HOCKEY. La poussière retombe lentement sur l’élimination des Voltigeurs. Au terme d’une saison régulière rocambolesque durant laquelle elle aura causé plusieurs surprises, la jeune formation drummondvilloise n’a pas été en mesure de remplir ses promesses en séries éliminatoires.
À l’an deux de leur cycle de reconstruction, les Voltigeurs ont accumulé 18 victoires en 34 sorties (18-11-4-1) dans une saison bouleversée par la pandémie. Ce taux de réussite de 0,603 % leur a permis de se hisser au 9e rang du classement général dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ).
Malgré l’élimination expéditive de son équipe face aux Remparts, le directeur général Philippe Boucher a dressé un bilan positif de cette campagne. L’homme à la tête des opérations hockey des Voltigeurs envisage l’avenir avec optimisme.
«Il y a beaucoup de positif à retenir, mais le plus positif, c’est qu’on a pu jouer au hockey! C’était une année très exigeante et éprouvante pour tout le monde, mais on a joué», a lancé Philippe Boucher en levant son chapeau au commissaire Gilles Courteau et à son équipe, mais aussi aux propriétaires et aux membres de l’organisation qui ont permis la tenue de cette saison.
«L’autre point positif, c’est que nos jeunes ont appris et progressé, a-t-il poursuivi. Quand je dis nos jeunes, je parle de tous nos joueurs, pas seulement ceux de 16 ans. La saison régulière, j’ai adoré! On a surmonté beaucoup d’adversité. On a dû se débrouiller sans Xavier Simoneau et William Dufour à certains moments. On a laissé aller des vétérans comme Isiah Campbell. On a pris la décision de faire jouer les jeunes.»
Rappelant que l’équipe a terminé la saison avec un seul joueur de 20 ans (Orlando Mainolfi) et sans la présence des Européens Thimo Nickl et Fabian Hochegger, Philippe Boucher a salué le travail accompli par Steve Hartley et ses adjoints.
«Habituellement, c’est difficile de compétitionner avec une équipe aussi jeune, mais on a compétitionné. Chapeau à nos joueurs, mais aussi à nos entraîneurs. Steve et son équipe sont des gens très dédiés. L’année a été difficile, mais chaque joueur qu’on met dans les mains de notre personnel progresse individuellement et collectivement.»
La présence d’un leader de la trempe de Xavier Simoneau a également permis à quelques recrues de sortir de leur coquille. «Simoneau mène notre équipe par l’exemple. Un jeune comme Justin Côté a pu marcher dans ses traces cette saison», a souligné Boucher.
Le dg des Voltigeurs ne cache pas que le résultat de la série contre les Remparts s’avère décevant. Il n’y voit toutefois pas un recul pour l’organisation.
«On était dans le coup lors des trois matchs. La présence de Dufour aurait pu nous permettre d’aller chercher le but dont on avait besoin à certains moments. Mais encore là, c’est un apprentissage pour nous. Nos jeunes ont bien performé. Je pense que l’avenir est prometteur», a-t-il affirmé.
Avec ou sans Simoneau?
Au terme des deux premières saisons de son plan, Philippe Boucher s’est dit enthousiaste en vue de la prochaine campagne. Avant toute chose, le dg ne veut plus entendre parler de quarantaines, de bulles, ni de matchs à huis clos!
«J’ai déjà hâte! J’espère qu’on va avoir une saison normale et qu’on va pouvoir jouer devant nos partisans. Ça fait plus d’un an qu’ils n’ont pas vu notre équipe en personne. Je suis impatient qu’ils puissent voir nos jeunes de leurs propres yeux. J’ai hâte d’aller à l’aréna et de me faire accrocher par un partisan, qu’il soit content ou pas! D’entendre du monde célébrer un but ou un arrêt, ça me manque.»
Outre Mainolfi, qui fera le saut dans les rangs universitaires, tous les joueurs de la dernière édition des Voltigeurs sont admissibles à un retour en 2021-2022. Devant le filet ainsi qu’à la ligne bleue, le portrait de l’équipe sera sensiblement le même.
«À l’attaque, il y aura beaucoup de monde. Il y aura des décisions à prendre. Ce sera un camp très compétitif. Je m’attends à une équipe qui va continuer sa progression», a exprimé Boucher.
À moins d’un échange, le capitaine Xavier Simoneau sera de retour comme joueur de 20 ans. Le défenseur Jacob Dion ainsi que les attaquants Édouard Charron et Charlie Da Fonseca devraient lutter pour les deux dernières places disponibles.
«À chaque période de transactions, on va revisiter le dossier Simoneau. On l’a sérieusement envisagé l’hiver dernier. On va encore regarder cette possibilité au repêchage, mais aucune décision n’a été prise. On va rester à l’écoute», a laissé entendre Boucher.
Des espoirs difficiles à évaluer
Pour une deuxième année consécutive, le repêchage de la LHJMQ se tiendra de manière virtuelle, les 25 et 26 juin. Comme la saison n’a jamais pris son envol dans les circuits de hockey midget AAA du Québec et des Maritimes, la tâche s’annonce ardue pour les recruteurs.
«On a eu un bon repêchage l’an dernier. On voudrait en coller un deuxième consécutif. On ne le fera pas avec toutes les informations qu’on avait dans le passé, mais on ne le fera pas à l’aveuglette non plus. Toutes les équipes sont dans la même situation. On va identifier nos besoins, puis on va faire confiance à Jean-Sébastien Perron et son équipe pour nous concocter une liste», a expliqué Boucher, en émettant le souhait de voir les espoirs en action dans le cadre de «showcases» d’ici le repêchage.
«L’important, c’est d’aller chercher le plus d’informations possible sur les joueurs, a-t-il ajouté. On a la chance d’avoir dans notre organisation des gens qui sont près du hockey mineur. C’est le cas de Denis Gauthier, dont le fils [Ethan Gauthier] sera disponible au repêchage. Les entraîneurs peuvent aussi nous fournir des informations intéressantes. C’est plus difficile d’évaluer la progression des joueurs, mais on veut savoir s’ils ont pris les choses au sérieux cet hiver.»
Pour l’instant, les Voltigeurs possèdent le choix de première ronde des Saguenéens de Chicoutimi (le 16e au total) obtenu dans l’échange de Dawson Mercer. Quant à leur propre choix de premier tour (le 10e au total), il a été cédé aux Islanders de Charlottetown dans la transaction impliquant Pierre-Olivier Joseph.
Puis, lors du repêchage international de la Ligue canadienne, les Voltigeurs entendent sélectionner deux joueurs européens. «On suit le championnat mondial des moins de 18 ans à distance. On a des conversations avec des agents de joueurs. On est avancé dans certains pourparlers, mais c’est un dossier assez complexe», a précisé Boucher.
Embauché par les Voltigeurs il y a deux ans pour succéder à Stéphane Desroches, Philippe Boucher a déjà entamé des négociations avec l’organisation afin de prolonger l’entente entre les deux partis. Son contrat doit se terminer à la fin de la saison 2021-2022.
«Je suis heureux à Drummondville. Je ne me vois pas aller nulle part ailleurs. Ce ne sera pas un dossier compliqué à régler», a-t-il conclu.