MUNICIPAL. La construction va bon train à Drummondville. La Ville a émis 703 permis au premier trimestre 2021, soit une augmentation de 50 % par rapport à la même période l’année précédente.
Le nombre de nouveaux logements est aussi en croissance. Avec 280 logements qui seront érigés sur le territoire, il s’agit d’une hausse de plus 64,7 % comparativement au premier trimestre 2020.
«Les chiffres de construction sont très encourageants, car ils démontrent que notre souhait d’augmenter le parc résidentiel se matérialise. C’est une bonne nouvelle en soi puisque nous avons besoin de logements pour nos citoyennes et nos citoyens. C’est d’ailleurs en ce sens que nous annoncions, au début du mois d’avril, un vaste plan d’investissement pour le logement abordable et social en partenariat avec l’Office d’habitation Drummond», indique le maire de Drummondville, Alain Carrier.
La tendance à la hausse se remarque également pour les constructions neuves. De janvier à mars, 173 constructions résidentielles ont été lancées sur le territoire. En ce qui concerne l’unifamiliale, il s’agit d’une augmentation de 76,5 %. Quant au multilogement, la hausse est de 82 % pour la même période l’an passé. La valeur totale est de 47,5 M$.
Dans le secteur industriel, la Ville souligne une nouvelle construction sur la rue Alfred-Nobel et un agrandissement sur la rue Rocheleau, représentant 7,3 M$ d’investissements.
Prix des matériaux de construction
La demande est forte actuellement pour certains matériaux, qui ont vu leur prix bondir. C’est notamment le cas pour le bois d’œuvre, mais aussi pour l’acier et l’aluminium.
«Actuellement, ce qu’on me dit, c’est que les prix des matériaux sont à la hausse entre 15 et 18%. Par exemple, un édifice qui coûtait normalement 1 M$ peut coûter jusqu’à 1,3 M$», fait savoir le maire de Drummondville, Alain Carrier.
Certaines villes de la province ressentent les conséquences de cette hausse des prix des matériaux de construction, mais la Ville de Drummondville dit s’en tirer assez bien, du moins jusqu’à maintenant.
«On n’a pas fait de soumissions importantes au niveau des bâtiments qui sont touchés par ces matériaux de construction. J’ai bien hâte de voir l’impact que ça pourrait avoir quand on va avoir des projets de bâtiments quelconques. Au niveau des infrastructures publiques, comme les rues, les égouts et les aqueducs, on n’a pas constaté cette situation-là pour le moment», indique le directeur général de la Ville, Francis Adam.
Ayant lancé les appels d’offres peu de temps après l’adoption des budgets, M. Adam estime que c’est ce qui peut expliquer que la Ville ne subisse pas les conséquences. «Le maire nous a demandé d’aller en soumission le plus tôt possible et je pense que ç’a eu un impact à la baisse sur les prix. On a été dans les premiers à aller en appel d’offres. Selon certains entrepreneurs, ça nous a positionnés avantageusement pour avoir de bons prix», fait-il savoir.