construction», remarque Francis Adam.
«Je sais que des gens ont été impactés, mais en général, ils ont pu continuer à travailler en présentiel ou virtuellement. Le fait qu’ils puissent peut-être moins dépenser dans l’événementiel et le tourisme, leurs dépenses se sont concentrées à différents endroits. Tout ça a eu des impacts», ajoute-t-il.
Parmi les projets qui se sont concrétisés en 2020, le directeur général de Drummondville souligne entre autres l’inauguration du parc Kounak, la mise en œuvre de la première phase du Musée à ciel ouvert, l’inauguration de la piscine rénovée du parc Woodyatt, la réalisation d’un parcours de vélo éducatif et le déploiement de la desserte de transport en commun dans le parc industriel.
Planification stratégique 2017-2022
Pas moins de 83 % des actions de la planification stratégique 2017-2022 de la Ville de Drummondville sont réalisées ou ne présentent aucun écart significatif de réalisation.
Sur les 52 actions à réaliser entre 2017 et 2022, 25 d’entre elles ont été effectuées à ce jour, dont l’élaboration d’un plan de mobilité durable, la cartographie des milieux naturels, humides et aquatiques, la création de l’Ordre de Drummondville ainsi que la réalisation d’un diagnostic des impacts du climat actuel sur les réseaux d’égouts pluviaux, les équipements et les infrastructures municipaux.
En 2021, la Ville prévoit notamment compléter le déploiement du guichet unique, lancer le processus de revitalisation urbaine intégrée des quartiers Saint-Simon et Christ-Roi, compléter le plan directeur de protection de milieux naturels, humides et aquatiques, respecter son engagement de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 5 % et moderniser l’usine de traitement d’eau potable.
Une seule action n’est pas débutée, soit de connaître les données des acteurs socio-économiques du milieu pour voir les synergies possibles dans le cadre de la gestion des données ouvertes. «On se questionne à savoir si on va de l’avant ou pas avec cette action», fait savoir Francis Adam.
Le Plan de développement du centre-ville de Drummondville est la seule des 52 actions qui présente des écarts de réalisations majeurs par rapport à l’échéancier fixé par la Ville. Les différentes visions entre les élus, notamment en ce qui concerne les projets de salle de spectacle et de complexe immobilier au centre-ville, expliquent notamment ce retard.
Trois initiatives qui se sont particulièrement démarquées, selon Francis Adam
- «Les outils de modélisation de l’impact budgétaire de la pandémie mis en place par le Service des finances. Le bon exemple pour l’imaginer, c’est un GPS financier. Ces outils ont amené la Ville à prendre des décisions éclairées, à reporter certaines dépenses et certains projets et à évaluer mensuellement l’impact de la crise sur ses dépenses et sur ses revenus.»
- «La façon dont les Services des loisirs et de la vie communautaire ainsi que des arts, de la culture et de la se sont réinventés pour s’adapter à la situation. Tout ce qu’ils avaient prévu en début d’année, on a dû mettre une croix là -dessus. Il y a eu entre autres la bonification et l’adaptation des services offerts par la bibliothèque publique, les spectacles spontanés qui répondaient aux exigences de la situation. Il y a aussi eu la mise en place du concept «Déconfiner finement : Les Terrasses publiques» au centre-ville. On a voulu organiser des alternatives pour nos citoyens et nos commerçants et je pense qu’on a été pionner à ce niveau. D’ailleurs, ce projet a été retenu par le ministère des Affaires municipales dans le cadre d’un échange avec la France sur la façon dont les villes se sont réinventées durant la pandémie et ont offert des services.»
- «Il y a tout le reste de l’organisation municipale qui a réussi à fonctionner dans des conditions particulières pour poursuivre ce qu’on avait à faire, autant en termes de projets que de services. J’ai été content de la façon dont les différents services sont intervenus pour supporter l’organisation, les projets et les citoyens.»