TÉLÉVISION. Après avoir réalisé son rêve de participer à Star Académie, William Cloutier visualise déjà les projets à venir, frétillant d’impatience à l’idée de retourner sur la scène pour rencontrer son public. Depuis sa victoire, il réalise qu’il vit un tournant de sa vie professionnelle. Enfin, il a l’opportunité de vivre de sa passion.
«Je suis prêt plus que jamais à faire de la musique et à l’offrir au public. J’ai envie d’aller à leur rencontre. Je me sens reconnaissant aussi. C’est comme si on m’avait fait un immense cadeau de Noël. Je me sens redevable. C’est spécial. On est isolé pendant Star Académie et le clash est encore plus immense quand on ressort et on reçoit autant d’amour et autant d’attention. Il y a un décalage de ce qu’on vit à l’interne et ce que l’on vit à l’externe», témoigne le grand gagnant de la sixième saison de Star Académie.
Aux yeux de William Cloutier, il n’y a plus d’ambiguïté. Sa place se trouve dans le domaine de la musique. «C’est l’opportunité pour moi de mettre la musique au centre de tout. Dans les dernières années, ça prenait plus la place d’un hobby auquel j’accordais parfois un peu de temps. Je trouvais ça plate. Je me rendais compte que je ne faisais pas le métier pour lequel je pensais avoir tout ce qu’il faut et qui me faisait vibrer», exprime-t-il, avec sincérité.
Le jeune homme de 25 ans avoue que son expérience à l’Académie a été très formatrice. Ce dernier compare son aventure à un marathon. Entre autres, la préparation des variétés du dimanche a demandé une charge de travail importante, soutient-il. «Règle générale, on reçoit les paroles des chansons en début de semaine, autour du mardi ou du mercredi. On essaie du mieux qu’on peut de les mémoriser rapidement parce que dès le jeudi on tombe en répétition de danse. On apprend les chorégraphies et les déplacements. Au vendredi, on entre au MELS. On va setter l’éclairage et le son pour chacun des tableaux du spectacle.»
«Le samedi, on refait la même chose avec les caméras. On arrive au dimanche, on essaie de le refaire encore une fois sous forme de générale. Arrivé au soir, on l’a dans le corps et on est réchauffé», raconte-t-il, en précisant que la discipline était de mise.
William Cloutier se sent privilégié d’avoir eu la chance de performer sur la scène devant les caméras, malgré l’absence du public. «De faire de la scène, de faire du studio et de pouvoir pratiquer son art alors que tout est ralenti au niveau du spectacle, c’est vraiment une chance en or et un terrain de jeu immense pour grandir et prendre des connaissances. Je suis content parce que les spectacles qu’on montait étaient vraiment exigeants, mais tellement enrichissants», exprime-t-il.
Évoluer à pas de géant
Questionné au début de son aventure, l’Académicien avait mentionné à L’Express qu’il souhaitait forger son identité artistique à travers l’expérience. Douze semaines plus tard, ce dernier peut crier mission accomplie.
«On a hérité d’un bagage immense d’apprentissages avec le corps professoral et les professeurs d’identité artistique. Ils nous ont donné beaucoup d’outils. Ça ne se digère pas tout d’un coup. Ça va faire écho dans ma vie tout le long de ma carrière. À court terme, je peux plus précisément mettre des mots et expliquer le style musical qui me définit et ce vers quoi je veux aller. Ça a fait du chemin. Ma composition révèle aussi l’univers musical que j’ai envie de construire après.»
Grâce au chemin parcouru, William Cloutier sait qu’il peut faire confiance à son instinct. «On veut souvent faire plaisir au plus grand nombre pour ne pas déplaire, soutient-il. Parfois, c’est toi qui as la bonne idée. Quand tu te fies à ton instinct, c’est très rare que tu te trompes.»
Des retrouvailles attendues
La séparation avec les membres de sa famille a représenté toute une épreuve pour le jeune père. Ce dernier avait particulièrement hâte de retrouver ses protégés, soit son nouveau-né Éloi et son fils Liam, âgé de quatre ans et demi.
Cette semaine, le Drummondvillois a partagé sur les réseaux sociaux une vidéo illustrant ses retrouvailles avec Liam. «C’était magique. J’ai beaucoup hésité avant de rendre [ce moment] public. Je ne me trouvais pas plus spécial qu’un autre qui est séparé de ses enfants à cause du travail. Il y a tellement de parents dans le monde qui travaille à l’extérieur.»
«Je trouvais que ma situation devenait particulière parce que je n’étais pas juste loin d’eux, j’étais coupé de contact avec eux. Je ne pouvais pas prendre des nouvelles de mon garçon quand ça me tentait et à toute heure de la journée», ajoute-t-il.
Dans tous les cas, les retrouvailles ont été mémorables. «Quand j’ai revu mon garçon, j’ai eu un choc parce qu’il était vraiment plus grand. À cet âge-là, ça pousse vite. Pour moi, c’était un moment précieux. C’était une bonne idée de clore la boucle avec le public qui a eu accès à mon histoire.»
Des projets à la tonne
Lors des prochains mois, plusieurs projets sont à l’agenda de William Cloutier. En plus de la tournée avec la finaliste Lunou Zucchini, l’artiste doit aller auditionner à Paris pour la nouvelle mouture de «Starmania» qui sera prochainement montée là-bas.
En remportant le célèbre concours télévisé, le candidat a également gagné une bourse de 125 000$, tout en décrochant un contrat de disque.
Dès dimanche, il performera également au Gala Artis, accompagné de Josiane Comeau, gagnante de La Voix.
Quoi qu’il en soit, le candidat se sent d’attaque. «Ça fait tellement longtemps que je rêve d’être sur la scène et d’être devant des gens. C’était le fun Star Académie, mais ça va être le fun d’échanger et d’avoir de la chaleur humaine. J’espère qu’en tournée, les gens auront envie de tripper avec nous sur la scène», conclut-il.